Insectes nuisibles
Punaises de lit
Comment identifier la présence de punaises de lit ?
Les punaises de lit (Cimex lectularius) sont de petits insectes ovales brunâtres de 4 à 7 mm, sans ailessante.gouv.fr. On les repère surtout par leurs piqûres regroupées sur la peau (souvent en rang d’oignon), provoquant des démangeaisons quelques heures après la piqûresante.gouv.frsante.gouv.fr. Des taches noires sur le matelas ou les draps (leurs déjections) et de larges traces de sang sur le lit (écrasement de punaises pendant le sommeil) sont des signes d’infestation caractéristiquessante.gouv.fr. Elles se cachent le jour dans les recoins sombres (coutures de matelas, sommiers, plinthes, prises électriques) et sortent la nuit pour piquer. Une odeur âcre peut être perceptible en cas d’infestation importante.
Quels sont les risques pour la santé et le logement ?
Les punaises de lit ne transmettent pas de maladies connues à ce jour. En revanche, leurs piqûres peuvent causer des réactions cutanées (boutons rouges, œdèmes) et des allergies chez les personnes sensiblessante.gouv.fr. Les démangeaisons peuvent perturber le sommeil et, en cas d’infestation sévère, entraîner du stress, de la fatigue et d’autres troubles psychologiquessante.gouv.fr. Sur le plan matériel, les punaises n’endommagent pas le bâtiment, mais leur présence peut se propager à tout un immeuble si rien n’est fait. Dans les hôtels ou locations saisonnières, elles peuvent nuire à la réputation professionnelle si les clients sont touchés.
Comment prévenir une infestation de punaises de lit ?
La vigilance est primordiale. Évitez de ramasser des meubles ou matelas abandonnés dans la rue. Après des voyages, inspectez et traitez vos bagages : ne posez jamais vos valises sur le lit à l’hôtel, et au retour, lavez tous les vêtements (même non portés) à ≥60 °C ou congelez-les 48 hsante.gouv.fr. Réduisez l’encombrement dans les pièces pour limiter les cachettes possiblessante.gouv.fr. Si vous achetez des vêtements ou du mobilier d’occasion, nettoyez-les à la vapeur à haute température (120 °C) ou passez-les à la machine ≥60 °C avant de les introduire chez voussante.gouv.fr. Aspirez régulièrement la literie, le canapé et les recoins, et jetez le sac de l’aspirateur hermétiquement après usagesante.gouv.frsante.gouv.fr. Une bonne hygiène et une détection rapide aident à éviter les infestations massivessante.gouv.fr, mais notez que les punaises peuvent toucher n’importe quel logement, même très propresante.gouv.fr.
Quelles solutions naturelles pour s’en débarrasser ?
En cas de suspicion, commencez par la lutte physique intensive. Lavez tout le linge infesté à ≥60 °C (ou sèche-linge mode chaud 30 min)sante.gouv.fr. Passez un nettoyeur à vapeur sèche à haute température (>120 °C) sur le matelas, le sommier, le canapé et les recoins textiles – la chaleur détruit œufs et punaisessante.gouv.fr. Vous pouvez enfermer des objets infestés dans un congélateur à -20 °C pendant au moins 48 h pour les traitersante.gouv.fr. Aspirez minutieusement tous les interstices (pensez aux plinthes, lattes de lit…), en jetant le sac d’aspirateur bien fermé à l’extérieursante.gouv.fr. N’oubliez pas de reboucher les fissures et de recoller les plinthes ou papiers peints décollés pour éliminer leurs refugessante.gouv.fr. Ces méthodes sans insecticide sont primordiales en premier lieu pour réduire la populationsante.gouv.fr. Les huiles essentielles (lavande, arbre à thé…) ont une efficacité limitée : elles peuvent gêner temporairement les punaises mais ne suffisent pas à éliminer une infestation.
Quelles solutions chimiques ou professionnelles existent ?
L’usage d’insecticides doit être très prudent. Les fumigateurs (« bombes » à insecticide) en libre service sont déconseillés car souvent inefficaces : le brouillard ne pénètre pas tous les recoins et peut disperser les punaises sans les tuersante.gouv.fr. De plus, un mauvais usage de produits insecticides peut présenter des risques pour la santé humaine et l’environnementecologie.gouv.fr. En cas d’infestation persistante malgré le ménage et la vapeur, il est recommandé de faire appel à un professionnel certifiésante.gouv.fr. Les entreprises spécialisées (certifiées Certibiocide par le Ministère de l’Écologie) disposent de produits plus puissants qu’elles appliquent en toute sécuritéecologie.gouv.frsante.gouv.fr. Un désinsectiseur pourra par exemple réaliser un traitement insecticide ciblé (pulvérisation de pyrèthrinoïdes, poussières de silice, etc.) en deux passages à 2 semaines d’intervalle, tout en vous conseillant de maintenir les mesures préalables (aspiration, lavage). Des sociétés proposent aussi des méthodes alternatives comme le traitement par chaleur (choc thermique dans l’appartement entier) ou le repérage par chiens renifleurs pour cibler les zones à traiter. Évitez les insecticides “maison” non maîtrisés (e.g. alcool à 90°, feu, insecticides non adaptés) : ils peuvent aggraver la situation en dispersant les punaises dans d’autres pièces.
Combien coûte en moyenne un traitement contre les punaises de lit ?
Le coût d’une désinsectisation professionnelle de punaises de lit dépend de la surface et de la méthode. En 2025, on estime souvent entre 7 et 10 € par m² traité, soit par exemple de l’ordre de 350 € pour un logement de 50 m²solution-nuisible.fr. De nombreux professionnels proposent des forfaits pour deux passages (indispensables contre les œufs). D’après des estimations, le coût total peut aller de ~140 € pour un petit studio à plus de 1200 € pour une grande maison infestéelesexterminateurs.fr. En général, prévoyez quelques centaines d’euros (300-600 €) pour un traitement complet moyentravaux.com. Si le prix vous paraît élevé, comparez plusieurs devis et renseignez-vous en mairie : certaines collectivités apportent une aide financière ou des conseils face à ce fléau.
Quand faire appel à un professionnel contre les punaises ?
Dès que l’infestation est avérée et étendue, ou si vos efforts de nettoyage n’en viennent pas à bout, il faut contacter un spécialiste. Vu la capacité de ces insectes à se cacher profondément et à résister à certains insecticides, l’intervention professionnelle est souvent nécessaire pour une élimination totale et durable. Si vous repérez ne serait-ce que quelques punaises après traitement maison, ou si vous êtes locataire dans un immeuble potentiellement infesté, n’attendez pas : une entreprise 3D (désinsectisation) pourra traiter l’ensemble des pièces touchées et éviter la dispersion dans l’immeuble. En cas de piqûres nocturnes inexpliquées et de suspicion, vous pouvez aussi d’abord faire appel à un détection canine pour confirmer la présence avant de traiter. Enfin, si vous êtes un professionnel de l’hébergement (hôtel, Airbnb…), faire appel rapidement à des spécialistes est crucial pour protéger votre clientèle et votre réputation, voire éviter des litiges.
Que dit la loi sur les punaises de lit ?
En France, la législation considère désormais qu’un logement doit être exempt de tout nuisible. La loi ELAN de 2018 a explicitement ajouté que le bailleur (propriétaire) doit délivrer un logement décent « exempt d’infestation d’espèces nuisibles et parasites »ecologie.gouv.fr. Cela signifie qu’un locataire confronté à des punaises de lit doit prévenir son propriétaire rapidement. En pratique, si l’infestation n’est pas due à une faute d’hygiène du locataire, le propriétaire est généralement tenu de faire réaliser et financer le traitementallopunaise.comecologie.gouv.fr. Cette responsabilité a été clarifiée pour éviter les litiges : le bailleur doit entretenir le logement en bon état pendant la locationecologie.gouv.fr. Par ailleurs, l’État a mis en place un plan interministériel en 2022 pour intensifier la lutte contre les punaises (informations sur le site officiel stop-punaises.gouv.fr)ecologie.gouv.fr. À noter que les articles R.1331-45 et suivants du Code de la santé publique prévoient que les occupants doivent éviter l’apparition de punaises et coopérer aux mesures d’éradicationsante.gouv.fr. En résumé, en cas d’infestation, propriétaire et locataire doivent collaborer : le propriétaire mandate un professionnel et prend en charge les travaux, tandis que le locataire facilite les traitements (préparation du logement, tri des affaires, etc.). En copropriété, si plusieurs logements sont touchés, le syndic peut devoir coordonner une action collective.
Cafards (blattes)
Comment reconnaître un cafard et une infestation de blattes ?
Les cafards, aussi appelés blattes, sont des insectes brunâtres à antennes longues. En France, le plus commun cafard germanique mesure ~1,3 cm à l’âge adulte, de couleur brun clair avec deux bandes noires sur le dosqualitel.org. Il court vite mais vole rarement. Le cafard oriental, plus gros (~2 à 3 cm) et foncé, est plus rare en habitationqualitel.org. Ces insectes aiment la chaleur et l’humidité, se cachant près des cuisines et salles de bainqualitel.org. Plusieurs signes trahissent leur présence : de petits excréments noirs en grains (semblables à du poivre ou marc de café) le long des murs ou sur les plans de travailqualitel.orgfarago-bretagne.fr; des capsules d’œufs brunâtres (oothèques) abandonnées dans les recoinsqualitel.org; des mues (exosquelettes translucides laissés par les jeunes blattes)farago-bretagne.fr; et une odeur âcre et persistante en cas d’infestation importantequalitel.orgfarago-bretagne.fr. Les cafards étant lucifuges (ils fuient la lumière), en voir un en plein jour signifie souvent une infestation avancée cachéefarago-bretagne.fr. Ils se déplacent principalement la nuit, sortant des fissures, dessous d’évier, derrières d’appareils électroménagers, etc.
D’où viennent les cafards dans une maison propre ?
Une maison impeccable peut malheureusement être contaminée, car les blattes s’introduisent de plusieurs façons. Objets infestés : elles voyagent dans les cartons, les colis, les meubles d’occasion ou même les sacs de courses – particulièrement via des œufs résistants collés dans les emballagesqualitel.org. Voies d’entrée : elles infiltrent les habitations par les fissures, trous autour des tuyaux, dessous de portes ou gaines d’aérationqualitel.org. En immeuble collectif, elles passent d’un logement à l’autre par les conduits et murs mitoyens : un appartement infesté peut contaminer les voisinsqualitel.org. Enfin, certaines espèces viennent des canalisations/égouts (le cafard oriental remonte les tuyaux depuis les sous-sols)qualitel.org. Notez que la propreté n’est pas un gage absolu : même un logement bien entretenu offre aux cafards de la nourriture (miettes, graisses, déchets organiques) et de l’eau (fuites, humidité) nécessaires à leur surviequalitel.orgqualitel.org. Ils consomment de tout (restes alimentaires, papier, colle, cuir…) et trouvent souvent refuge dans les recoins chauds et sombres (arrière de frigo, cartons stockés)qualitel.orgqualitel.org. Un seul cafard introduit peut suffire à démarrer une colonie, étant donné qu’une femelle peut pondre ~50 œufs toutes les 3 semaines, et les adultes survivent jusqu’à un mois sans manger (mais seulement une semaine sans boire)qualitel.org.
Quels sont les risques liés aux cafards ?
La présence de blattes est insalubre et peut affecter la santé. Les cafards transportent sur leurs pattes et excréments de nombreux germes pathogènes qu’ils disséminent en contaminant aliments et surfaces de cuisinefarago-bretagne.fr. Ils sont vecteurs potentiels de maladies gastro-intestinales comme la salmonellose ou la dysenteriefarago-bretagne.fr. Leurs déjections et mues peuvent aussi provoquer ou aggraver des allergies et eczémas chez certaines personnesfarago-bretagne.fr, ainsi que de l’asthme (les allergènes de blattes sont reconnus comme déclencheurs d’asthme urbain). En cas d’infestation importante, on note une odeur nauséabonde qui dégrade la qualité de viequalitel.org. Pour les professionnels (restaurants, boulangeries, hôtels), des cafards constituent un grave problème d’hygiène et d’image : cela peut faire fuir la clientèle et entraîner des contrôles sanitaires voire une fermeture administrative si non résolufarago-bretagne.fr. Enfin, les blattes grignotent divers matériaux (emballages, cartons, tissus) et peuvent endommager des denrées stockées ou des documents.
Comment prévenir l’apparition de cafards ?
Adoptez des mesures d’hygiène drastiques car la prévention est votre meilleure arme. Nettoyez immédiatement miettes et résidus de nourriture – ne laissez pas traîner de vaisselle sale ni de restes alimentaires à l’air librequalitel.org. Conservez les denrées dans des boîtes hermétiques pour ne pas les laisser accessiblesqualitel.org. Videz et sortez les poubelles chaque jour pour qu’aucun déchet ne stagne la nuit dans la maisonqualitel.org. Asséchez les points d’eau : réparez les fuites d’évier ou de siphon, videz régulièrement la soucoupe des plantes, ne laissez pas d’eau dans l’évier ou la bassine – les cafards ont besoin d’humiditéqualitel.orgqualitel.org. Désencombrez les zones de stockage : évitez d’accumuler journaux, cartons et vieux objets surtout dans la cuisine, car ce sont des refuges et sources de cellulose à grignoterqualitel.org. Pensez à boucher les fissures dans les murs, plinthes, autour des canalisations, et posez des joints balais sous les portes pour éliminer les points d’entréequalitel.org. En immeuble, veillez aussi à la salubrité des locaux poubelles et caves, et informez le syndic dès les premiers signes afin qu’un plan de dératisation/désinsectisation collectif soit mis en place si nécessaireinfo-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr.
Quelles solutions naturelles contre les cafards ?
Plusieurs astuces “maison” peuvent aider à réduire une petite infestation, même si elles ne suffisent pas toujours à éradiquer toute une colonie. Certaines plantes et odeurs repoussent les blattes : la menthe poivrée et la citronnelle sont d’excellents répulsifs naturels – vous pouvez disposer des cotons imbibés d’huile essentielle de menthe ou des feuilles de citronnelle dans les endroits stratégiquesqualitel.org. Un mélange de bicarbonate de soude et de sucre est un vieux truc efficace : le sucre attire les cafards, le bicarbonate ingéré produit des gaz mortels pour euxqualitel.org. De même, de la poudre d’acide borique déposée dans les recoins va s’accrocher au corps des blattes, qu’elles ingèrent en se nettoyant et qui les empoisonnequalitel.org. Attention, gardez ces appâts hors de portée des enfants et animaux domestiques même s’ils sont “naturels”qualitel.org. Vous pouvez aussi fabriquer des pièges collants faits maison (bande de glu avec un appât alimentaire au centre) pour capturer des individus et surveiller l’ampleur de l’infestationfarago-bretagne.fr. Enfin, la meilleure méthode douce consiste à maintenir sans relâche les bonnes pratiques d’hygiène citées plus haut, car un environnement propre, sec et sans accès à la nourriture finira par rendre la survie des cafards très difficile.
Quels traitements chimiques et professionnels pour éliminer les cafards ?
Les cafards sont tenaces, mais plusieurs méthodes éprouvées existent. En première intention, dans un logement, on utilise souvent des gels appâts anti-cafards très efficaces : c’est une pâte insecticide que l’on applique en petites gouttes dans les coins de passage (derrière le frigo, sous l’évier, plinthes). Les blattes en mangent, retournent mourir dans leurs abris, où leurs congénères les dévorent et s’empoisonnent à leur tour – cela permet d’éliminer toute la colonie en quelques semainesqualitel.orgqualitel.org. Ces gels ont un effet prolongé et ciblé et sont à privilégier car ils évitent de contaminer toute la piècequalitel.org. En complément ou pour agir plus directement, on peut placer des pièces ou granulés appâts insecticides dans les zones critiques, ou utiliser des sprays insecticides aérosols en traitement de choc sur les cachettes ou directement sur les cafards visiblesqualitel.orgqualitel.org. Si vous vaporisez un spray, aérez bien ensuite et veillez à ne pas toucher les aliments ou plans de cuisine avec le produitqualitel.org. Ne jamais écraser un cafard à la main : cela peut répandre ses œufs et bactéries et attirer d’autres blattesqualitel.org. Préférez aspirer le cafard puis jeter le sac, ou le piéger. Nos experts recommandent les gels/appâts placés hors de portée des enfants et animaux, plutôt que les pulvérisations aléatoires de sprayqualitel.org. En cas d’infestation importante ou répartie dans tout l’immeuble, la fumigation (diffusion d’un gaz insecticide dans l’espace clos) peut être réalisée par des professionnels, de même qu’un traitement thermique (porter la pièce à une température létale pour les insectes)qualitel.org. Ces méthodes lourdes nécessitent de quitter les lieux temporairement mais assurent l’élimination de tous les stades (œufs, larves, adultes)qualitel.orgqualitel.org.
Quel est le coût moyen d’une désinsectisation de cafards ?
Le prix d’une intervention anti-cafards dépend de la surface et du niveau d’infestation. Pour un appartement moyen, comptez généralement entre 100 et 300 € par passage. D’après certains devis-type, un traitement de base dans un appartement peut démarrer autour de 90-160 € en province et 140-180 € en région parisienneyounited-credit.com. Une maison de 100 m² sera plus coûteuse, souvent jusqu’à 300 € à Parisyounited-credit.com. Souvent deux passages à quelques semaines d’intervalle sont nécessaires, ce qui double le coût. En somme, une fourchette de 150 à 500 € couvre la plupart des prestations de désinsectisation de blattes classiquestravaux.comhygiene-biotech.fr. Ajoutez éventuellement ~80 € par appareil répulsif à ultrasons si vous en installez pour la préventionyounited-credit.com (leur efficacité reste limitée). N’hésitez pas à demander un devis détaillé et à comparer. Certaines entreprises incluent un contrat de suivi (visite de contrôle) dans le prix. Vérifiez aussi si votre contrat d’assurance habitation couvre ce risque ou propose un service d’assistance “nuisibles”.
Quand faire appel à un professionnel pour des cafards ?
Si vous voyez plus d’un ou deux cafards, que les pièges maison continuent d’en capturer, ou que l’infestation semble hors de contrôle (excréments omniprésents, odeur persistante), il est temps d’appeler une entreprise de désinsectisation. En particulier dans un logement collectif, ne tardez pas : un professionnel saura identifier tous les foyers (y compris chez les voisins) et traiter de manière coordonnée. De même, si vous avez échoué avec les produits du commerce ou que vous préférez éviter de manipuler des insecticides dangereux, les experts 3D ont les connaissances et l’accès à des produits plus efficaces pour une éradication complètequalitel.org. Ils pourront utiliser le protocole approprié (gel, appâts, fumigation ou chaleur pour les cas sévères)qualitel.org. Faire appel à un pro garantit aussi un traitement sécurisé pour vos proches : il appliquera les insecticides aux bons endroits sans surdosagequalitel.org. Enfin, dans un contexte professionnel (restauration, boulangerie), c’est une obligation morale et légale : la réglementation d’hygiène impose l’absence de nuisibles, et il faut recourir sans délai à un dératiseur/désinsectiseur agréé si des cafards apparaissent, sous peine de sanctions en cas de contrôle sanitaire.
Y a-t-il des aspects légaux concernant les cafards ?
Il n’y a pas de loi ciblant spécifiquement les blattes, mais les règles générales d’hygiène s’appliquent. En logement, le Règlement Sanitaire Départemental impose aux occupants de maintenir leur habitation propre et de ne rien accumuler qui attire insectes ou rongeursinfo-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr. Si une infestation de cafards cause un risque pour la santé ou le voisinage, les autorités peuvent exiger un nettoyage, une désinsectisation d’urgence par les occupantsinfo-rongeurs.fr. Par ailleurs, un locataire doit signaler l’apparition de nuisibles à son propriétaire. Dans le cadre de la loi sur le logement décent mentionnée plus haut, un propriétaire bailleur doit prendre les mesures nécessaires pour traiter un problème de cafards s’il est avéré que le logement était infesté avant l’entrée du locataire ou du fait de la structure (et non d’un manque d’entretien du locataire). En copropriété, le syndic peut voter une désinsectisation commune des parties communes et privatives infestées, avec répartition des frais si besoin. Enfin, pour les établissements recevant du public (restaurants, commerces alimentaires…), la réglementation sanitaire (Paquet Hygiène européen) oblige à mettre en place un plan de lutte antiparasitaire. En cas de manquement (cafards constatés), l’exploitant risque une mise en demeure administrative, une fermeture temporaire et des poursuites pénales pour mise en danger de la santé publique.
Moustiques
Comment identifier les moustiques et leurs gîtes ?
Les moustiques sont bien connus : ce sont de petits insectes volants au corps fin et aux pattes longues. Seules les femelles piquent pour prendre un repas de sang. En France métropolitaine, on rencontre notamment le moustique commun (Culex pipiens, brunâtre, actif surtout la nuit en été) et le moustique tigre (Aedes albopictus, plus petit ~5 mm, rayé noir et blanc, qui pique aussi en journée). Le moustique tigre s’est implanté dans presque toutes les régions de France y compris l’Île-de-France, et se reconnaît à ses rayures blanches sur les pattes et le thorax. Les signes d’infestation de moustiques autour de chez vous incluent la présence de larves de moustiques en eau stagnante (petits “vers” qui frétillent en surface des eaux calmes) et bien sûr les piqûres sur la peau, souvent aux chevilles et bras, provoquant des boutons qui grattent. Les moustiques prolifèrent dans les gîtes larvaires à proximité : tout contenant d’eau stagnante peut servir de lieu de ponte. Il faut inspecter les soucoupes sous les pots de fleurs, les vieux pneus, les seaux, gouttières bouchées, réserves d’eau, bassins non entretenus… Ce sont là que les moustiques laissent leurs œufs et larves.
Quels risques pour la santé posent les moustiques en France ?
Au-delà de la nuisance des piqûres (démangeaisons parfois intenses, réactions locales), certains moustiques peuvent transmettre des maladies vectorielles. En métropole, le moustique commun peut véhiculer de rares encéphalites virales (très peu fréquent). Le moustique tigre est surtout surveillé car il peut, s’il pique une personne infectée, transmettre des virus tropicaux comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Des cas autochtones de dengue ont été signalés certaines années dans le sud de la France lorsque le moustique tigre a piqué des voyageurs malades, provoquant de petites chaînes de transmission locales. Toutefois, le risque global reste modéré et concentré en saison chaude. En Île-de-France, la présence du moustique tigre est récente, et on veille à éviter qu’il ne propage ces maladies. D’une manière générale, en France, la gêne causée par les moustiques (nuits perturbées, irritations) est le problème principal. Mais en cas de voyage outre-mer (Antilles, Réunion, Guyane) ou dans certaines régions de province, il faut être conscient du risque de maladies (dengue, paludisme à Mayotte, fièvre West Nile en Camargue, etc.) transmises par les moustiques et s’en protéger.
Comment prévenir la prolifération des moustiques chez soi ?
La clé, c’est de supprimer les eaux stagnantes où les moustiques pondent. Inspectez régulièrement vos extérieurs : videz les soucoupes de pots, seaux, jouets qui retiennent l’eau, changez l’eau des abreuvoirs d’animaux tous les 2 jours, couvrez les récupérateurs d’eau avec un voile moustiquaire serré. Nettoyez les gouttières pour éviter les flaques. Dans les jardins, pensez aux petits endroits insoupçonnés (creux de bâches, vieux pneus, regards techniques) et éliminez-les ou videz-les après chaque pluie. Sur les balcons en ville, videz régulièrement les coupelles des plantes. Vous pouvez introduire des poissons dans vos bassins décoratifs (ils mangeront les larves) ou utiliser des pastilles de Bacillus thuringiensis israelensis (BTI), un larvicide biologique sans danger pour l’environnement, dans les points d’eau qui ne peuvent être vidés (mares, fossés). À l’intérieur, empêchez l’entrée des moustiques en installant des moustiquaires aux fenêtres, surtout la nuit, et en utilisant des appareils anti-moustiques (diffuseurs électriques à plaquettes, ventilateurs qui les gênent en brassant l’air). Portez des vêtements couvrants aux heures d’activité des moustiques (le soir surtout, et aussi le matin pour le moustique tigre). Enfin, éviter de trop arroser ou laisser l’eau stagner aide à rendre le voisinage moins accueillant aux moustiques.
Quelles solutions naturelles pour se protéger des moustiques ?
Plusieurs remèdes naturels peuvent réduire les nuisances. Les moustiquaires de lit ou de berceau sont très efficaces pour passer des nuits paisibles sans piqûres, sans aucun produit chimique. En soirée à l’extérieur, brûler des spirales anti-moustiques à base de pyrèthre naturel ou allumer des bougies à la citronnelle peut aider à les éloigner (efficacité modérée, mais agréable en complément). Certaines plantes répulsives comme le géranium citronné, la lavande, le basilic ou la citronnelle plantées sur le rebord des fenêtres dégagent des odeurs qui dérangent un peu les moustiques – sans être miraculeux, cela peut compléter la protection. Sur la peau, vous pouvez appliquer des répulsifs naturels à base d’huiles essentielles (eucalyptus citronné, géraniol, citronnelle) – attention toutefois, leur durée d’efficacité est courte et ils doivent être renouvelés souvent; de plus, certaines huiles ne conviennent pas aux jeunes enfants ou femmes enceintes (bien se renseigner sur les étiquettes). Un ventilateur en marche sur la terrasse ou près de vous est également un moyen écologique : le flux d’air disperse le CO₂ que vous dégagez (qui attire les moustiques) et les empêche de voler correctement. Enfin, le soir, éteignez les lumières inutiles ou optez pour des ampoules anti-insectes (lumière jaune/orangée) car bien que les moustiques soient surtout guidés par l’odeur et le CO₂, la lumière blanche attire d’autres insectes qui peuvent attirer les moustiques par opportunité.
Quelles solutions chimiques contre les moustiques ?
En intérieur, l’utilisation de diffuseurs électriques avec plaquettes ou liquides insecticides (contenant souvent du pralléthrine) est très répandue et efficace pour tuer ou repousser les moustiques dans une pièce fermée. Veillez à bien aérer la chambre le matin pour renouveler l’air. Les bombes aérosols insecticides peuvent être utilisées ponctuellement pour éliminer les moustiques présents dans une pièce (fermez alors portes et fenêtres 10 minutes, puis aérez avant de réoccuper). Pour une protection individuelle, les répulsifs cutanés à base de DEET, d’icaridine ou de citronnelle sont efficaces plusieurs heures – appliquez-les sur les zones découvertes en suivant strictement la notice (certains produits conviennent aux enfants à partir d’un âge minimum). En extérieur, si vous subissez une forte infestation locale (marais voisin), il existe des traitements insecticides de surface (pulvériser un produit à base de deltaméthrine sur la végétation autour de la maison, par exemple). Cependant ces traitements chimiques doivent être envisagés en dernier recours car ils tuent aussi les insectes utiles. Les municipalités, en cas de menace sanitaire, peuvent mettre en œuvre des campagnes de démoustication ciblées (épandage de larvicides dans les caniveaux, traitements ponctuels anti-adultes) – c’est arrivé lors d’épisodes de dengue dans le sud. Mais en temps normal, on évite d’employer massivement des insecticides contre les moustiques pour ne pas provoquer de résistances et préserver l’écosystème. Préférez la protection personnelle et l’élimination des gîtes larvaires.
Combien coûte la lutte anti-moustiques ?
Les coûts sont généralement modérés car de nombreuses mesures sont préventives. Les moustiquaires standards pour fenêtres coûtent de 10 à 30 € à installer soi-même (un peu plus pour des cadres sur mesure). Un paquet de 10 plaquettes insecticides pour diffuseur coûte environ 5 € et couvre 10 nuits, un flacon liquide ~10 € pour un mois. Les répulsifs cutanés en spray sont autour de 8 à 15 € le flacon (quelques semaines d’utilisation régulière). Si vous investissez dans un piège à moustiques extérieur (type piège à CO₂ ou lampe UV), cela peut aller de 50 € pour un petit modèle à plus de 300 € pour un appareil haut de gamme couvrant un jardin entier. Ces pièges ont un coût initial non négligeable et une efficacité variable selon les modèles. Concernant un traitement professionnel (par exemple faire pulvériser votre jardin), cela reste assez rare en France hors contextes spécifiques : un prestataire pourrait facturer quelques centaines d’euros pour traiter tout un périmètre, mais il faut souvent renouveler après chaque pluie. En résumé, la protection anti-moustique repose surtout sur de petits achats du quotidien (répulsifs, moustiquaires, spirales) à faible coût.
Quand faire appel à un professionnel pour les moustiques ?
Dans la plupart des cas, on ne fait pas appel à un “exterminateur de moustiques” pour une habitation privée – on gère soi-même avec les mesures préventives et les répulsifs. Toutefois, si vous habitez près d’une zone infestée (marécage, rizière, étang) et que la nuisance est telle qu’elle rend le lieu invivable, vous pouvez contacter une entreprise spécialisée en démoustication ou votre mairie. Les collectivités locales en été collaborent parfois avec des opérateurs publics (comme l’EID Méditerranée dans le Sud) pour traiter des gîtes larvaires à l’échelle d’un quartier. Un professionnel privé peut intervenir ponctuellement pour pulvériser un traitement adulticide dans votre jardin avant un événement (mariage, soirée) afin de réduire temporairement la population de moustiques. Mais gardez à l’esprit que c’est une solution de court terme. Si vous suspectez un risque sanitaire (cas de dengue, etc.), informez l’ARS (Agence Régionale de Santé) ou la mairie : des professionnels mandatés pourront intervenir gratuitement dans le cadre de la veille sanitaire. Enfin, dans les hôtels ou campings, si la clientèle se plaint beaucoup, il peut être utile de consulter un spécialiste pour identifier les gîtes cachés et conseiller des aménagements anti-moustiques (bassins, éclairages, etc.).
Que dit la réglementation sur les moustiques ?
Les moustiques tigres étant vecteurs de maladies, ils font l’objet d’une surveillance sanitaire. Un arrêté ministériel a classé Aedes albopictus comme espèce nuisible pour la santé, permettant aux préfets d’organiser sa lutte. En pratique, le Code de la santé publique (articles R3114-8 et suivants) habilite le préfet ou le maire à prendre des mesures de démoustication en cas de menace pour la santé publique. Certaines communes du sud de la France ont des programmes réguliers de lutte anti-moustiques l’été. En outre, si un cas de dengue/chikungunya est confirmé chez quelqu’un, il y a une obligation de signalement à l’ARS, qui mandate une société pour traiter en urgence la zone autour du domicile du patient afin de tuer les moustiques adultes et éviter une transmission. Pour les particuliers, il n’y a pas d’obligation légale explicite de détruire les gîtes larvaires chez soi, mais c’est fortement recommandé et parfois rappelé par arrêtés municipaux. Par exemple, beaucoup de villes publient des conseils et obligations aux habitants (vider les eaux stagnantes sinon amende potentielle pour insalubrité). En somme, chacun a la responsabilité citoyenne d’éliminer les eaux stagnantes sur son terrain. Enfin, dans les DOM-TOM où sévissent dengue et paludisme, des réglementations locales existent et des campagnes d’information incitent fortement les habitants à collaborer aux actions collectives.
Fourmis
Comment reconnaître les fourmis nuisibles à la maison ?
Les fourmis sont faciles à identifier : de petits insectes au corps segmenté (tête, thorax, abdomen) se déplaçant en files. Dans la maison, on rencontre surtout la fourmi noire des jardins (Lasius niger), de 3 à 5 mm, noire ou brun très foncé, qui entre chercher du sucre. Parfois aussi de petites fourmis jaunes (fourmis pharaon, 2 mm, jaunâtres) dans les immeubles chauffés, ou des fourmis d’Argentine dans le sud (plus claires, invasives). On repère leur présence par les colonnes de fourmis en train de s’alimenter : une traînée de fourmis se déplaçant le long d’un angle de mur, d’un plan de travail, particulièrement vers les denrées sucrées ou grassement odorantes. Vous pouvez suivre leur trajet jusqu’au point d’entrée (fente de fenêtre, bas de porte, fissure). Parfois, on trouve de petits amoncellements de poussière ou de terre fine près des plinthes ou sur la terrasse : ce sont des déblais de fourmilière ou des matériaux qu’elles déplacent. Certaines fourmis charpentières (rare en France) peuvent creuser du bois humide dans une maison, laissant des petits tas de sciure, mais c’est moins fréquent que dans d’autres pays. En extérieur, les fourmilières dans la pelouse ou sous les dalles sont visibles à leurs monticules terreux et à l’agitation des ouvrières en surface.
Les fourmis présentent-elles des risques ?
Les fourmis domestiques ne transmettent pas de maladies graves et ne dégradent pas lourdement les structures, ce sont plutôt des nuisances alimentaires. Elles peuvent infester vos placards de cuisine, souiller la nourriture en s’y agglutinant. Une fois qu’une colonne a trouvé une source de sucre (pot de miel mal fermé, boîte de biscuits), elle peut la piller rapidement. Cela force à jeter des provisions contaminées. Dans les établissements alimentaires, leur présence n’est pas hygiénique car elles peuvent transporter des microbes en circulant sur les déchets puis sur les aliments (mais bien moins que les mouches ou cafards). Dans le jardin, les fourmis élevent des pucerons pour le miellat, ce qui peut favoriser les pucerons sur vos plantes. Sur le plan du bâtiment, la plupart des fourmis ne creusent pas dans les murs (sauf fourmis charpentières qui creusent le bois humide, assez rare en France métropolitaine). La gêne est surtout psychologique : voir des centaines de fourmis parcourir la cuisine peut être insupportable, et elles peuvent occasionnellement mordre (picotement) si on envahit leur nid. Enfin, certaines espèces invasives (fourmi d’Argentine, fourmi pharaon) peuvent supplanter les espèces locales et devenir difficiles à éliminer, ce qui est un enjeu écologique dans le Sud.
Comment prévenir l’invasion de fourmis ?
La prévention est proche de celle des cafards : propreté et étanchéité. Ne laissez traîner aucune nourriture accessible : gardez sucre, confitures, miel dans des pots bien fermés ou au frigo. Nettoyez immédiatement les traces sucrées (jus, soda renversé, miettes de gâteau) car ces odeurs attirent les éclaireuses. Sortez les poubelles régulièrement et assurez-vous que la poubelle ferme bien (pas de restes à l’air libre). Identifiez et colmatez les points d’entrée potentiels : silicone le long des fenêtres, mastic dans les fissures de mur, bourrelet sous la porte. Une astuce est de tracer des lignes de talc, de craie ou de poudre de diatomée sur les seuils de fenêtre ou de porte : ces poudres sèches dérangent ou blessent les fourmis et forment une barrière naturelle (à refaire après chaque nettoyage). Maintenez votre plan de travail parfaitement propre, sans sucre ni gras. À l’extérieur, évitez de planter tout de suite au bord de la maison des arbustes à pucerons (rosiers, lauriers) qui attireront les fourmis – ou traitez ces plantes contre les pucerons. Enfin, surveillez au printemps l’apparition de fourmis ailées (les “princesses” reproductrices) dans la maison : s’il y en a beaucoup à l’intérieur, c’est peut-être qu’une fourmilière est installée dans un mur ou sous la dalle, et il faudra traiter.
Quelles solutions naturelles pour éliminer les fourmis ?
Pour repousser ou éliminer quelques fourmis, des remèdes maison existent. Le vinaigre blanc est un répulsif classique : nettoyez vos plans de travail et sols avec un mélange d’eau et de vinaigre, cela détruit la piste odorante que les fourmis suivent et les dissuade temporairement. Le citron (jus ou rondelles) près des points d’entrée agit de même, car elles n’aiment pas l’acidité citronnée. Des herbes aromatiques fraîches ou épices peuvent faire fuir localement : la menthe, le basilic, la lavande, ou des clous de girofle disposés dans les placards perturbent leur orientation. La terre de diatomée (poudre de fossiles d’algues microscopiques) saupoudrée sur le passage des fourmis est un insecticide mécanique naturel : elle blesse leur cuticule et les dessèche, ce qui finit par les tuerqualitel.org (veillez à utiliser de la qualité alimentaire non calcinée et à en mettre hors d’accès des enfants/animaux, et remettre si humidité). Un autre truc est le bicarbonate de soude mélangé à du sucre (50/50) : les fourmis en ingèrent en pensant que c’est du sucre, le bicarbonate crée des gaz qu’elles ne peuvent expulser, ce qui les tue – c’est similaire à son usage contre les cafardsqualitel.org. Enfin, verser de l’eau bouillante directement sur une fourmilière extérieure peut détruire une partie de la colonie (méthode radicale pour une fourmilière de jardin, mais peu applicable en intérieur évidemment). Ces solutions naturelles peuvent suffire pour de petites intrusions. Gardez en tête que la clé est de supprimer la source qui les attire, sinon elles reviendront.
Quelles solutions chimiques contre les fourmis ?
En magasin, on trouve de nombreux produits fourmicides efficaces. Les plus utilisés sont les boîtes d’appât empoisonné : placées sur le trajet des fourmis, elles contiennent un gel sucré mêlé d’insecticide (généralement du fipronil ou spinosad à faible dose). Les ouvrières emportent ce gel toxique dans la fourmilière et nourrissent la colonie, ce qui élimine la reine et toute la population en quelques jours. C’est très efficace et relativement sûr si on place les boîtes hors de portée des enfants. On trouve aussi des gels seringues à appliquer dans les fissures comme pour les cafards – c’est le même principe d’appât. En traitement direct, les sprays insecticides anti-fourmis (à base de pyréthrinoïdes) tuent instantanément les fourmis atteintes ; on peut en pulvériser sur les seuils, plinthes et recoins par où elles passent, en veillant là encore à ne pas contaminer vaisselle ou aliments. Il existe également des poudres insecticides à répandre le long des murs et entrées (poudre à base de perméthrine par ex.), qui forment une barrière que les fourmis ramènent sur elles et qui les tue. À l’extérieur, pour détruire un nid, on peut utiliser un arrosage insecticide : diluer un produit anti-fourmi dans un arrosoir d’eau et le déverser sur la fourmilière (efficace mais attention aux plantes alentours et suivez les doses indiquées). Une autre solution en extérieur contre les fourmis élevantes de pucerons est d’employer des colliers arboricoles gluants autour des troncs d’arbres : cela bloque la montée des fourmis dans l’arbre et protège vos fruits des colonies de pucerons. Enfin, notez que la plupart des insecticides anti-fourmis vendus grand public sont simples d’utilisation et qu’il n’est généralement pas nécessaire de faire appel à un professionnel pour ce problème, sauf infestation massive.
Combien coûte un traitement anti-fourmis ?
C’est l’un des nuisibles les moins coûteux à maîtriser. Les boîtes appâts anti-fourmis du commerce coûtent autour de 5 à 10 € le lot de 2 ou 3 pièces, suffisant pour une cuisine ou un appartement moyen (efficacité d’un appât : environ 1 à 3 mois). Les aérosols insecticides anti-fourmis sont dans les 8-12 €, et les poudres environ 10 € la boîte de 250 g. Donc, en général, pour une trentaine d’euros ou moins on peut s’équiper de plusieurs méthodes (boîtes + spray + poudre) et régler le souci. Si vous faisiez appel à un professionnel (par exemple pour un gros immeuble ou un local commercial envahi), cela rentrerait souvent dans un forfait global de désinsectisation, mais isolément une intervention fourmis coûterait probablement autour de 100-150 € (peu de sociétés se déplacent juste pour des fourmis à moins qu’il y ait un contrat multi-nuisibles). Il est donc financièrement plus intéressant de tester d’abord les produits disponibles en grande surface ou droguerie. Pensez aussi que la prévention (colmatage) ne coûte presque rien hormis un peu de mastic et de temps.
Quand faire appel à un professionnel pour des fourmis ?
Dans la plupart des cas de fourmis dans la maison, les particuliers arrivent à s’en débarrasser eux-mêmes. Cependant, faites appel à un professionnel si : malgré vos appâts et sprays, les fourmis reviennent sans cesse et semblent installées dans la structure (par ex. un nid inaccessible sous une dalle ou dans un mur isolé) – un pro pourra utiliser des insecticides plus persistants et injecter dans les cloisons. Si c’est une espèce invasive difficile (par ex. fourmi pharaon dans un immeuble chauffé) : là, un plan de traitement professionnel coordonné par le syndic est nécessaire, car ce sont des fourmis qui peuvent faire de multiples reines et nids satellites qu’il faut traiter finement avec des appâts spécifiques. Aussi, si vous gérez un commerce alimentaire ou un restaurant et que des fourmis sont présentes en salle ou en cuisine, pour des raisons d’hygiène et d’inspection, il peut être judicieux de passer par une société 3D afin d’avoir un traitement documenté et efficace (et éviter des sanctions en cas de contrôle sanitaire). Enfin, en copropriété, si plusieurs logements sont touchés par des fourmis (par exemple un jardin intérieur infesté qui fait entrer des fourmis partout), une intervention globale par un pro permettra de traiter les abords du bâtiment et d’éradiquer le problème à la source.
La loi impose-t-elle quelque chose concernant les fourmis ?
Aucune réglementation spécifique ne concerne les fourmis, car elles ne sont pas considérées comme un risque sanitaire majeur. Néanmoins, les règles générales d’hygiène s’appliquent : un propriétaire doit fournir un logement sain, et un occupant doit maintenir la propreté. Si une invasion de fourmis découle d’un manque d’hygiène manifeste (par exemple nourriture pourrie laissée attirant une colonie), le propriétaire pourrait reprocher au locataire un manquement. Inversement, si l’immeuble est vétuste et plein de fissures laissant passer les fourmis, le locataire peut demander des travaux d’étanchéité. Dans les restaurants et commerces alimentaires, la présence de fourmis peut être notée dans un rapport d’inspection sanitaire comme un point à corriger, car tout infestant dans un lieu de préparation alimentaire est un facteur d’insalubrité. On rejoint là les obligations du plan de lutte antiparasitaire que doivent avoir ces établissements. Enfin, certaines fourmis exotiques invasives (comme la fourmi électrique ou la fourmi folle jaune dans d’autres pays) sont classées organismes nuisibles par les instances internationales, mais en France métropolitaine on n’a pas de texte sur ce sujet – en cas d’espèce invasive dangereuse, ce serait l’affaire du ministère de l’Environnement.
Mouches
Comment repérer et identifier les mouches comme nuisibles ?
Les mouches domestiques (Musca domestica) sont bien connues : insectes volants grisâtres ~7 mm avec de grands yeux rouges. En intérieur, on voit aussi souvent des mouchettes ou mouches des fruits (petites drosophiles brunes de 2-4 mm tournant autour des fruits mûrs) et des mouches bleues/vertes (les mouches à viande, plus grosses avec un éclat métallique). Les signes d’une infestation de mouches sont l’observation régulière de plusieurs mouches adultes voletant près des fenêtres, des larves de mouches (vers blancs appelés asticots) dans les ordures ou canalisations bouchées, ou des petits points noirs de fiente de mouche sur les plafonds/lustres où elles se posent souvent. Une odeur désagréable peut accompagner une grosse infestation (si par exemple un cadavre de rongeur se décompose et attire les mouches à viande, celles-ci pondent et produisent des asticots, générant une forte odeur). En général, voir plus de 5-10 mouches en permanence chez soi indique un problème (fenêtres toujours ouvertes sans moustiquaire, ou source de nourriture accessible). Les drosophiles autour d’une corbeille de fruits trop mûrs ou d’un fond de bouteille de vin sont un signe qu’il faut nettoyer ces résidus.
Les mouches présentent-elles des risques ?
Oui, même si ce ne sont pas des insectes piqueurs, les mouches sont vecteurs de germes. Elles se posent sur toutes sortes de matières (ordures, excréments, aliments) et transportent mécaniquement des bactéries sur leurs pattes et leur corps. En se posant ensuite sur vos aliments ou votre plan de cuisine, elles peuvent y déposer des agents pathogènes (salmonelles, E. coli, etc.), ce qui peut causer des intoxications alimentaires. Les mouches peuvent aussi pondre leurs œufs dans de la nourriture mal protégée : ces œufs donneront des asticots, rendant l’aliment impropre à la consommation. Au-delà du risque microbien, les mouches sont une gêne : leur bourdonnement et leur vol incessant sont sources d’irritation, et trouver des asticots dans une poubelle ou sur un tapis est très désagréable. Dans les élevages ou les habitations rurales, une forte densité de mouches peut aussi contribuer à la transmission de conjonctivites (transférées d’un œil à l’autre chez les animaux par les mouches) ou d’helminthes (vers parasites dont les œufs collent aux mouches). En ville, le principal risque est alimentaire et sanitaire en cas de mauvaise hygiène : une cuisine infestée de mouches sera considérée comme insalubre. Pour les professionnels de la restauration, quelques mouches suffisent à faire mauvaise impression voire à entraîner un commentaire défavorable lors d’un contrôle d’hygiène.
Comment prévenir une infestation de mouches ?
La prévention se concentre sur la propreté et la barrière physique. Premièrement, évitez d’attirer les mouches : sortez les poubelles quotidiennement (et nettoyez les bacs à ordures qui peuvent contenir des jus attirants), ne laissez pas de vaisselle sale traîner (les résidus organiques les attirent), couvrez les plats cuisinés et rangez les aliments au frigo ou sous cloche. Un fruit trop mûr ou une épluchure oubliée peut déclencher une nuée de moucherons en quelques jours – pensez à conserver les fruits dans un endroit frais/moustiquaire ou au réfrigérateur l’été. Deuxièmement, bloquez l’accès : mettez des moustiquaires aux fenêtres, surtout celles de la cuisine et celles qui restent ouvertes (il existe des rideaux de porte anti-mouches à fils ou lanières, utiles aux portes donnant sur l’extérieur en été). Utilisez des couvercles hermétiques pour les poubelles et composteurs. Troisièmement, en extérieur, réduisez les gîtes potentiels : si vous avez des animaux (chien, poulailler), ramassez régulièrement les excréments car ce sont des nids à mouches pour pondre. Nettoyez les caniveaux et évacuations d’eau où de la matière organique pourrait stagner. En somme, assainissez tout ce qui peut servir de nourriture ou de lieu de ponte aux mouches. Ventilez bien la maison : les mouches aiment les lieux confinés avec odeurs, tandis qu’un courant d’air continu peut les dissuader d’entrer (elles ont du mal à voler avec du vent). Enfin, garder la maison dans la pénombre le soir (éteindre la lumière ou fermer fenêtres à la tombée de la nuit) évite d’attirer les mouches d’extérieur vers l’intérieur.
Quelles astuces naturelles contre les mouches ?
Plusieurs remèdes de grand-mère peuvent réduire la présence des mouches. Le plus classique : la plante carnivore sur le rebord de la fenêtre (comme une Dionée “attrape-mouche” ou un Nepenthes) – ça ne règlera pas tout mais quelques mouches seront piégées. Les huiles essentielles et odeurs répulsives aident aussi : l’odeur du géranium rosat, de la lavande, de la menthe poivrée ou du basilic dérange les mouches. Avoir ces plantes sur le balcon ou diffuser ces huiles (avec un diffuseur ou sur un chiffon près de la fenêtre) peut les tenir un peu à distance. On peut confectionner un piège à mouches maison : par exemple, une bouteille plastique coupée en entonnoir renversé, avec à l’intérieur un appât liquide (un mélange de vinaigre de cidre, de vin rouge et une goutte de liquide vaisselle, ou bien de l’eau sucrée fermentée). Les mouches entrent attirées par l’odeur et se noient dans le liquide. Cela marche bien pour les moucherons de fruits (drosophiles) avec du vinaigre de cidre. Suspendre des sachets de clous de girofle (par exemple piqués dans un demi-citron) est un autre répulsif naturel connu en Provence pour éloigner les mouches. Certains utilisent des sacs d’eau translucides accrochés près des portes – la réfraction de la lumière dans l’eau troublerait la vision des mouches et les effraierait (efficacité anecdotique, mais c’est un truc populaire dans les campagnes). Enfin, un moyen très simple pour attraper les moucherons de fruits sans chimie : laisser un bol de vin rouge ou de vinaigre sur le plan de travail la nuit : beaucoup s’y noieront.
Quels traitements insecticides contre les mouches ?
Pour une action immédiate, rien de tel qu’un chasse-mouches manuel (tapette) pour éliminer les quelques mouches adultes visibles. Mais en cas d’invasion, les méthodes chimiques sont utiles. Les rubans collants suspendus au plafond sont très pratiques : ce sont des bandes engluées enduites d’un appât sucré, les mouches viennent s’y coller. C’est peu esthétique mais redoutable pour en capturer des dizaines. En intérieur, on peut utiliser des bombe aérosol spécial mouches pour un traitement de volume : on ferme la pièce, on vaporise, on sort 10 min et on retrouve la plupart des mouches mortes au sol, puis on aère. Ce n’est à faire qu’en cas extrême car c’est un insecticide qui retombe sur les surfaces (bien couvrir la nourriture et la vaisselle au préalable). Il existe aussi des diffuseurs automatiques (style diffuseur programmable ou fumigène) anti-mouches qu’on déclenche dans une pièce infestée. Pour les mouches à fruits (drosophiles), généralement le vinaigre/piège suffit, mais on trouve des aérosols “spécial moucherons” moins toxiques (à base de pyréthrine naturelle) à pulvériser près des sources. À l’extérieur, sur une terrasse, on peut employer des nébuliseurs insecticides ou serpentins à brûler au pyrèthre qui tiennent les mouches à distance. Pour les fermes ou étables, il existe des appâts granulés à base de sucre + insecticide à disposer sur des plateaux (les mouches domestiques vont en manger et mourir) – peu utilisé chez les particuliers. Enfin, pour un contrôle continu, on peut installer à l’intérieur un appareil UV électrique (lampe UV + grille électrifiée) : les mouches sont attirées par la lumière UV et électrocutées sur la grille, tombant dans un bac. C’est efficace dans les cuisines professionnelles notamment, et sans produit chimique. Il faut vider le bac de temps en temps.
Quel coût pour lutter contre les mouches ?
Ce sont des solutions peu onéreuses. Un ruban adhésif anti-mouches coûte 2 à 5 € les 4 pièces et chacun dure plusieurs semaines tant qu’il n’est pas couvert de mouches. Un spray insecticide multi-insectes coûte ~5-8 €. Un piège UV électrique pour la maison se trouve aux alentours de 20-40 € pour les petits modèles domestiques (plus cher pour gamme pro en restaurant). Les moustiquaires aux fenêtres (10-30 € pièce) sont un excellent investissement durable. Un diffuseur automatique à mouches (avec recharges) peut coûter 30 € à l’achat puis 5 € par recharge. Donc, même en combinant moustiquaires et rubans collants, on reste dans un budget modeste (50 € peut-être). Les coûts montent vraiment seulement si l’on doit traiter un volume type ferme : l’intervention d’un professionnel de désinsectisation pour un gros foyer de mouches (par ex. colonie d’asticots dans un grenier insalubre) serait probablement facturée quelques centaines d’euros, mais c’est rare pour les mouches seules. Souvent, ces interventions s’inscrivent dans un plan plus large (désinfection après un décès, nettoyage de locaux très sales). Pour un particulier, l’achat de quelques fournitures de base suffit généralement.
Faut-il appeler un professionnel en cas d’invasion de mouches ?
On y recourt rarement, sauf situations extrêmes. Si vous découvrez une infestation massive d’asticots quelque part (par exemple un cadavre d’animal mort dans un mur ou un grenier entraînant des milliers de mouches), un professionnel du nettoyage ou 3D peut être nécessaire pour enlever la source, désinfecter et traiter l’espace. De même, si votre logement est envahi de mouches cluster (certaines maisons rurales voient des milliers de mouches se rassembler l’automne dans les combles pour hiberner), un pro pourra faire un traitement insecticide généralisé dans les combles. Mais pour quelques dizaines de mouches saisonnières, on peut gérer soi-même. Les professionnels sont parfois appelés dans les restaurants ou boulangeries où les mouches sont un cauchemar continu malgré toutes les mesures – ils peuvent alors conseiller l’installation d’appareils UV pro et de portes à rideaux d’air. Faites appel à un pro si : vos propres efforts n’expliquent pas la source (ils pourront la trouver), que l’invasion persiste anormalement (peut-être une cause cachée à débusquer), ou si c’est un véritable problème sanitaire (logement très infesté insalubre à traiter avant relogement, etc.). Par ailleurs, si vous êtes allergique aux piqûres de simulies (petites mouches noires mordantes près des rivières) ou autres diptères, et que votre jardin en est rempli, il peut être bon de voir avec une entreprise ou la mairie pour un traitement environnemental (rare en France, mais possible localement).
Quelles obligations légales par rapport aux mouches ?
Il n’y a pas de texte de loi ciblant “les mouches” en particulier. Néanmoins, une prolifération de mouches peut être considérée comme un indice d’insalubrité. Le Code de la santé publique, via le Règlement Sanitaire Départemental, stipule que toute accumulation de déchets ou matière putrescible favorisant la pullulation d’insectes (comme les mouches) est interditeinfo-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr. Donc si chez vous ou chez un voisin des ordures non ramassées provoquent une invasion de mouches, le maire ou le préfet peut exiger un nettoyage. En habitat locatif, un logement infesté de mouches en permanence pourrait être jugé indécent si c’est dû à un défaut (ex : infiltration d’égout). Dans les établissements agro-alimentaires, la présence de mouches est formellement notée dans la réglementation européenne d’hygiène : ces locaux doivent être protégés contre les insectes, et leur présence peut conduire à une mise en demeure de dératisation/désinsectisation par les services vétérinaires. À la campagne, si une ferme ou un élevage génère une nuisance de mouches pour le voisinage, cela peut être traité comme un trouble de voisinage et le maire peut demander des mesures (meilleure gestion du fumier, etc.). Enfin, à titre anecdotique, en cas de suspicion d’une maladie exotique, les autorités pourraient intervenir (ex : en cas de peste en 1920, on aurait lutté contre les mouches qui la véhiculent de cadavre en cadavre – aujourd’hui hypothétique). En résumé, la loi exige la salubrité générale, et les mouches en grand nombre en sont le contraire, donc indirectement chacun doit agir pour éviter leur prolifération.
Guêpes et frelons
Comment reconnaître guêpes et frelons et repérer un nid ?
Les guêpes communes sont des insectes rayés jaune et noir, d’environ 1 à 1,5 cm de long, à la taille fine étranglée. Elles volent souvent de manière agressive autour des aliments sucrés en été. Les frelons européens sont des guêpes géantes (~3 cm) plus rousses (tête orange, thorax brun) au vol bruyant. Le frelon asiatique (Vespa velutina) introduit récemment est légèrement plus petit (2 à 3 cm), à pattes jaunes, corps noir avec un seul anneau orangé sur l’abdomen. On repère un nid de guêpes ou de frelons soit en voyant un va-et-vient intense d’individus vers un même point (trou de toit, buisson, cheminée), soit en découvrant directement la structure en papier mâché du nid : les guêpes construisent des nids grisâtres en fibres de bois mâchées, de forme arrondie ou conique. Un nid de guêpe peut être caché dans un mur, un grenier, sous une tuile, ou apparent dans un arbre selon l’espèce. Les frelons asiatiques font de gros nids sphériques pouvant dépasser 50 cm de diamètre, souvent en haut des arbres mais parfois dans un abri discret. Les signes d’un nid proche : une activité inhabituelle de nombreux insectes similaires à des guêpes autour de votre maison, ou le bruit de grattement/bourdonnement dans une cloison (pour un nid dans le mur). Si vous voyez régulièrement plus de 4-5 guêpes simultanément sur votre terrasse, inspectez les environs à distance pour repérer un trajet qu’elles empruntent (elles volent souvent en ligne droite vers leur nid). Les guêpes peuvent aussi coloniser un vieux trou de rongeur dans le sol (nid souterrain) – prudence si vous voyez des guêpes entrer/sortir du sol dans votre jardin.
Quels dangers et dégâts causent les guêpes/frelons ?
Le principal risque est bien sûr la piqûre. Contrairement aux abeilles, guêpes et frelons peuvent piquer plusieurs fois. Le venin cause douleur, gonflement, rougeur – généralement sans gravité, sauf réactions allergiques. Pour les personnes allergiques aux hyménoptères, une piqûre de guêpe ou frelon peut provoquer une réaction anaphylactique sévère (détresse respiratoire, malaise) nécessitant une injection d’adrénaline en urgence. Même sans allergie, multiples piqûres (suite par exemple à la perturbation d’un nid) peuvent entraîner un état toxique, surtout avec les frelons. Les frelons asiatiques, bien que redoutés, ont un venin de toxicité comparable au frelon européen – ils sont dangereux surtout par leur nombre lorsqu’on s’approche du nid (ils attaquent en groupe). Outre les piqûres, ces insectes peuvent causer des dégâts indirects : un nid dans un grenier, s’il devient gros, peut imbiber le bois de stries de cellulose et d’excréments, ou endommager l’isolation autour. Mais c’est limité comparé à un rongeur. Les guêpes souterraines peuvent être un danger pour les tondeuses ou enfants jouant dehors (vibrations les énervent). Les frelons asiatiques posent un problème écologique : ils déciment les abeilles en les prédatant, ce qui inquiète les apiculteurs et la pollinisation. Sur le plan sanitaire, plusieurs guêpes dans une boulangerie ou un stand alimentaire présentent un risque de piqûre pour le public, ce qui peut obliger à prendre des mesures. Enfin, un nid mal placé (sous un toit près d’une fenêtre) peut constituer un “trouble de jouissance” dans un logement, car on ne peut plus ouvrir sans risque d’intrusion de guêpes.
Comment prévenir l’installation des guêpes et frelons ?
Il n’y a pas de moyen infaillible pour empêcher complètement une reine guêpe de démarrer un nid, mais on peut réduire les opportunités. Au printemps (avril-mai), les futures reines cherchent des abris. Bouchez les cavités susceptibles de les attirer : par exemple, posez des grillages à mailles fines sur les conduits de ventilation, les extracteurs, les dessous de toiture, pour qu’elles ne puissent pas entrer dans le toit ou les combles. Vérifiez que vos ouvrants de grenier ferment bien. Évitez de laisser traîner des matériaux qui pourraient servir de support : un vieux tonneau, un nichoir inutilisé peuvent séduire une guêpe fondatrice. Dans le jardin, entretenez les arbres fruitiers : des fruits pourris tombés attirent les guêpes en été (ramassez-les rapidement). Évitez de nourrir les guêpes : par exemple, à table dehors, couvrez les plats sucrés et viandes (car les guêpes aiment aussi la viande) pour ne pas les habituer à venir. Les poubelles extérieures doivent être avec couvercle hermétique. Certains recommandent d’accrocher de faux nids de guêpes (objets en papier simulant un nid) en début de saison pour dissuader d’autres nids – l’efficacité n’est pas garantie, mais c’est une astuce car les guêpes sont territoriales et n’installeraient pas un nid à proximité d’un autre. Globalement, surveillez dès le printemps les endroits abrités : si vous voyez une grosse guêpe tourner souvent au même endroit (sous un auvent, dans le garage), elle prospecte peut-être pour construire – vous pouvez la déloger gentiment ou la chasser avant qu’elle ne s’installe. Enfin, maintenir des moustiquaires aux fenêtres évite que des éclaireuses ne rentrent fouiller dans la maison (où elles pourraient trouver un coin sympa pour nicher).
Que faire en cas de nid de guêpes/frelons, quelles solutions naturelles ?
S’il s’agit d’un très petit nid naissant (taille d’une balle de ping-pong par ex. en mai), et accessible sans danger, on peut essayer de le détruire soi-même avec précaution : porter des vêtements couvrants, gants, voile si possible, intervenir de nuit (activité minimale des guêpes) – on peut enfermer le nid naissant dans un sac plastique et le détacher rapidement, puis le plonger dans l’eau ou le congeler pour tuer les guêpes. Attention : ceci est à faire uniquement pour de petits débuts de nid avec peu d’individus. Pour un nid établi, les solutions naturelles sont limitées et surtout préventives. On peut disposer des pièges à guêpes maison pour capturer des ouvrières : par ex. une bouteille avec de la bière brune + sirop ou jus de fruit – les guêpes y entrent et se noient. Cela réduit un peu la population autour de la table, mais ne supprime pas le nid. Certaines plantes odorantes comme la citronnelle, le thym, la tomate ont la réputation d’éloigner les guêpes localement (on peut frotter la table avec du basilic ou du citron). Brûler du café moulu dans une soucoupe dégage une fumée que les guêpes n’aiment pas, utile pendant un repas en extérieur. Mais soyons clairs : aucun remède naturel n’éliminera un nid actif. Si le nid ne gêne pas (haut perché dans un arbre éloigné), le plus “naturel” est de le laisser et attendre l’hiver : toutes les guêpes mourront aux premiers froids, seul survivra quelques reines parties ailleurs. Vous pourrez ensuite enlever le nid vide (elles n’y reviennent pas l’année suivante). En revanche, si le nid pose un risque, il faudra le détruire, le plus sûr étant de faire appel à des professionnels ou aux pompiers le cas échéant. En interne, n’essayez pas d’inonder d’essence ou de boucher l’entrée d’un nid actif – cela énerverait les guêpes sans forcément les tuer toutes, augmentant le danger.
Quelles méthodes chimiques ou professionnelles pour détruire un nid ?
Pour une éradication efficace, on utilise des insecticides spécifiques. En commerce, on trouve des aérosols à jet longue portée (3-4 mètres) conçus pour les nids de guêpes : ils projettent une mousse insecticide (souvent à base de perméthrine et tétraméthrine) qui immobilise les guêpes à l’entrée du nid et les tue rapidement. Cela peut marcher pour un petit nid accessible (sous un toit, dans une haie). Il faut opérer à la tombée de la nuit, lorsque toutes les guêpes sont rentrées et calmes, pulvériser généreusement dans l’ouverture du nid, puis reculer sans agiter. Parfois une seconde application le lendemain est nécessaire. Pour un nid en hauteur ou difficile (frelon asiatique haut perché), il existe des poudres insecticides qu’un spécialiste souffle dans le nid via une perche télescopique – la poudre se répand dans le nid et extermine la colonie en quelques heures. Les entreprises de désinsectisation possèdent ce matériel, ainsi que des combinaisons intégrales de protection. Les pompiers intervenaient beaucoup autrefois, mais de nos jours, sauf urgence vitale (nid menaçant une école, personne allergique dans la maison, etc.), ils redirigent souvent vers des désinsectiseurs privés. Certaines communes ont mis en place un service gratuit ou subventionné pour la destruction des nids de frelons asiatiques en particulier, car c’est une espèce invasive (renseignez-vous auprès de votre mairie – ex. telle commune ou département finance l’intervention d’une entreprise agréée)allo-frelons.fr. En l’absence d’aide, faites appel à une entreprise : le professionnel équipé montera ou utilisera une lance télescopique pour pulvériser un produit, voire retirera physiquement le nid s’il est accessible, en s’assurant de neutraliser les insectes. Pour un nid dans un mur ou un conduit, ils perceront un petit trou pour injecter l’insecticide. Ne tentez pas de brûler le nid ou de l’arroser d’eau vous-même : c’est dangereux (risque de vous faire piquer en nombre, et incendie en cas de flamme). Faites plutôt appel aux spécialistes qui ont l’habitude.
Quel est le coût pour détruire un nid de guêpes ou de frelons ?
Le prix dépend de l’accessibilité et de l’intervenant. Les pompiers facturent parfois un forfait d’environ 80 à 150 € selon les SDIS (et beaucoup ne le font plus du tout sauf urgence). Une entreprise privée de désinsectisation prend souvent entre 70 et 150 € par nid, là aussi selon la difficulté (nid en hauteur = plus cher). En région parisienne, ce sera plutôt 100-150 €, en province parfois 60-100 €. Certaines mairies prennent en charge tout ou partie du coût, notamment pour les frelons asiatiquesallo-frelons.fr. Par exemple, un département peut offrir un bon d’intervention gratuite si vous signalez un nid de frelon asiatique avéré. Renseignez-vous donc, cela peut vous éviter de payer. Si vous achetez un aérosol spécial guêpes pour le faire vous-même, cela coûte ~15 €. Les pièges à frelon asiatique (bouteilles pièges avec attractif) coûtent 5-10 € pièce, mais ils servent plus à diminuer la population qu’à éliminer un nid déjà formé. En résumé, comptez une grosse centaine d’euros pour faire supprimer un nid par un pro, sauf si votre collectivité a un dispositif gratuit.
Quand faire appel à un professionnel ou aux pompiers ?
Dès que le nid est de taille moyenne ou situé à un endroit dangereux (hauteur, grenier exigu, cheminée) – n’hésitez pas, appelez des professionnels. Si vous êtes allergique aux piqûres ou même simplement mal à l’aise, ne prenez pas de risque inutile à intervenir vous-même. Appelez également si le nid est situé chez un voisin inoccupé ou en haut d’un arbre en voie publique : la mairie/pompiers doivent être informés car cela concerne la sécurité publique. Pour un frelon asiatique, il est conseillé de signaler sa présence en mairie ou via la plateforme dédiée (certaines régions ont un réseau de référents frelon asiatique) afin qu’une destruction organisée soit faite – ces frelons étant invasifs, la réaction rapide est encouragée. En cas de doute sur l’espèce (grosse guêpe ? frelon européen ? asiatique ?), un professionnel saura identifier et adapter la méthode. Enfin, faites appel en urgence aux pompiers si quelqu’un s’est fait piquer plusieurs fois et que le nid est enragé à proximité immédiate de personnes (ex. nid découvert accidentellement lors de travaux, guêpes agressives attaquant). Les pompiers interviennent encore gratuitement pour des nids dans des lieux sensibles (écoles, hôpitaux) ou cas d’urgence avéréeenvironnement.brusselsfr.luko.eu. Pour un cas standard à la maison sans danger immédiat, passez plutôt par une société privée agréée.
Que dit la loi sur la destruction des nids de guêpes/frelons ?
Il n’y a pas d’obligation légale généralisée de détruire un nid de guêpes ou de frelons sur sa propriété. Cependant, le maire, responsable de la salubrité et sécurité publiques, peut prendre un arrêté en cas de prolifération dangereuse. Concernant le frelon asiatique, beaucoup de départements l’ont classé Espèce Nuisible et ont des plans d’action : par exemple, un préfet ou un maire peut recommander vivement aux propriétaires de signaler et faire détruire les nids sur leurs terrains (sans aller jusqu’à verbaliser s’ils ne le font pas, en général). En copropriété, le syndic a le devoir de faire le nécessaire si un nid se trouve dans les parties communes ou la façade, car c’est un danger pour tous. Côté responsabilité, si votre nid de guêpes cause un dommage à un voisin (par ex. le voisin se fait piquer gravement), il pourrait chercher la responsabilité civile – d’où l’intérêt d’agir dès qu’on sait. Parfois, les arrêtés municipaux interdisent certains insecticides au public : par exemple, l’usage de pesticides puissants sans certification (Certibiocide) est réglementéecologie.gouv.fr. Donc légalement, en tant que particulier vous avez le droit d’utiliser les aérosols du commerce, mais pas de produits pro. Si vous habitez une location et que vous découvrez un nid de guêpes, c’est généralement une dépense à votre charge (entretien courant) sauf nid déjà présent dès l’emménagement dans un endroit inaccessible – cela peut être discuté avec le propriétaire. Enfin, notez que les abeilles (souvent confondues avec guêpes) sont protégées : on ne doit pas détruire une colonie d’abeilles, il faut contacter un apiculteur. Pour les guêpes/frelons, pas de protection (sauf le frelon européen en Allemagne est protégé, mais pas en France). Donc la loi française permet leur destruction si nécessaire. En résumé, pas d’obligation légale stricte mais une responsabilité : si vous savez qu’un nid sur votre terrain met potentiellement en danger des personnes, le maire pourrait vous enjoindre de le faire enlever à vos fraissomme.gouv.fr, par mesure de sécurité publique.
Rongeurs (rats, souris, etc.)
Rats
Comment reconnaître la présence de rats ?
Le rat est un rongeur de taille moyenne, généralement on parle du rat brun ou surmulot (gris-brun, ~25 cm sans la queue épaisse, museau émoussé) qui vit près du sol et des égouts, et du rat noir (plus petit et élancé, ~20 cm, noir-gris, queue plus longue et fine, museau pointu) qui préfère les hauteurs et greniers. On les voit rarement en plein jour sauf forte infestation. Les signes typiques d’une infestation de rats dans un bâtiment sont : bruits de grattements la nuit dans les cloisons, plafonds ou caves; crottes en forme de gros grains de riz noir (environ 1 cm) retrouvées le long des murs, dans les placards ou recoins abrités; marques de rongement sur du bois, des câbles, des emballages – les rats doivent sans cesse ronger pour user leurs dents, ils laissent des traces de dents de ~3 mm d’écart. Vous pouvez aussi remarquer des traces grasses le long des murs : les rats ont un poil gras qui laisse des traînées sombres sur leurs chemins de passage fréquents (tuyaux, angles). Parfois, une odeur d’urine forte et musquée se dégage d’un espace confiné, signe d’un nid. En extérieur, des trous dans le sol ou le compost, avec des entrées de quelques centimètres de diamètre, peuvent être des terriers de rats. Enfin, il arrive de trouver un rat mort (ou ses restes) dans un endroit, ce qui confirme sans doute la présence de ses congénères. À Paris par exemple, il n’est pas rare d’apercevoir un rat la nuit fouillant une poubelle ou courant le long d’un mur : s’il y en a un, il y en a sûrement d’autres pas loin.
Quels risques et dommages les rats provoquent-ils ?
Les rats sont l’un des nuisibles les plus problématiques. D’un point de vue matériel, ils peuvent causer de graves dégâts dans un logement : ils grignotent l’isolation (polystyrène, laine de verre), perforent les cloisons, endommagent les câbles électriques (ce qui peut provoquer des courts-circuits et même des incendies)younited-credit.com. Ils s’attaquent aussi aux tuyaux en PVC ou plomb, provoquant fuites et inondations dans les pires casyounited-credit.com. Ils souillent les réserves de nourriture et les placards en y laissant des excréments et de l’urine. Sur le plan sanitaire, les rats sont vecteurs de nombreuses maladies transmissibles à l’homme : la plus connue est la leptospirose (bactérie présente dans l’urine de rat pouvant contaminer l’eau, cause d’insuffisance rénale grave)younited-credit.com. Ils peuvent aussi transporter des puces responsables historiquement de la peste (bien que la peste ne circule plus actuellement en Europe), et d’autres agents pathogènes (salmonelles provoquant des toxi-infections alimentaires, hantavirus dans les excréments pouvant causer des fièvres graves, etc.). Le simple fait qu’ils fouinent dans les ordures puis sur votre plan de cuisine pose un gros problème d’hygiène. De plus, leur présence cause du stress et de la peur (musophobie) pour de nombreuses personnes, sans compter les nuisances sonores la nuit. En entreprise agroalimentaire, la présence de rats peut entraîner une fermeture administrative immédiate tant c’est un risque sanitaire majeur. Enfin, ils se reproduisent extrêmement vite : une paire de rats peut théoriquement engendrer des milliers de descendants en un an si les conditions sont favorablesyounited-credit.comyounited-credit.com. D’où la nécessité d’agir dès les premiers signes.
Comment prévenir l’entrée et l’attraction des rats ?
La prévention repose sur deux axes : priver les rats de nourriture et boucher leurs accès. D’abord, gérez vos déchets de manière sécurisée : conservez les ordures ménagères dans des poubelles robustes avec couvercle hermétique, évitez les sacs plastique fragiles posés par terre. Sortez les poubelles juste avant le passage des éboueurs, pas trop à l’avance (la nuit, les rats perforent les sacs). Ne laissez pas traîner de nourriture animale non plus : la gamelle du chien ou des oiseaux sur le balcon est un banquet pour rats la nuit – rentrez-la et stockez les croquettes dans une boîte étanche. Ne jetez pas de nourriture dans les toilettes ou l’évier sans bien broyer : dans les égouts, les rats prolifèrent grâce à cela. Ensuite, obstruez les points d’entrée : inspectez votre cave, sous-sol, vide sanitaire – bouchez tout trou ou interstice > 1 cm (un jeune rat peut se faufiler dans un trou de la taille d’une pièce de 2 €). Utilisez du ciment, du grillage métal, de la laine d’acier pour calfeutrer les ouvertures autour des canalisations, fissures de mur, ventilation basse (posez une grille fine). Sous les portes donnant dehors, installez une barre anti-rongeur en métal ou un bas de porte bien ajusté. Vérifiez aussi l’extérieur : un tas de bois ou de gravats contre la maison peut abriter des rats – évitez l’accumulation de matériaux près des murs. Tondez régulièrement et élaguez le bas des haies pour ne pas offrir de cachette. Rangez les denrées alimentaires chez vous dans des contenants hermétiques en métal ou plastique épais (les rats rongent le carton facilement). Par exemple, farine, céréales, pâtes stockées en vrac dans un cellier devraient être dans des boîtes dures. Enfin, si vous habitez en immeuble, le syndic doit assurer un plan de dératisation régulier des parties communes (gaines, caves) – assurez-vous qu’il est bien mis en place au moins annuellement, et signalez toute présence immédiatement. Dans les grandes villes, la mairie mène aussi des campagnes de dératisation des égouts régulièrementinfo-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr, mais chacun doit contribuer en ne nourrissant pas les pigeons ni en laissant traîner des déchets (car c’est aussi la nourriture des rats).
Quelles solutions naturelles pour éloigner les rats ?
Les moyens naturels ont leurs limites contre ces rongeurs intelligents, mais peuvent compléter la prévention. Posséder un chat bon chasseur est sans doute la méthode naturelle la plus classique : un chat va dissuader les rats de s’installer (bien que les rats adultes puissent se défendre, la présence de l’odeur du chat agit en prévention). On peut également utiliser de la litière usagée de chat (contenant l’odeur) à des points stratégiques de son jardin ou cave pour faire fuir les rats. Certaines plantes répulsives comme la menthe pouliot, la sauge, le laurier peuvent avoir un effet déplaisant pour eux – planter de la menthe autour de la maison ne suffira pas à stopper une invasion, mais c’est un petit plus (les rats n’aiment pas les odeurs trop fortes). Des recettes d’antan suggèrent l’huile essentielle de poivre ou d’eucalyptus sur des cotons placés dans les trous, ou des chiffons imbibés d’ammoniaque dans la cave (l’ammoniaque simule l’odeur d’urine de grand prédateur, c’est très fort et peut les faire fuir – attention à vous protéger du dégagement irritant). Sur le terrain, pour protéger un potager, certains font des purins de plantes (ex: sureau) dont l’odeur repousse les rongeurs quand on en arrose le périmètre. Une barrière intéressante est la rongeur résine : du grillage très fin enterré autour d’une parcelle pour empêcher rats et campagnols d’entrer – utile autour d’un poulailler par exemple. Enfin, les appareils à ultrasons sont proposés sur le marché : ils émettent un son inaudible par l’homme censé incommoder les rats. Leur efficacité est variable et souvent temporaire (les rats s’y habituent ou trouvent comment l’éviter). Ça peut aider dans un petit espace confiné sans obstacle (grenier, garage) pour les dissuader, mais ne comptez pas uniquement là-dessus. En résumé, les approches naturelles peuvent décourager quelques individus, mais en cas de colonie installée, il faudra souvent passer à des méthodes plus radicales.
Comment éliminer les rats : pièges et rodenticides ?
Plusieurs outils existent :
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Les pièges mécaniques : la classique tapette à rat (plus grande qu’à souris, avec appât comme beurre de cacahuète, lard…) qui se déclenche et tue sur le coup. Efficace pour attraper quelques individus, mais les rats très malins peuvent parfois éviter un piège ou apprendre du danger en voyant un congénère piégé. Il existe aussi des pièges à ressort encapsulés plus sécurisés, ou des nasses (cages) qui capturent le rat vivant (il faudra alors le tuer humainement ensuite, ce qui n’est pas simple, ou le relâcher très loin – mais relâcher un rat vivant est déconseillé).
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Les boîtes d’appât empoisonné : on place des appâts rodenticides (le plus courant étant des blocs ou sachets à base d’anticoagulant comme la bromadiolone ou le difénacoum) à l’intérieur de boîtes en plastique verrouillées (pour protéger les enfants/animaux domestiques). Le rat entre, mange l’appât empoisonné, retourne dans sa cachette et meurt quelques jours plus tard d’hémorragie interne. C’est la méthode la plus utilisée par les professionnels et les particuliers pour une dératisation de volume, car elle permet de traiter une colonie entière. Il faut placer ces boîtes le long des murs, près des endroits de passage, et vérifier/renouveler l’appât si fini. Attention, manipulez les rodenticides avec des gants et précautions, et ne les disposez que dans les boîtes prévues à cet effet pour éviter un accident.
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Les pâtes attractives toxiques : similaires aux blocs, ce sont des sachets de pâte fraîche très appétents pour rats (parfumés au bacon, fromage…), contenant du poison. On les dépose dans les zones fréquentées.
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Pièges collants : ce sont des plaques engluées où le rat reste collé en passant. À n’utiliser qu’en dernier recours car c’est inhumain (le rat piégé vif souffre et on doit le tuer ensuite), et dangereux si un animal non cible s’y colle.
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Pour les cas lourds (égouts, fermes), il existe des solutions comme la pulvérisation de poudre toxique dans les galeries (le rat se contamine en se léchant) ou les gaz (fumigènes dans les terriers, utilisés par pros) – en habitat domestique on n’emploie généralement pas de gaz pour éviter intoxications collatérales.
En somme, pour un particulier : commencez par 2-3 boîtes d’appât avec rodenticide dans les recoins stratégiques, additionnées de quelques tapettes classiques le long des murs. Ne placez pas de poison à l’air libre, toujours en station sécurisée. Une fois les rats éliminés, ramassez les cadavres (gants!) car un rat mort peut sentir mauvais et attirer d’autres nuisibles. Surveillez pendant au moins 2 semaines (les poisons à effet retardé tuent en 3 à 7 jours). Important : variez les approches si ça ne fonctionne pas, les rats peuvent développer une méfiance (appât-phobie). Un truc de professionnel est d’appâter les pièges sans les armer pendant quelques jours pour que les rats prennent confiance à manger l’appât, puis d’armer les pièges subitement.
Quel est le coût moyen d’une dératisation (traitement des rats) ?
Le coût peut varier selon qu’on fait soi-même ou via une entreprise. Pour un bricolage maison : une boite d’appât sécurisé coûte ~5-10 €, un sachet de rodenticide 10-15 € pour traiter 100 m², une tapette à rat ~5 € pièce. Donc avec 30-50 €, on peut acheter de quoi traiter un foyer léger dans un logement. Si on passe par un professionnel, les tarifs constatés tournent autour de 100 à 200 € pour une intervention de base dans un appartement, davantage pour une maison. D’après certaines sources, un appartement en province peut être dératisé pour 90-160 €, tandis qu’en région parisienne ce sera plutôt 140-180 €younited-credit.com. Pour une maison ~100 m², comptez environ 100 € en province, jusqu’à 300 € à Parisyounited-credit.com. Souvent, l’intervention comprend la pose de plusieurs appâts, le retour pour contrôle, et la garantie de résultat (avec éventuellement un second passage compris dans le prix). Certaines sociétés proposent des contrats annuels (pratique pour restaurants ou immeubles) avec 3-4 passages par an pour un tarif global. En copropriété, le syndic mutualise le coût sur les charges (une dératisation générale d’immeuble peut coûter quelques centaines d’euros pour les caves, cour et parties communes). À noter : si vous êtes locataire et que l’immeuble est infesté, ces frais peuvent être partagés ou imputés au propriétaire selon la situation (logement dégradé, etc.). En tout cas, en prenant l’exemple d’un devis type en 2025, le prix moyen d’une dératisation est d’environ 240 € TTC (fourchette de 100 € à 430 € selon l’ampleur)solution-nuisible.fr. Un point intéressant, à Paris certains arrondissements ont un service gratuit pour les particuliers dans les espaces publics, mais pas sur propriété privée.
Quand faire appel à un professionnel pour des rats ?
Dès que vous suspectez plus que 1 ou 2 rats ou que vous craignez de mal faire, un professionnel de la dératisation est recommandé. Si vous entendez régulièrement des bruits dans les murs, que vous trouvez de nombreuses crottes chaque matin, ou que vos propres tentatives n’ont pas réglé le problème en une semaine, n’attendez pas plus. Les rats se reproduisent vite, mieux vaut une frappe professionnelle rapide que d’être débordé. De plus, un dératiseur saura identifier par où ils passent et vous conseiller pour boucher ces accès après coup (travaux de proofing)younited-credit.com. En immeuble collectif, il est impératif de prévenir le syndic dès qu’un rat est vu – une action globale sera nécessaire dans tout l’édifice (sinon vous les chasserez d’un appartement pour qu’ils aillent chez le voisin). Si vous habitez proche d’un cours d’eau ou d’un resto avec poubelles, et que les rats reviennent souvent, un pro pourra mettre en place un plan préventif continu. Aussi, si vous trouvez un rat mort sans cause apparente ou des signes sans en voir, un professionnel peut réaliser un diagnostic complet (recherche d’excréments, test de farine pour empreintes) afin de confirmer l’infestation et son niveau. En milieu professionnel (restauration, commerce), ne prenez aucun risque : à la moindre alerte de rat, contactez une société agréée, ne serait-ce que pour sauvegarder votre réputation et être en règle avec l’hygiène. Enfin, pour des cas complexes comme un rat dans une cloison inaccessible ou un réseau d’égout bouché, seuls les pros auront les outils spécifiques (cameras endoscopiques, gaz) pour résoudre.
Que dit la loi sur la lutte contre les rats ?
La réglementation française impose la lutte anti-rongeurs par principe de salubrité. Le Règlement Sanitaire Départemental (article 119) stipule que dès que la présence de rongeurs est constatée, les occupants et propriétaires doivent prendre sans délai les mesures de dératisation nécessaires, éventuellement prescrites par le préfetlegifrance.gouv.frinfo-rongeurs.fr. En clair, si vous avez des rats chez vous, vous avez l’obligation de vous en débarrasser. La circulaire du 9 août 1978 (art.23) précise que chacun doit maintenir ses locaux propres et sans accumulations attirant rats et vermine, et en cas d’insalubrité grave avec risque pour la santé du voisinage, il est enjoint d’urgence de procéder au nettoyage et à la dératisation/désinsectisationinfo-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr. Les maires ont le pouvoir de prendre des arrêtés pour renforcer ces obligations localementinfo-rongeurs.fr. Par exemple, certaines villes exigent un contrôle régulier des copropriétés (Paris encourage fortement 2 dératisations par an)info-rongeurs.fr. À Paris d’ailleurs, nourrir les animaux errants (pigeons, rats) sur la voie publique est interdit et passible d’amendeservice-public.fr, et la mairie mène un plan anti-rats depuis 2017 (poubelles anti-intrusion, sanctions contre dépôts de nourriture)info-rongeurs.frinfo-rongeurs.fr. La loi du 25 juin 1987 (tendant à la protection publique contre les rats) avait même déclaré la lutte anti-rats d’utilité publique – aujourd’hui cela relève des codes santé publique et rural. Pour les bailleurs : louer un logement infesté de rats n’est pas conforme aux critères de décence (logement exempt de nuisibles)ecologie.gouv.fr, donc le propriétaire doit traiter s’il y a infestation non due à la négligence du locataire. Le refus d’agir pourrait être sanctionné (un arrêté municipal d’insalubrité peut être pris). En résumé, chacun a l’obligation légale et civique de maintenir son habitation ou établissement exempt de rongeurs. Si l’infestation dépasse le cadre privé et menace le voisinage, les autorités peuvent intervenir (aux frais du responsable)service-public.fr. Enfin, notez que certains rodenticides puissants ne peuvent être manipulés que par des professionnels certifiés, via le Certibiocideecologie.gouv.fr – un particulier doit se contenter des rodenticides grand public homologués.
Souris et mulots
Comment reconnaître les souris (et mulots) ?
Les souris domestiques sont de petits rongeurs gris/bruns d’environ 8 à 10 cm de long (sans la queue fine de même longueur). Elles laissent des indices similaires aux rats mais en plus petit : des crottes noires de 3-6 mm (en forme de grains de riz effilés) souvent retrouvées dans les placards, sous l’évier, derrière les meubles. Vous pouvez entendre de petits grattements ou couinements discrets la nuit provenant des cloisons, placards ou du plafond (les souris sont douées pour grimper dans les murs creux, les charpentes). Les souris font parfois un nid avec des débris de papier, tissus effilochés, emballages mâchonnés – un nid de souris a la taille d’une balle de tennis environ et peut se cacher derrière un électroménager ou dans un carton. On repère aussi des traces de rongements : des coins de boîtes en carton grignotés pour accéder à de la nourriture, des fils électriques légèrement pelés (moins épais que ceux endommagés par un rat). Les souris laissent une légère odeur musquée si elles sont présentes en nombre – certains la comparent à une odeur d’ammoniaque due à leur urine. Les mulots (souris sylvestres) ressemblent beaucoup aux souris mais vivent plutôt en extérieur et peuvent entrer occasionnellement : un mulot a le ventre blanc, de grandes oreilles et yeux (air plus “mignon”), mais les signes de son passage dans la maison sont les mêmes (crottes, bruits). On peut distinguer leurs crottes : celles du mulot sont un peu plus longues et pointues aux extrémités. En général, si vous apercevez un petit rongeur filant le long d’un mur intérieur, c’est sans doute une souris. Les mulots, eux, vous les verrez plutôt en annexe (cabanon, grenier ouvert) ou jardin.
Quels problèmes causent les souris ?
Les souris, bien que moins impressionnantes que les rats, posent aussi des soucis de dégâts matériels et d’hygiène. Elles grignotent tout ce qu’elles trouvent de comestible : paquets de pâtes, de riz, sachets de soupe – tout emballage souple peut être percé. Elles souillent davantage que ce qu’elles consomment, car elles laissent derrière elles des excréments et de l’urine, rendant la nourriture impropre. Le risque de contamination alimentaire est réel : elles peuvent transmettre la salmonellose, la leptospirose (moins fréquent qu’avec les rats, mais possible) et d’autres bactéries par leurs déjections. Elles peuvent mordre dans des savons, bougies, etc., laissant des traces partout. Au niveau infrastructure, elles peuvent s’infiltrer presque partout (un trou de 6 mm leur suffit) et ainsi causer des pannes en rongeant des fils électriques (elles aussi doivent limer leurs dents continuellement). Des courts-circuits ou dysfonctionnements d’appareils (machine à laver qui ne marche plus car fil sectionné) peuvent survenir. Dans les voitures garées, elles peuvent même aller sous le capot et ronger des câbles. Elles peuvent détériorer l’isolation des murs en la creusant pour y nicher. Sur le plan de la santé, outre les germes, leur urine peut déclencher des allergies respiratoires chez certains. Une colonie de souris se reproduit rapidement (une femelle peut avoir 5 à 10 portées par an de 4 à 8 petits) – donc on peut passer de deux souris à des dizaines en quelques mois si rien n’est fait. Elles peuvent aussi apporter des parasites (puces, acariens) dans la maison. Et psychologiquement, se savoir infesté de souris est anxiogène pour beaucoup de gens. Dans les commerces alimentaires, comme pour les rats, la présence d’une seule souris peut faire fermer un établissement temporairement pour mise en conformité.
Comment prévenir l’intrusion des souris ?
La prévention est proche de celle des rats mais adaptée à la petite taille des souris. Brebouchez tous les petits trous ! Inspectez vos murs, angles de plancher, derrière les éléments de cuisine : tout interstice, trou autour d’un tuyau, joint de porte mal ajusté – une souris peut s’y faufiler. Utilisez du grillage fin ou de la mousse expansive renforcée de laine d’acier pour combler les trous de 0,5 cm et plus. Posez des barrettes en bas de porte pour éviter qu’il y ait un jour (fente) de plus de 5 mm. Au niveau de la nourriture : conservez autant que possible les aliments secs dans des boîtes hermétiques rigides (verre ou métal idéalement). Une souris peut ronger du plastique fin, donc optez pour des contenants solides. Ne laissez pas traîner de vaisselle sale la nuit, ni de nourriture pour animaux au sol sans surveillance. Rangez bien les aliments après utilisation. Maintenez une propreté impeccable : balayez les miettes, ne laissez pas de résidus dans la cuisinière, etc., pour ne pas les attirer olfactivement. Organisez vos espaces de rangement : évitez l’amoncellement de cartons et bazar dans lesquels les souris pourraient nicher discrètement. Si vous stockez des choses au grenier ou cave, utilisez des bacs en plastique dur fermés plutôt que des cartons. Aérez régulièrement les pièces peu fréquentées (les souris aiment les recoins calmes). Ayez le réflexe de vérifier les zones chaudes derrière le frigo, congélateur – les souris apprécient la chaleur du moteur pour se cacher à proximité. Un autre point : l’extérieur. Si vous habitez en maison, éloignez les sources extérieures : tas de compost trop accessible (mettez un composteur fermé), graines tombées d’une mangeoire à oiseaux (nettoyez en dessous régulièrement), garage entrouvert avec sacs de graines… Ce sont des invitations à souris. Enfin, une astuce de protection : vous pouvez saupoudrer un peu de poivre de Cayenne ou de menthe poivrée en poudre dans les zones suspectes, c’est répulsif pour leur nez – mais c’est temporaire et préventif, pas une solution finale.
Quelles méthodes naturelles pour se débarrasser des souris ?
En plus des conseils de propreté qui sont primordiaux, quelques méthodes sans poison existent. Adopter un chat est souvent très efficace contre les souris : même s’il ne les mange pas, il va les chasser, les tuer ou au minimum leur faire peur avec son odeur. De nombreux cas d’infestation se résolvent d’eux-mêmes avec l’arrivée d’un bon chat de gouttière. Si vous ne pouvez pas avoir de chat, on trouve dans le commerce des litières de chat usagées ou des granulés odorants imitant l’odeur féline à disperser dans les combles, ce qui peut décourager un peu les souris. Les pièges à souris mécaniques sont une solution naturelle (sans chimie) : la traditionnelle tapette à ressort avec appât (beurre de cacahuète, lard, fromage) – c’est radical et rapide, quoique pas “doux” pour la souris. Il existe des variantes non létales : des boîtes pièges qui capturent la souris vivante pour la relâcher ensuite dehors. Cela peut marcher pour une ou deux souris, mais attention : relâchez-la très loin (> 1 km), sinon elle revient ou va chez le voisin. Une recette maison : le seau-piège. Mettez un seau avec un peu d’eau au fond, enduisez le rebord de beurre de cacahuète, et créez une petite rampe pour que la souris monte – elle tombe dans le seau et ne peut plus en sortir (elle peut se noyer s’il y a assez d’eau). Ce n’est pas la méthode la plus humaine non plus, mais c’est sans produit chimique. Concernant les répulsifs naturels : les souris n’aiment pas certaines odeurs fortes. L’huile essentielle de menthe poivrée est souvent conseillée : quelques cotons imbibés de menthe poivrée aux endroits de passage peuvent les faire hésiter à passer (il faut renouveler tous les 2-3 jours). L’eucalyptus citronné, la feuille de Laurier sauce et la sauge officinale sont d’autres odeurs qu’on dit répulsives – on peut en placer aux entrées de trou. De même, les vieilles recettes suggèrent de répandre de la naphtaline (boules antimites) dans les combles – l’odeur est très dérangeante pour eux (et pour nous aussi, à utiliser prudemment). Les appareils à ultrasons sont aussi vendus contre les souris : comme pour les rats, c’est mitigé, mais ça peut empêcher des souris d’élire domicile dans une pièce silencieuse en émettant du son quand il n’y a personne (certains branchent un petit appareil à ultrasons dans le grenier ou caravane vide pour éviter que des souris s’y installent). Notez enfin que rien ne vaudra l’obstruction des trous + capture pour s’en débarrasser totalement.
Quels traitements chimiques contre les souris ?
La lutte chimique contre les souris utilise les mêmes types de rodenticides qu’avec les rats, mais en plus petit dosage. Les produits du commerce “spécial souris” contiennent souvent un anticoagulant (bromadiolone, diféthialone) en concentration un peu plus élevée que pour rats, car les souris sont moins enclines à consommer beaucoup d’appât. Vous pouvez acheter des sachets-pâtes ou céréales empoisonnées prêts à l’emploi : disposez-les dans des boîtiers sécurisés ou directement dans les cachettes (derrière un meuble, sous l’évier – hors de portée des enfants/animaux). Les souris étant curieuses, elles goûtent facilement les appâts nouveaux. L’anticoagulant les fait mourir quelques jours après ingestion. Il faut en mettre en plusieurs points et surveiller la consommation (remettre du produit si c’est mangé jusqu’à ce que ça ne soit plus consommé, signe que la colonie est éliminée). Attention, une souris morte peut se décomposer dans un coin inaccessible et sentir mauvais quelques jours – utilisez éventuellement des sachets odorants pour masquer ou essayez de localiser le cadavre.
En termes de pièges chimiques, il existe aussi des plaques de glu comme pour les rats, mais c’est vraiment à éviter pour des raisons éthiques (les souris y agonisent).
Si l’infestation est forte, un professionnel pourra choisir un poison différent (il en existe à effet plus rapide, ou sous forme de mousse à ingérer) ou même un pulvérisateur de poudre de contact dans les galeries, qui s’accroche au pelage de la souris et elle l’ingère en se toilettant. Ce sont des méthodes professionnelles sous Certibiocide généralement. Pour un particulier, les grainés ou blocs anticoagulants suffisent dans la majorité des cas.
N’oubliez pas de continuer de piéger même après avoir mis du poison, car certaines souris peuvent éviter l’appât et il faudra les avoir autrement. Aussi, alternez les goûts d’appâts (il y a divers arômes : chocolat, fruits rouges, fromage) si une fois un type n’attire pas assez.
Combien coûte la désourisation (lutte contre les souris) ?
C’est relativement bon marché en DIY. Un paquet de 100 g de pâte rodonticide coûte environ 8 € et peut suffire pour 2-3 pièces. Des boîtes appâts sécurisées pour souris valent 4-5 € l’unité. Une tapette = 2-5 €. Donc avec 20 €, vous pouvez largement traiter une petite infestation domestique en combinant pièges et appâts. Si vous sollicitez un professionnel, souvent la prestation “dératisation” inclut souris et rats dans le même package. Le prix sera comparable à celui indiqué pour les rats, c’est-à-dire entre 100 et 200 € en général pour un logement standardtravaux.com. Parfois moins pour une souris isolée, mais les pros facturent souvent un forfait minimum. Certaines sociétés proposent un tarif réduit pour la “désourisation” simple d’un grenier ou d’un commerce si peu de points à traiter, par exemple 80 €. À Paris, un dératiseur peut demander ~120 € pour un appartement, qu’il y ait rats ou souris. Notez que beaucoup d’assurances habitation ne couvrent pas l’intervention nuisibles (sauf contrat spécifique). Donc c’est souvent à la charge du locataire occupant, sauf si infiltration due à un défaut de bâtiment (là le propriétaire peut être mis à contribution). Mais globalement, déployer une stratégie anti-souris chez soi n’est pas coûteux en matériel. Le plus cher pourrait être de réparer les dégâts qu’elles ont causés (fils électriques abîmés, etc.).
Faut-il faire appel à un professionnel pour des souris ?
Si vous avez identifié seulement 1 ou 2 souris et que vous êtes à l’aise, vous pouvez tenter de les piéger ou empoisonner vous-même. Beaucoup de petites infestations se règlent ainsi en quelques jours. Cependant, faites appel à un pro si : l’infestation persiste depuis des semaines malgré vos tentatives (souris toujours entendues, appâts boudés – le pro a accès à des appâts différents et connaît les ruses de ces rongeurs), ou si l’invasion est importante (ex. vous voyez des dizaines de crottes chaque jour, plusieurs souris en même temps – c’est qu’il y a un nid et une population bien établie). De plus, en immeuble, il vaut mieux prévenir le syndic/proprio pour qu’un traitement global soit envisagé, car si l’environnement global n’est pas traité, elles reviendront. Un professionnel saura repérer les points d’entrée et failles structurelles : par exemple, il remarquera un trou derrière un meuble de cuisine que vous n’aviez pas vu et vous conseillera de le colmater après le traitement. Il pourra également utiliser des combinés de méthodes et il a l’habitude de localiser les sources (un nid de souris dans un faux-plafond, etc.). Si vous êtes une entreprise agroalimentaire, avoir ne serait-ce qu’une souris est inacceptable : appelez tout de suite un prestataire 3D qui mettra en place un plan de lutte et de contrôle (c’est souvent obligatoire dans ce secteur de toute façon). Enfin, si la présence de souris coïncide avec d’autres nuisibles (ex. vous entendez des rats et voyez des souris), un professionnel pourra traiter tous les nuisibles ensemble de manière cohérente. En somme, si la situation vous échappe ou vous stresse, n’hésitez pas à contacter un dératiseur.
Quelles obligations légales en cas de souris ?
Comme pour les rats, la loi exige de maintenir les habitations salubres. Une infestation de souris, bien que vue comme moins grave, entre dans le champ du Règlement sanitaire : l’accumulation de déchets favorisant les souris est interditeinfo-rongeurs.fr, et si la présence de souris crée un risque d’insalubrité (par ex. une invasion dans un immeuble), les autorités peuvent intervenir pour faire procéder à une désourisation d’office aux frais du responsableinfo-rongeurs.fr. Un propriétaire bailleur doit fournir un logement sans infestation – en cas de souris à l’entrée dans les lieux, il devrait les éliminer. En cours de bail, c’est souvent à l’occupant de garder le logement sain, mais si la structure du logement (trous, etc.) cause le problème, le bailleur doit y remédier. Dans le code de la santé publique, les maires ont pouvoir d’ordonner des mesures contre “les rongeurs” en général, donc souris incluses. Concernant les commerces alimentaires, la réglementation ne fait pas de distinction : la présence de rongeurs (rats ou souris) est un manquement grave. Donc un boulanger ou restaurateur qui ne traite pas une infestation de souris s’expose aux mêmes sanctions que s’il ignorait des rats. À noter : il n’existe pas de “statut de nuisible protégé” pour la souris – bien qu’en labo ce soit un animal, dans les habitations elle est nuisible et peut être éliminée. Certaines espèces de petits rongeurs sauvages (loirs, lérots) sont protégées par la loi de conservation de la nature, mais la souris domestique et le mulot ne le sont pas. Si par malchance un lérot (protégé) s’introduit dans votre grenier, on ne doit pas le tuer – il faudrait contacter la DDT(M) locale pour conseil. Mais pour des souris, aucune restriction, la lutte est libre et même requise par les règlements d’hygiène.
Mulots et campagnols (rongeurs des champs)
Qu’est-ce qu’un mulot ou un campagnol, et comment les identifier ?
Les mulots et campagnols sont de petits rongeurs sauvages qu’on trouve plutôt dans les jardins, champs et parfois garages/caves. Le mulot sylvestre (aussi appelé souris des bois) ressemble à une grosse souris brune avec le ventre blanc, de grands yeux noirs et grandes oreilles ; il a une longue queue. Il mesure ~10 cm corps + 10 cm queue. On le voit surtout dehors, mais il peut entrer en automne chercher de la nourriture. Les campagnols sont plus trapus, ressemblant à de petits rats sans queue visible ou avec une queue courte. Par exemple, le campagnol des champs (Microtus arvalis) fait ~12 cm, pelage brun-gris, museau arrondi, petites oreilles cachées dans la fourrure, queue courte de 3–4 cm. Le campagnol terrestre (Arvicola, appelé aussi rat taupier) est plus gros, jusqu’à 20 cm, c’est lui qui fait de gros dégâts aux racines en prairies. Pour l’identification : dans un jardin potager, la présence de galeries peu profondes et de petits monticules de terre épars (plus petits que ceux de taupe) indiquent souvent un campagnol terrestre. Les plantes flétrissent car leurs racines sont rongées. On peut aussi voir des carottes, pommes de terre, betteraves creusées de l’intérieur, ne laissant que la peau fine : œuvre d’un campagnol. Dans un cabanon ou grenier, un mulot laissera des crottes semblables à celles d’une petite souris, et peut stocker des réserves : vous pourriez trouver un tas de noisettes ou de graines rassemblées dans un coin. Le mulot laisse également des coquilles de noix ou noisettes ouvertes avec un trou net. Comme tout rongeur, ils peuvent aussi ronger emballages, fils, etc., mais leur incursion dans la maison est souvent temporaire. On les remarque aussi en les apercevant directement le soir tombé : un mulot qui détale sous un tas de feuilles, un campagnol qui court entre deux trous dans la pelouse.
Quels dégâts les mulots et campagnols causent-ils ?
Dans la maison, le mulot occasionnel ne causera pas plus de dégâts qu’une souris – s’il s’installe, il peut ronger des paquets de nourriture, souiller de ses crottes. Mais c’est surtout au jardin et en agriculture que ces rongeurs sont problématiques. Les campagnols, en particulier, sont de sérieux ravageurs de cultures. Ils creusent un réseau de galeries dans la terre, et ils se nourrissent de racines, bulbes, tubercules. Résultat : en prairie, ils tuent l’herbe par plaques ; dans un verger, ils peuvent ronger l’écorce et les racines des jeunes arbres, allant jusqu’à les faire dépérir ou tomber (un campagnol terrestre peut couper toutes les racines fines d’un arbre fruitier). Au potager, ils grignotent les carottes, navets, pommes de terre sous terre, et peuvent carrément tirer des plants entiers dans leur trou. On comprend pourquoi on les surnomme “rats-taupier” : ils font des galeries comme les taupes (moins profondes) mais au lieu de manger des vers comme la taupe, ils mangent vos végétaux. Dans un champ de céréales, les campagnols des champs se multiplient et mangent le collet des plantes, ce qui diminue les rendements fortement en cas de pullulation. Les mulots, eux, sont friands de semences : ils déterrent les graines fraîchement semées pour les manger. Ils peuvent aussi croquer des fruits tombés, mordre les jeunes pousses. Dans un garage, un mulot peut s’attaquer aux sacs de croquettes, aux gants de jardin (pour le nid) ou même câbles de voiture comme une souris le ferait. Les campagnols et mulots n’attaquent pas les humains (sauf s’ils se sentent coincés, une morsure est très rare). Le risque sanitaire qu’ils posent est plus faible que les rats en milieu urbain, mais on note quand même qu’ils peuvent être porteurs de la tularémie ou certaines leptospiroses transmises via leurs parasites ou excréments – cela reste marginal et lié à l’environnement rural.
Comment prévenir les dégâts de ces rongeurs dans le jardin ?
Prévenir est difficile, car ce sont des animaux sauvages mobiles. Mais quelques stratégies existent. Rendre le jardin inhospitalier : les campagnols craignent les espaces découverts (risque de prédation). Maintenez les abords du potager dégagés : fauchez les hautes herbes, ne laissez pas de tas de bois/cailloux contre le jardin qui servent de refuge. Au verger, gardez le pied des arbres dégagé sur 50 cm (pas de hautes herbes collées au tronc où ils pourraient se cacher). Certaines plantes ont la réputation de les repousser par l’odeur : la couronne impériale (une fleur à bulbe), l’euphorbe épurge (“herbe à taupes”) plantées en bordures pourraient éloigner les campagnols – c’est à l’efficacité variable, mais pourquoi pas en complément. Vous pouvez protéger physiquement les plantes : par exemple, lors de la plantation d’un arbre, entourez la motte d’un grillage à mailles fines (mailles < 1 cm) sur les côtés et le fond du trou de plantation, de sorte que les campagnols ne puissent atteindre les racines. De même, un potager surélevé avec grillage au fond empêche l’accès depuis le sol. Pour les semis, utilisez des filets anti-rongeurs ou semez en terrine à part puis repiquez quand les plants sont plus gros et moins vulnérables. Évitez d’attirer les mulots : par exemple, si vous donnez à manger aux oiseaux en hiver, les graines tombées au sol profitent aux mulots/campagnols, ce qui peut augmenter leur présence – mettez un plateau récupérateur sous la mangeoire. Pensez aux prédateurs naturels : favoriser la présence de chouettes et de rapaces peut grandement aider en cas de pullulation. Installez des nichoirs à chouette effraie ou à rapaces sur votre terrain si c’est grand : une chouette peut manger des dizaines de campagnols par nuit. Les chats bons chasseurs aident aussi, tout comme certains chiens terriers qui déterrent les campagnols. Enfin, surveillez régulièrement votre terrain : au premier signe de galerie ou de monticule suspect, agissez vite avant la prolifération.
Quelles solutions naturelles ou bio pour lutter contre campagnols et mulots ?
En agriculture bio, on mise surtout sur le piégeage mécanique et les auxiliaires. Vous pouvez piéger les campagnols avec des pièges type tapettes ou pièges spécifiques (piège “guillotine” dit piège à campagnol, ex. piège Topcat, piège putange) placés dans leurs tunnels. Pour un jardin, repérez une galerie active, ouvrez-la et placez le piège dedans, puis couvrez pour laisser dans l’obscurité – le campagnol passant déclenche le piège et est tué. C’est du travail, mais efficace pour diminuer la population sans poison. Il existe aussi une méthode avec un seau-piège enfoncé dans le sol le long d’une clôture guide : on crée un parcours qui fait tomber les rongeurs dans le seau. Contre les mulots, des petites nasses ou tapettes appâtées avec beurre de cacahuète fonctionnent bien (comme pour les souris). Les répulsifs naturels : on peut introduire dans les galeries des substances odorantes fortes pour les déranger : cheveux humains, ail écrasé, sureau fermenté, ou les fumigènes au ricin vendus dans le commerce (dégagent une odeur répulsive). Ce sont des effets temporaires – souvent le campagnol va boucher la galerie et creuser ailleurs. Une solution écologique radicale est le piège à inondation si faisable : arroser copieusement les galeries avec de l’eau (ou brancher un tuyau d’échappement de voiture pour les asphyxier – mais là on n’est plus dans “naturel”). Certains utilisent un ferretage (furet domestique lâché dans les galeries pour chasser les rongeurs) – original mais efficace si on a un furet. Contre les mulots dans un abri, on peut tenter des appareils à ultrasons, mais en extérieur c’est inefficace. Côté plantes répulsives, comme dit : couronne impériale, sureau (on peut mettre du purin de sureau dans les trous), ail (certains jardiniers plantent de l’ail ou de la fritillaire dans les planches potagères). Il y a aussi la plante de molène (grande verbascum) dont les racines pourrissantes dans le sol émettraient une odeur que les campagnols détestent. Enfin, encourager la présence de prédateurs est la meilleure approche naturelle : un couple de chouettes dans le grenier, ou des perchoirs à rapaces (piquets de 2 m dans la prairie pour que les buses s’y posent) aide grandementdraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.frdraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr.
Quelles méthodes chimiques pour éliminer ces rongeurs ?
En dernier recours ou en cas de pullulation, on peut recourir aux rodenticides chimiques, mais avec précaution. Des appâts empoisonnés spécifiques campagnols existent (souvent à base de phosphure de zinc mélangé à du grain). Le phosphure réagit dans l’estomac en libérant un gaz mortel. Ces appâts doivent être placés dans les galeries actives et recouverts, pour éviter que d’autres animaux les mangentterre-net.fr. C’est une méthode utilisée par les agriculteurs en cas de forte invasion sur prairies – elle est réglementée et parfois autorisée via arrêtés préfectoraux en période critique. L’anticoagulant bromadiolone a aussi été utilisé, mais en France son usage contre campagnols est strictement encadré car il cause des intoxications chez les prédateurs (rapaces empoisonnés en mangeant les campagnols mourants)draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr. Depuis 2014, un arrêté limite l’utilisation de bromadiolone pour les campagnols aux situations d’urgence et par des organismes agréésdraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.frdraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr. Donc pour un particulier, ce n’est pas accessible. Par contre, on trouve en jardinerie des appâts anticoagulants “spécial mulots” (petits blocs ou pâtes) destinés aux jardins. C’est efficace sur les mulots et campagnols aussi, mais il faut toujours les mettre dans des boîtes appâts ou directement au fond des galeries pour éviter les accidents. Certains utilisent des méthodes “maison” dangereuses qu’on déconseille, comme le carbure de calcium dans les trous (réagit en acétylène explosif si arrosé), ou verser de l’essence et enflammer – très risqué pour vous et le sol, à proscrire. Il existe un système d’appareil à explosion (type carbidator) pour taupes et campagnols qui génère une détonation dans la galerie, tuant par le souffle – c’est plutôt pour grands terrains et manipulé par des pros ou piégeurs. Pour les mulots dans la maison, les mêmes rodenticides que pour les souris peuvent marcher. Enfin, mentionnons le gazage des galeries que les collectivités emploient parfois : injection de gaz carbonique ou de fumigène spécifique dans le réseau de galeries pour euthanasier les campagnols. Ce n’est pas accessible aux particuliers (matériel spécifique).
Combien coûte la lutte contre mulots/campagnols ?
Le coût varie selon l’ampleur. Pour un jardin potager privé, investir dans quelques pièges putanges anti-campagnol revient à ~5-10 € par piège (il en faut plusieurs). Un piège à guillotine type Topcat est plus cher (~70-100 € pièce) mais réutilisable et durable. Les appâts empoisonnés anti-campagnol vendus aux agriculteurs (phosphure de zinc) ne sont pas vendus librement aux particuliers, et de toute façon ne sont conditionnés qu’en grosse quantité. Les appâts mulots grand public (blocs) coûtent comme ceux pour souris, ~10 € la boîte. Donc un particulier avec ~50 € peut se munir de plusieurs pièges et appâts pour essayer de juguler un problème local. Si c’est très envahi (ex. votre pelouse est criblée de galeries de campagnols), vous pourriez avoir besoin de dizaines de pièges, donc le budget peut monter à 100-200 €. L’intervention d’un professionnel, notamment un piégeur agréé ou une entreprise 3D, pour campagnols sur un terrain, peut coûter plus cher : souvent ils feront un devis selon la surface et la gravité. Par exemple, pour un grand jardin de 1000 m² très touché, un piégeur peut demander 200-300 € pour plusieurs passages de piégeage. En zone agricole, les GDON (Groupements de défense contre les organismes nuisibles) mutualisent les coûts – un agriculteur paie parfois une cotisation et reçoit les appâts ou services subventionnés. Pour un mulot dans la maison, c’est gérable soi-même sans frais énormes (comme une souris). Par contre, s’il s’agit de loirs ou lérots (autres petits rongeurs des greniers), attention ceux-là sont protégés par la loi (il faudrait contacter un spécialiste habilité, ce qui peut être cher et réglementé). Mais mulots/campagnols n’ont pas ce statut. A noter, certaines régions subventionnent la lutte collective anti-campagnol terrestre, donc le coût pour un particulier agriculteur peut être réduit. Globalement, c’est plus du temps et de la patience que de l’argent, car piéger en continu requiert de l’assiduité.
Quand faire appel à un professionnel pour ces rongeurs ?
Si votre terrain est le théâtre d’une pullulation incontrôlée de campagnols, et que malgré vos pièges vous ne voyez pas le bout (par ex. les prairies alentour en sont pleines), alors il est temps de faire appel aux services spécialisés. En zone rurale, le référent peut être la FREDON ou la FDGDON locale (organisme agricole sanitaire) qui coordonne la lutte – contactez la Chambre d’agriculture ou la mairie pour connaître les dispositifs. Ils pourront peut-être vous prêter des pièges ou organiser une campagne. Une entreprise de désinfestation classique de ville n’est pas toujours formée pour les campagnols en champs, mais certaines le font. Si vous êtes un particulier jardinier et que malgré pièges et chats, vos récoltes sont ravagées chaque année, un piégeur professionnel peut intervenir sur quelques jours pour réduire drastiquement la population. On peut le reconnaître via les associations de piégeurs ou en cherchant “piégeur agrée campagnol”. Pour les mulots dans la maison, un dératiseur standard saura s’en occuper comme de souris. Un indice pour appeler un pro : quand les dégâts financiers ou écologiques dépassent le seuil supportable (arbres fruitiers morts en nombre, potager anéanti, sol affaissé par galeries) – ne pas hésiter car le professionnel aura plus de moyens (par ex. autorisation d’utiliser la bromadiolone encadrée en ciblé si nécessaire, ou machines). Également, si vous n’êtes pas à l’aise avec la mise à mort de ces petites bêtes (pièges à tuer) et que ça vous répugne, déléguez à un pro. Enfin, en agriculture, c’est souvent obligatoire de suivre les préconisations des GdON et de pas faire n’importe quoi – donc se tourner vers eux est la bonne démarche. Un dernier point : s’il y a suspicion d’une espèce protégée (loirs par ex) ou d’un autre animal (parfois on confond taupe et campagnol), un professionnel pourra faire la bonne identification et agir en conformité.
Y a-t-il des obligations légales concernant les campagnols ?
Oui, localement. Les campagnols terrestres notamment sont classés “organismes nuisibles aux cultures” dans certaines zones, et il existe un arrêté interministériel du 14 mai 2014 qui encadre leur contrôledraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr. Il impose par exemple un seuil d’infestation au-delà duquel un traitement chimique (bromadiolone) peut être fait, et limite les quantités de poison utilisables par hectaredraaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr. Les propriétaires forestiers ou agricoles ont l’obligation de lutter si la préfète (préfet) de région le demandemeyrieux-trouet.fr – par exemple en Auvergne-Rhône-Alpes, un arrêté a rendu obligatoire la lutte contre les scolytes ET campagnols pour les propriétaires forestiersmeyrieux-trouet.fr. Dans certaines communes, il peut y avoir des arrêtés demandant aux habitants de piéger sur leur terrain lors d’une pullulation pour une lutte collective (c’est fréquent en zone d’élevage, car les campagnols prolifèrent sur prairies). Si un propriétaire refuse, la FREDON peut intervenir d’office après mise en demeure. Pour les mulots/souris sylvestres ordinaires, pas d’obligation spécifique, c’est plus la responsabilité générale de ne pas causer de nuisances au voisinage. Dans la pratique, la pression légale s’exerce surtout sur les agriculteurs pour qu’ils ne laissent pas exploser les populations de campagnols qui pourraient se propager. En zone résidentielle, pas de loi imposant de tuer un campagnol dans votre jardin – mais si par exemple votre jardin en friche sert de foyer et que les voisins s’en plaignent, le maire pourrait vous demander d’agir au titre du bien commun. Évidemment, il est interdit d’utiliser à votre compte des substances non autorisées (ne pas se procurer de la bromadiolone agricole sans autorisation, etc., c’est réglementé). La bromadiolone a causé des mortalités de rapaces, du coup les préfets peuvent même suspendre son usage temporairement en cas de risque pour l’environnement. En résumé : la lutte contre campagnols peut être obligatoire de façon collective dans certaines régions agricoles, et pour les particuliers c’est encouragé. Aucun statut de protection pour ces rongeurs, donc vous avez le droit de les piéger ou tuer (tout en respectant les méthodes homologuées).
Oiseaux nuisibles
Pigeons
Pourquoi les pigeons sont considérés comme nuisibles en ville ?
Les pigeons bisets (pigeons des villes) prolifèrent dans les centres urbains au point d’être souvent qualifiés de “rats volants”. Un pigeon adulte mesure ~30 cm, plumage gris-bleuté avec deux barres noires sur les ailes. En soi, l’oiseau n’est pas agressif, mais en grand nombre, ils posent des problèmes. Le principal souci est leurs fientes : un pigeon produit ~10 kg de fientes par an, qui s’accumulent sur les trottoirs, balcons, monuments. Ces excréments sont acides et très salissants, ils endommagent les bâtiments (attaquent la pierre, le métal, la peinture) et rendent les sols glissants et malodorants. Les fientes peuvent aussi véhiculer des germes et parasites. Les pigeons peuvent être porteurs de maladies comme la psittacose (chlamydiose) transmissible à l’homme via les fientes séchées inhalées, ou héberger des parasites (acariens, punaises de pigeons, tiques) qui peuvent ensuite infester les combles et s’attaquer aux humains. Par ailleurs, les pigeons nichent dans les recoins des bâtiments : leurs nids et débris peuvent boucher des gouttières, salir les combles, et ils peuvent introduire des insectes (puces, acariens de pigeon) dans les habitations. Leur présence en masse cause aussi une déterioration hygiénique : plume, fientes partout, ça attire mouches et rats (qui mangent les œufs ou pigeonneaux morts). Enfin, sur le plan de la cohabitation : des dizaines de pigeons roucoulant et voletant sur un balcon font du bruit, et peuvent même dégrader la qualité de l’air de l’appartement (poussières de fientes). Dans les exploitations agricoles, les pigeons peuvent picorer les semences fraîchement semées ou souiller les stocks de grains, causant des pertes. En somme, ce ne sont pas les pigeons individuellement le problème, mais leur surnombre et leur impact sur l’hygiène et les bâtiments.
Que faire pour empêcher les pigeons de se poser et nicher chez moi ?
La première règle d’or : ne pas nourrir les pigeons ! En ville, il est même interdit par arrêtés de les nourrir car cela exacerbe la populationservice-public.fr. Si vous ou un voisin laissez de la nourriture (miettes, graines), cela attire des colonies entières. Ensuite, il faut rendre vos bâtiments “inconfortables” pour eux. Installez des pics anti-pigeons sur les rebords où ils aiment se poser (corniches, appuis de fenêtre, dessus de climatisation) – ce sont des bandes avec des tiges en éventail, qui empêchent l’oiseau de s’y reposer sans le blesser. On peut aussi tendre des fils tendus ou câbles à quelques cm au-dessus d’un rebord, ça suffit pour les contrarier à l’atterrissage. Sur un balcon, vous pouvez mettre un filet anti-oiseaux englobant toute la façade du balcon : c’est très efficace pour stopper totalement leur accès. Assurez-vous qu’il soit bien tendu et fixé sur les côtés pour qu’aucun ne passe. Si un pigeonnier de fortune se crée dans vos combles (accès par un trou), bouchez les ouvertures dans les toitures, lucarnes, etc. avec du grillage solide. Pour dissuader les pigeons de nicher, éliminez les recoins accueillants : par exemple, un espace vide sur une poutre sous un toit peut être fermé avec un grillage. Sur une gouttière ou un chéneau, on peut placer un spirale ou grillage pour éviter qu’ils ne s’y alignent. Il existe aussi des systèmes électro-répulsifs (bandes à faible courant) posés sur les corniches, utilisés sur certains monuments, mais c’est coûteux pour un particulier. Pour les effrayer, les gens utilisent parfois de faux prédateurs (un faucon en plastique, ou des vieux CDs qui brillent et tournent) – cela a un effet temporaire, car les pigeons s’habituent vite aux leurres statiques. Mieux vaut un effaroucheur visuel mobile : par exemple un ballon avec des yeux de rapace imprimés, qui bouge avec le vent, ou un cerf-volant en forme de faucon. Ceux-ci peuvent éloigner les pigeons pendant un temps, surtout sur des sites comme toits plats, cultures. Enfin, entretenir la propreté aide : un balcon encombré de détritus ou de pots où s’accumulent fientes attirera plus les pigeons. Nettoyez régulièrement toute fiente (en vous protégeant, masque/gants, car c’est irritant et potentiellement infectieux) pour ne pas “marquer” un lieu comme perchoir habituel.
Quelles méthodes d’éloignement ou de limitation existent pour les pigeons ?
Au-delà des mesures passives (pics, filets), certaines villes pratiquent la stérilisation des pigeons pour contrôler la population. Cela se fait via des distributions de maïs contraceptif (nicarbazine) dans des pigeonniers municipaux ou sur les toits : les pigeons qui le mangent pondent des œufs non viables, ce qui réduit les naissances. C’est une méthode douce et plus éthique, mais qui relève de la municipalité, pas du particulier. En tant que particulier, vous pouvez pousser votre mairie à mettre en place des pigeonniers contraceptifs où les pigeons sont incités à nicher et où on peut secouer ou remplacer leurs œufs par des factices, régulant ainsi les effectifs. Certaines communes le font, ce qui baisse progressivement les nuisances sans extermination brutale. Si vous êtes envahi localement, vous pouvez contacter une société 3D pour du piégeage / capture : ils posent des cages avec appât pour attraper des pigeons en grand nombre, puis les relocalisent (rarement) ou les euthanasient (souvent). Cette méthode a un effet très temporaire si on ne traite pas la cause (nourriture abondante, reproduction). Concernant les effaroucheurs sonores (ultrasons ou cris de rapaces enregistrés) : les ultrasons n’ont pas d’effet prouvé sur les pigeons (et peuvent gêner d’autres animaux domestiques). Les boîtiers émettant des cris d’oiseaux de proie peuvent effrayer un temps, mais en ville cela peut être gênant pour le voisinage (et pigeons peuvent s’y habituer aussi). Une méthode d’éloignement ponctuel : l’usage d’un jet d’eau ou d’un laser vert. Certains endroits (aéroports) utilisent des pointeurs laser verts dirigés sur les oiseaux crépuscule pour les faire partir – un particulier pourrait éventuellement utiliser un laser de faible puissance sur un toit le soir, c’est relativement inoffensif et les pigeons n’aiment pas le faisceau. Mais attention à ne pas pointer n’importe où (yeux, avions…). En agriculteur, pour les pigeons ramiers (pigeons de campagne) qui mangent semis et colza, la régulation passe par la chasse (le pigeon ramier est gibier) et par des effaroucheurs (canons effaroucheurs, cerfs-volants rapace). En ville, tirer sur les pigeons n’est évidemment pas possible (et c’est illégal en zone urbaine). Donc on reste sur prévention, exclusion et limitation reproductive.
Quel est le coût de la lutte anti-pigeons ?
Cela dépend des moyens employés. Pour un balcon, un filet sur mesure de bonne qualité peut coûter entre 100 et 300 € (matériel + pose si vous le faites faire). Si vous le posez vous-même, un filet 5x5m coûte ~50 €, plus quelques chevilles et câbles. Les pics anti-pigeons coûtent ~10-20 € le mètre linéaire (posés soi-même). Un leurre de rapace plastique : 15-30 €. Donc protéger son balcon peut se faire pour quelques dizaines d’euros en bricolant, ou quelques centaines en faisant appel à une société (beaucoup de boîtes proposent l’installation de filets/pics sur immeubles). Si vous faites appel à des professionnels pour un grand immeuble, le budget grimpe : poser des picots sur toute une façade peut coûter des milliers d’euros. Un dispositif électrique dissuasif (bandes électrifiées) c’est cher : on parle de 30-40 € par mètre installé. La capture de pigeons par une société se facture généralement à la prestation (ex: ~300 € pour installer une cage et venir relever pendant X jours). Des municipalités facturent aux habitants imprudents : par ex. l’enlèvement de fientes sur un balcon peut être facturé par un bailleur. Mais en général, le particulier investit surtout dans des protections physiques. À plus large échelle, les villes dépensent beaucoup : un pigeonnier contraceptif coûte ~2000-5000 € à installer, plus l’entretien et le maïs contraceptif (quelques centaines d’euros par an). Ce n’est pas à la charge du particulier, mais mentionnons-le en tant que coût global de lutte. En somme, pour vous : comptez une centaine d’euros pour bien protéger un balcon, ce qui est raisonnable comparé aux nettoyages fréquents que ça évite. Ne pas nourrir ne coûte rien (et peut vous éviter une amende de 68 € en ville si vous étiez tenté)paris.fr.
Faut-il faire appel à un professionnel pour les pigeons ?
Si le problème se limite à votre habitation (quelques pigeons qui salissent votre balcon), vous pouvez souvent régler cela vous-même en installant pics ou filets. C’est relativement simple et durable. En revanche, si vous êtes confronté à une invasion massive ou un lieu de nidification difficile d’accès (grenier d’immeuble, gouttières au 5ème étage), il vaut mieux passer par des pros qui ont le matériel de sécurité (nacelles, harnais) et l’expérience. Un professionnel pourra poser un filet de façon bien tendue, quasi invisible, et durable sans trou – un filet mal posé par un amateur peut se détacher ou emprisonner un pigeon, causant plus de soucis. Si les pigeons causent des dégâts sur un bâtiment classé ou une toiture fragile, là encore des spécialistes pourront proposer des solutions sur mesure (par ex. gel répulsif temporaire, système électrique discret sur corniche historique). Dans le cas où la population est trop grande, faire appel à une entreprise pour capturer et enlever des pigeons peut être envisagé – mais sachez que si l’environnement reste favorable, d’autres prendront la place. Donc c’est souvent un pansement sur une jambe de bois. Mieux vaut pousser la municipalité à agir globalement. Faites appel également si vous découvrez des oisillons ou nids dans un conduit inaccessible qui posent problème (mauvaise odeur, obstruction) – un professionnel de la 3D ou même parfois les pompiers pourraient venir dégager le nid (les pompiers interviennent peu pour ça sauf danger direct). Dans le cadre d’une copropriété, c’est souvent le syndic qui mandate une société pour équiper l’immeuble (coût partagé par tous). Si vous êtes locataire et que l’immeuble a un vrai souci de pigeons, signalez-le au bailleur/syndic au lieu d’essayer seul, car un traitement d’ensemble du bâtiment sera plus efficace. En résumé, appelez des pros si c’est structurellement difficile (hauteur, quantité) ou si vos propres tentatives ont échoué.
Que dit la loi à propos des pigeons ?
En France, aucune loi nationale n’interdit d’avoir des pigeons chez soi, mais nourrir les pigeons sauvages est interdit dans la plupart des villes. Le Code de la santé publique (art. R1337-6) permet de verbaliser celles et ceux qui jettent de la nourriture attirant les animaux errants, notamment pigeons et ratslegifrance.gouv.frservice-public.fr. Un arrêté préfectoral ou municipal précise souvent cette interdiction et l’amende (généralement 68 € d’amende forfaitaire)paris.fr. Par exemple, à Paris, il est explicitement interdit de nourrir pigeons et autres animaux dans l’espace publicservice-public.fr. Cela s’appuie sur le fait que nourrir entraîne insalubrité (fientes) et transmission de maladiesservice-public.fr. Donc, si un voisin nourrit les pigeons sur sa fenêtre et que ça cause nuisance, il est en infraction et on peut le signaler à la mairie.
Concernant la régulation des pigeons, ils ne sont pas une espèce protégée (pigeon biset en ville est classé nuisible), mais ils ne peuvent pas être abattus n’importe comment en zone urbaine (usage d’armes interdit). Les municipalités ont le droit de capturer et éliminer des pigeons en surnombre (c’est courant). Il existe des directives sanitaires pour maintenir la population à un niveau tolérable. Il est souvent demandé aux propriétaires d’immeubles de prendre les mesures anti-pigeons nécessaires pour éviter un problème de salubrité. Par exemple, si un bâtiment abandonné héberge une colonie massive créant une insalubrité, le maire peut mettre en demeure le propriétaire de nettoyer et de fermer les accès. Si un propriétaire laisse des pigeons proliférer au point de causer un trouble de voisinage (fientes tombant chez les voisins), cela peut être considéré comme un trouble anormal de voisinage et le voisin lésé peut se plaindre et exiger des actions. En milieu rural, les pigeons ramiers (palombes) sont classés gibier, donc chassables durant la saison de chasse (avec permis). En milieu urbain, pas de chasse bien sûr. Le Code rural prévoit aussi que le préfet peut prendre des arrêtés pour interdire le nourrissage d’animaux sauvages sur certaines zones pour raisons sanitairesservice-public.fr. On l’a vu avec l’exemple du pigeon. Donc en pratique : ne nourrissez pas (c’est interdit), et on attend de chacun qu’il contribue à ne pas favoriser leur multiplication.
Par rapport à d’autres oiseaux, notez que certains (hirondelles, martinets) sont protégés par la loi – il est illégal de détruire leurs nids. Mais les pigeons bisets des villes ne bénéficient pas de cette protection car considérés domestiques redevenus sauvages. Il faut toutefois distinguer les pigeons d’élevage ou de compétition (ceux-là sont propriété privée, ne pas y toucher). Enfin, sur l’obligation du bailleur : pas explicitement dans la loi, mais dans un bail, la présence massive de pigeons et fientes pourrait être vue comme manquement à la décence si cela rend le logement impropre (rarement invoqué, car c’est externe). Les syndics, eux, ont souvent un volet “entretien anti-pigeons” à envisager pour garder la copropriété saine.
Étourneaux
Pourquoi les étourneaux posent problème et comment les identifier ?
Les étourneaux sansonnets sont des oiseaux noir-brun de la taille d’un merle (~20 cm), avec des reflets métalliques verts/violets et des petits points clairs sur le plumage (surtout visibles en hiver). On les reconnaît surtout à leur comportement : ils forment de grands groupes bruyants. En automne-hiver, des nuées de milliers d’étourneaux peuvent investir les arbres urbains pour y dormir, causant vacarme et saletés. Le jour, ils s’alimentent en bande dans les parcs, pelouses, vignes, vergers. Les signes de leur présence en nuisible sont : des fientes en quantité sous les arbres où ils se perchent le soir (voitures, trottoirs blanchis de guano), un vacarme de cris au crépuscule (ils piaillent très fort en chœur). Sur les cultures agricoles, on voit parfois des nuées d’étourneaux décoller ou atterrir ensemble, ils peuvent ravager un vignoble en picorant les raisins ou un champ d’olives/cerises. En ville, outre les fientes glissantes, ils dégagent une odeur désagréable là où ils dorment beaucoup (mélange d’excréments et d’oiseaux). Un autre indice est le spectacle impressionnant des vols groupés (murmurations) d’étourneaux au coucher du soleil – beau à voir mais annonciateur qu’ils vont se poser tous ensemble quelque part pas loin. Si votre quartier a des platanes ou peupliers, c’est prisé des étourneaux pour dortoir. Individuellement, un étourneau ressemble un peu à un gros moineau foncé, mais c’est vraiment le nombre qui fait la nuisance. Ils se glissent aussi parfois dans les combles ou toitures pour nicher au printemps (ils peuvent loger dans un conduit d’aération, causant bruit et saletés localisées).
Quels dommages et nuisances causent les étourneaux ?
La nuisance numéro un en ville, ce sont les fientes. Sous un dortoir de quelques milliers d’étourneaux, le sol se couvre littéralement d’une couche blanchâtre glissante, pouvant corroder le mobilier urbain, et c’est un travail pénible pour les services de nettoyage. Les fientes peuvent également représenter un risque sanitaire en cas d’accumulation prolongée : elles favorisent la prolifération de champignons (comme celui de la cryptococcose ou de l’histoplasmose) pouvant être pathogènes si inhalés, bien que ce soit surtout un problème en zones chaudes. Les odeurs d’excréments et de restes de baies digérées deviennent gênantes pour les riverains. En agriculture, les étourneaux sont considérés comme ravageurs : ils peuvent consommer une grande partie des fruits sur les arbres (vignes, vergers). Ils s’attaquent aussi aux nourrins des élevages : par exemple, ils entrent dans les stabulations et volent la nourriture du bétail (granulés, etc.), causant un manque pour les animaux et contamine la nourriture de leurs fientes. Il y a eu des cas où des étourneaux ont transmis la salmonelle aux vaches en déféquant dans leur ration. Dans les aéroports, des vols d’étourneaux constituent un risque de collision avec les avions (bird strike), ils font donc l’objet d’effarouchement intensif sur les zones sensibles. Sur le plan végétal, leurs fientes riches en azote peuvent brûler le feuillage des arbres s’il y en a trop, et endommager les toits ou statues (effet corrosif léger). Pour les particuliers, un gros groupe d’étourneaux sur un arbre du jardin va faire du bruit et potentiellement ruiner la pelouse ou le potager en fouillant le sol (ils adorent aussi les larves dans le sol, ce qui est plutôt bénéfique ceci dit). En résumé, le problème est surtout collectif et de salubrité : bruit très fort (imaginez des centaines d’oiseaux criant en même temps) et saleté. Par ailleurs, le fait qu’ils chassent en groupe fait qu’ils peuvent vider un cerisier ou un olivier en une journée, causant la perte de la récolte.
Comment prévenir ou réduire la présence des étourneaux ?
Prévenir totalement est difficile vu qu’ils migrent et choisissent leur dortoir saisonnier sans trop qu’on puisse intervenir à l’avance. Mais il y a des mesures d’effarouchement à mettre en place dès les premiers signes avant qu’ils s’habituent à un lieu. En ville, les municipalités taillent parfois fortement les arbres ou posent des dispositifs pour éviter qu’ils s’y perchent. Par exemple, dans certaines villes, on installe des hauts-parleurs diffusant des cris de détresse d’étourneaux ou de leurs prédateurs (épervier) aux heures critiques – ça peut les dissuader de se poser initialement. Certains utilisent des canons sonores ou pétards le soir (mais en zone urbaine c’est limité cause nuisances aux humains). Pour un particulier, si vous avez un bosquet qui commence à attirer un petit dortoir, vous pouvez tenter de faire du bruit (casserole, klaxon) ou diriger un jet d’eau puissant vers l’arbre au moment où ils arrivent le soir, de façon répétée quelques jours pour qu’ils choisissent un autre endroit. Attention, c’est efficace surtout au tout début, une fois installés par milliers c’est plus dur de les déloger. D’autres effaroucheurs : les lazers verts puissants sont très utilisés par les villes et agriculteurs sur les étourneaux le soir – pointer un rayon laser en mouvement sur le groupe les fait souvent décoller (ils perçoivent ça comme une menace). Il y a aussi des ballons effaroucheurs jaunes avec de grands yeux dessinés, ou des cerfs-volants en forme de rapace qu’on peut installer dans les vergers. Ce type de cerf-volant rapace en hauteur fonctionne plutôt bien tant que le vent bouge (les étourneaux évitent un champ où plane un “faucon” silhouette). Mais ils peuvent s’y habituer en quelques semaines, donc il faut changer la position ou alterner les méthodes. Dans les vignes et vergers, outre la présence humaine, on utilise des canons à gaz détonants (coup de “fusil” régulier), c’est efficace mais bruyant (et réglementé en usage). Planter des arbres moins propices : les étourneaux aiment se rassembler dans les grands arbres à feuillage dense. Parfois les municipalités élaguent sévèrement ou éclaircissent pour les gêner. Sur votre terrain, ne plantez pas de conifères denses proches de la maison si la région est propice aux dortoirs d’étourneaux. Concernant la nourriture : ils sont attirés par les fruits non récoltés – ramassez les raisins oubliés, cerises tombées pour ne pas les inviter. Si vous avez des mangeoires à oiseaux type boules de graisse, sachez que les étourneaux peuvent venir en groupe manger tout, mais ce n’est pas leur principal attrait (ils préfèrent insectes et fruits en pleine nature). Un point possible : installer des refuges pour rapaces (perchoirs) dans le jardin peut aider localement (une chouette effraie ou un épervier n’auront pas d’impact sur un énorme essaim, mais sur un petit groupe oui).
Quelles solutions naturelles ou non létales pour chasser les étourneaux ?
On a mentionné beaucoup de dispositifs d’effarouchement (sons, lasers, leurres visuels). Ce sont globalement des solutions non létales visant à les déplacer ailleurs. A l’échelle d’une ville, on essaie souvent de les faire aller dormir dans un coin où ils dérangent moins (par ex. un bosquet loin des habitations). Comme méthode naturelle, encourager la présence de rapaces (crécerelles, faucons, buses) est utile – ces prédateurs peuvent attaquer de petits groupes d’étourneaux ou au moins leur faire peur. Certaines villes ont même recouru à la fauconnerie : faire voler de vrais faucons le soir dans les quartiers envahis pour disperser le dortoir. C’est très efficace localement, mais ça nécessite un fauconnier, donc pas accessible au particulier moyen. Une idée pour un jardin fruitier : fileter les arbres fruitiers comme on le fait contre les oiseaux, c’est faisable pour un cerisier nain ou un arbuste, mais impraticable pour de grands arbres. Cependant, pour les cultures plus petites, mettre des filets anti-oiseaux sur les rangées de vigne, les fraisiers, etc., protègera la récolte. En agriculture biologique, on travaille sur des méthodes comme la confusion visuelle (bandelettes brillantes partout dans la vigne) ou l’utilisation de variétés tardives pour récolter quand les étourneaux sont partis en migration. Tout ce qui est bruyant ou qui bouge de façon imprévisible est un allié : un épouvantail classique statique ne marche plus sur les oiseaux modernes, mais un ventilateur avec des bandes plastiques flottantes ou un moulinet réfléchissant, c’est mieux que rien dans un jardin. Si vous vivez en centre-ville envahi, le plus naturel que vous puissiez faire est de protéger vos oreilles (boules quies) et votre voiture (bâche) en attendant qu’ils migrent, car on ne peut pas individuellement les chasser de tout un quartier. Souvent, ces dortoirs sont saisonniers (quelques semaines à l’automne) – donc on subit puis ils partent d’eux-mêmes quand la nourriture se raréfie.
Quelles méthodes plus drastiques (chimiques ou autres) pour se débarrasser des étourneaux ?
L’emploi de toxiques contre les étourneaux est très rare et réglementé, car ils sont protégés dans certains contextes (espèce gibier protégée en période de reproduction). Dans le passé, certains utilisaient des appâts empoisonnés (comme tremper des raisins dans de l’alcool ou un produit toxique), mais c’est illégal et non sélectif – fortement déconseillé. De plus, ramasser potentiellement des centaines d’oiseaux morts n’est ni faisable ni souhaitable en zone habitée (risque pour animaux de compagnie, etc.). Une méthode autorisée dans certaines régions sur autorisation préfectorale, c’est la capture puis euthanasie : on peut tendre de grands filets rabattants sur un dortoir une fois les oiseaux posés, puis euthanasier les étourneaux capturés. Cela a été fait dans quelques villes saturées, mais c’est logistique lourde et l’acceptation du public est faible (voir des camions pleins d’oiseaux gazés passe mal). La plupart des plans préfectoraux misent sur l’effarouchement multiple (sons, lasers, faucons) et éventuellement la destruction limitée de quelques individus par tir pour faire peur au groupe. D’ailleurs, les étourneaux sont chassables pendant la saison de chasse (gibier classé nuisible dans beaucoup de départements) – dans les campagnes, les chasseurs peuvent tirer les nuées dans les champs, ce qui en élimine quelques-uns et disperse le reste (mais ça ne réduit pas drastiquement la population globale). En milieu urbain évidemment on ne tire pas, sauf dérogation très exceptionnelle aux agents municipaux. Par exemple, dans certains parkings couverts envahis d’étourneaux, il a été tenté des “nébulisations de répulsifs” : un brouillard de substance odorante dérangeante (essences naturelles de menthe ou cannelle) pour les faire fuir – c’est du chimique doux, et peu concluant sur le long terme. On ne diffuse pas de pesticide sur eux, ce serait un massacre non justifiable. Donc, il n’existe pas de solution chimique miracle, c’est plus “armes acoustiques ou balistiques” en dernier recours, ce qui retombe sur les techniques déjà discutées.
Combien coûte la gestion des étourneaux ?
Pour un particulier, le coût direct est faible car on ne va pas vraiment acheter de produit. Ce sera surtout du temps passé à nettoyer les fientes si on est exposé, ou éventuellement l’achat de quelques effaroucheurs type ballon (~30 €) ou un pointeur laser vert de puissance (40-100 € pour un bon modèle) – attention à l’utilisation responsable. Un agriculteur peut investir dans un canon effaroucheur (~500 €) ou un kit de cerf-volant (~100 €), voire un service de fauconnier (quelques centaines d’euros par session). Les municipalités, elles, dépensent pas mal : par exemple, diffuser des cris via hauts-parleurs, ça suppose du matériel (quelques milliers d’euros) plus le passage d’employés. Certains ont acheté des lasers automatiques qui balayent les arbres le soir – ça coûte autour de 3000-5000 €. Un programme complet de lutte sur une ville moyenne (avec interventions multiples, équipe dédiée sur plusieurs soirées) peut chiffrer plusieurs dizaines de milliers d’euros sur une saison. Par contre, ne rien faire coûte aussi cher en nettoyage quotidien de tonnes de fientes et en plaintes de riverains… Pour l’agriculteur, ne rien faire peut signifier des pertes de récolte de plusieurs milliers d’euros (les palombes et étourneaux peuvent ruiner un vignoble de 5 hectares en bouffant x% des raisins). Donc souvent, on investit car c’est rentable. Le coût de la main d’œuvre d’effarouchement (balader en voiture et klaxonner sur les zones de dortoir, etc.) est non négligeable aussi. Heureusement, c’est saisonnier. Donc pour un particulier, l’impact pécuniaire est surtout indirect (nettoyage de voiture plus fréquent, par ex. un passage au car-wash à 10 € chaque semaine où ils salissent…). S’équiper d’une bâche de protection pour sa voiture (20-30 €) peut être une solution bon marché si on est sous un arbre occupé.
Faut-il faire appel à des professionnels pour se débarrasser d’étourneaux ?
Un particulier seul n’a pas vraiment de recours professionnel dédié (il n’y a pas d’“exterminateur d’oiseaux” accessible comme pour les insectes). C’est vraiment une problématique collective. Si vous êtes énormément gêné chez vous (genre un arbre communal devant chez vous saturé d’étourneaux), il faut en parler à la mairie : souvent ils attendent les signalements pour agir sur un dortoir trop gênant. Ils pourront alors dépêcher des agents le soir pour faire du bruit, ou louer les services d’un fauconnier, ou tailler l’arbre. Donc oui, contactez les autorités locales plutôt qu’un pro privé. Si c’est sur votre propriété (ex. grand jardin planté) et que chaque année c’est la même, vous pouvez engager un fauconnier ou essayer de coopérer avec des voisins chasseurs (en zone rurale, on peut obtenir une autorisation de tir encadrée sur propriété privée si sécurité ok). Mais en zone urbaine, seul le maire peut autoriser une telle action de régulation. Il faut savoir que la plupart du temps, les municipalités sont au courant et tentent quelque chose (pas toujours suffisant aux yeux des riverains, mais elles doivent jongler avec les moyens et le fait que chasser les oiseaux définitivement est presque impossible). Donc plutôt que de dépenser beaucoup seul dans un moyen incertain, mieux vaut s’associer en groupe de voisins pour faire pression sur la mairie afin qu’elle traite le problème. Les agriculteurs, eux, font parfois appel à des sociétés spécialisées en effarouchement (il y en a qui offrent des services de dissuasion par rapaces pour les récoltes, ou location de canons bruyants). C’est une forme de pro qu’on peut appeler en coopérative. Un viticulteur qui perd du raisin peut contacter par ex. l’association de chasse locale pour organiser des tirs dissuasifs aux bonnes heures. Mais pour un particulier lambda, non, pas de pro miracle : c’est coordination locale, ou déployer par soi-même lasers/ballons/pétards (attention aux arrêtés anti-bruit). J’insiste : respecter la réglementation sur les nuisances sonores si vous vous improvisez effaroucheur (pas de pétards en pleine ville sans autorisation, vous pourriez avoir des ennuis). Si c’est ponctuel sur votre petit terrain, amusez-vous avec la batterie de casseroles, c’est autorisé si pas tous les jours. En gros, c’est plus une gestion collective qu’individuelle.
Les étourneaux sont-ils protégés par la loi ?
Les étourneaux sansonnets ne sont pas protégés (ils sont même listés comme nuisibles ou du moins chassables) dans la plupart des départements, car leurs populations sont abondantes. En France, l’étourneau est classé comme gibier, chassable de septembre à février. En outre, certains départements (surtout ceux à forte arboriculture ou viticulture) l’ont inscrit en espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD, ex-“nuisible”) sur certaines périodes, permettant même la destruction hors période de chasse avec autorisation. Donc on a le droit de les chasser/effaroucher, voire de les détruire sous conditions. Bien sûr, il existe des quotas et règles (périodes de tir principalement). Dans les villes, comme on l’a dit, la loi anti-bruit limite les méthodes. Mais il n’y a pas de protection particulière pour leurs nids ou œufs (contrairement aux hirondelles par ex.). Donc détruire un nid d’étourneau chez vous (par ex. s’ils nichent dans votre toit) est légal, hors période de dépendance des petits idéalement. Cependant, l’usage d’armes en ville est interdit, donc pas de fusil sur eux en zone urbaine. On ne peut pas non plus empoisonner en diffus (risques collatéraux), des arrêtés encadrent très strictement la lutte chimique contre les oiseaux (pratiquement interdite sauf cas agricoles précis). L’aspect légal important : si les étourneaux causent des dégâts agricoles, un arrêté de tir de nuit ou d’effarouchement spécial peut être pris par le préfet sur demande. Souvent, il y a des plan de lutte départementaux. Au niveau européen, il y a des directives oiseaux qui protègent la plupart des espèces sauvages, mais l’étourneau est une des exceptions chassables (car considéré en bon état de conservation). Donc pas d’inquiétude à avoir sur l’aspect moral/légal d’effaroucher ou de limiter les étourneaux – c’est autorisé. Ce qui est réglementé c’est la manière (pas d’actes de cruauté inutile bien sûr, ni de méthodes non sélectives potentiellement dangereuses pour d’autres espèces). A noter, dans certains centres-villes classés Unesco ou zones touristiques, les municipalités ont dû justifier l’effarouchement car des défenseurs des animaux s’y opposaient, mais légalement elles sont dans leur droit du fait du trouble avéré à la salubrité publique. Enfin, comme pour les pigeons, nourrir intentionnellement des étourneaux sauvages n’est pas courant car ce ne sont pas des pigeons qui quémandent, mais si quelqu’un répand de la nourriture attirant des nuées d’étourneaux, le maire pourrait très bien le sanctionner au titre du Règlement Sanitaire (généralement on vise les pigeons et “animaux errants” dans ces textes, ce qui peut englober tout animal sauvage habituel).
Autres mammifères nuisibles
Fouines (martres des maisons)
Comment reconnaître la fouine et savoir si elle s’est installée ?
La fouine (aussi appelée martre des maisons, Martes foina) est un petit carnivore de la famille des mustélidés. Elle ressemble à un gros furet allongé, ~40-50 cm de long (sans la queue touffue ~20 cm), pelage brun-gris avec une bavette blanche bien visible sous le cou s’étendant sur les pattes avant. On la confond parfois avec la martre des pins (Martes martes) qui est plus forestière et a une tache jaune/orange au cou au lieu de blanc. La fouine est très adaptative et souvent s’invite dans les greniers, granges, dépendances. Les signes de sa présence : bruits nocturnes dans le grenier ou sous le toit, bruits de pas rapides, de chutes d’objets – la fouine est agile et peut faire tomber des petites choses ou courir bruyamment la nuit (beaucoup de gens décrivent “un bruit de pas lourd dans le grenier la nuit”, souvent c’est une fouine en balade). Excréments : la fouine laisse des crottes assez caractéristiques, appelées latrines. Elles font ~8-10 cm de long, 1 cm d’épaisseur, souvent tordues, et contiennent des débris de ce qu’elle mange (poils, plumes, morceaux de fruits). On les trouve souvent au même endroit (la fouine fait ses besoins de manière localisée) – par exemple, un coin de grenier ou sur un muret. Odeur : la fouine peut dégager une odeur musquée tenace, surtout si elle a marqué son territoire ou fait un nid – un mélange d’odeur de furet sauvage/urine. Dégâts visibles : elle peut déplacer l’isolant dans le grenier pour se faire un nid, donc on peut trouver de la laine de verre tassée ou en boule dans un coin. Parfois, elle fait un nid avec des matériaux isolants, tissus ou papier, et éventuellement stocke de la nourriture (os, coquilles d’œuf, plumes) – si vous trouvez un coin du grenier avec ce genre de bric-à-brac, bingo. Sur les voitures : la fouine adore se glisser sous les capots pour la chaleur, et elle est connue pour ronger les câbles et durites de voiture (c’est un gros problème en zones rurales et périurbaines). Donc, si vous avez des câbles de voiture mordillés régulièrement ou des traces de pattes/griffes poussiéreuses sur le moteur, suspectez la fouine. Autre indice sonore : cris aigus, comme des glapissements (surtout en période de rut vers mars-avril, les fouines peuvent faire du bruit en se poursuivant). Visuellement, il est possible de la surprendre la nuit dans les phares ou en fin de soirée : un animal de la taille d’un gros chat mais plus bas sur pattes, qui détale sur le toit ou le long d’un mur. La bavette blanche est un bon repère si vu de face.
Quels problèmes la fouine peut-elle causer ?
La fouine est un animal protégé dans certaines régions car utile contre les rongeurs, mais quand elle cohabite trop près des humains, elle peut causer des dégâts notables. Dans un grenier, elle peut détruire l’isolation : en creusant des nids ou en circulant, elle aplatit la laine de verre, la déchire. Elle peut également ronger des câbles électriques dans le grenier ou les combles (cas plus rare que les rongeurs, mais possible). Ce qui est plus commun : elle accumule des déchets de proies (ossements, cadavres de petits animaux) qui peuvent pourrir et sentir mauvais, ou attirer des insectes (mouches, asticots). Ses excréments en quantité font une odeur forte et peuvent tacher les plafonds s’ils s’accumulent au même endroit. Son bruit nocturne dérange le sommeil des habitants, sans parler de l’effroi si on ne sait pas ce que c’est – certaines personnes croient à des cambrioleurs tant ça peut être fort lorsque deux fouines chahutent. Sur les véhicules, la fouine est tristement célèbre pour s’attaquer aux durites (surtout celles en caoutchouc souple comme les gaines de liquide de refroidissement ou de frein) et aux fils d’allumage. Cela peut engendrer des pannes coûteuses ou dangereuses (ex: fuite de liquide de frein). Les assurances en Allemagne ont même des clauses “Marderbiss” (morsures de fouine) tant c’est fréquent. Elle peut aussi aller tuer des animaux de basse-cour : si elle entre dans un poulailler mal fermé, elle peut massacrer plusieurs poules ou lapins en une nuit, non par faim mais par instinct de chasse (comme la belette). Elle s’attaque aussi aux petits pigeonneaux dans les pigeonniers, ou aux œufs. Par contre, elle rend service en chassant les souris, rats et mulots de la maison. Mais c’est un bénéfice qu’on aime moins quand on voit les nuisances collatérales. Dans les greniers, une fouine peut vivre des années et avoir ses petits (portée une fois par an, ~3-4 petits) – crier, courir et même parfois tomber dans une cavité et mourir (bonjour l’odeur). Bref, ce n’est pas idéal de l’héberger. À noter, la fouine peut mordre un chat ou un petit chien s’ils l’attrapent, et inversement – donc risque de bagarre avec des blessures, mais elle n’attaque pas l’humain spontanément (elle fuit). Sa morsure peut être douloureuse et potentiellement infectée de bactéries.
Comment empêcher les fouines d’entrer et de rester ?
La meilleure stratégie est la prévention d’accès. Inspectez votre toiture, grenier, soubassements : la fouine peut se faufiler par un trou d’à peine 5 cm de diamètre. Bouchez toutes les ouvertures de cette taille : grilles aux évents de toit, grillage fin aux aérations de cave, mousse expansive + grillage dans les trous du mur. Vérifiez les tuiles : si l’une est cassée ou déplacée, c’est une porte ouverte. Posez des grillages anti-fouine le long des chenaux si vous voyez qu’elle passe par là pour grimper (elles grimpent très bien aux murs rugueux et aux descentes de gouttière). Un truc est de mettre une jupe conique en tôle autour des tuyaux verticaux (comme on fait contre les rats sur les amarres des bateaux) pour qu’elle ne puisse pas monter. Fermez bien les poulaillers la nuit avec un verrou costaud (elles savent ouvrir un loquet simple). Rangez les sources de nourriture potentielle : une fouine aime les greniers car souvent il y a des souris ou des vieux fruits qui traînent. Évitez de laisser des déchets organiques accessibles (ex: poubelle dehors mal fermée, compost non clos avec restes de viande). Protégez votre voiture si elle stationne dehors ou dans un garage accessible : on vend des kits répulsifs (voir plus bas). Surélever et enfermer les câbles peut aider un peu, mais difficile. Enfin, si vous savez qu’il y en a dans le coin, vous pouvez installer une lampe à détecteur de mouvement dans le grenier ou sous le capot de la voiture (les fouines n’aiment pas la lumière soudaine). De même, un poste radio qui joue la nuit dans le grenier peut les déranger (pour la voiture c’est plus compliqué !).
Quelles astuces ou répulsifs naturels contre les fouines ?
Plusieurs remèdes de grand-mère existent, avec succès variable. Les odeurs fortes : la fouine n’aime pas certaines odeurs. On conseille de placer dans le grenier ou le compartiment moteur des boulettes de naphtaline (boules antimite à l’ancienne) – ça pue très fort, souvent ça la fait fuir… mais c’est toxique et pas écolo, sans compter l’odeur pour vous. Alternatives plus green : de la litière de chat souillée (urine de chat) dans un filet, placé là où la fouine passe. L’odeur de gros prédateur peut la dissuader. Des cheveux humains ou poils de chien placés à l’entrée pourraient aussi la faire hésiter (moins sûr). On vend des répulsifs “spray anti-fouine” à base de substances naturelles odorantes (poivre, menthol, huile de foie de morue…) : on en vaporise sur les surfaces, câbles, etc. Efficacité mitigée et il faut renouveler souvent car ça s’évapore. Dans la voiture, certains mettent des sachets de poivre ou de lavande sous le capot. On peut aussi frotter un chiffon avec du vinaigre blanc sur les recoins du grenier ou du compartiment moteur pour masquer les odeurs attirantes et incommoder la fouine – à refaire régulièrement. Lumière et bruit : comme dit, une lumière automatique ou une veilleuse dans le grenier peut la gêner (les fouines aiment l’obscurité pour se cacher). Un petit ultrason anti-fouine existe sur le marché (boîtier qui émet un son aigu que nous on entend pas mais que la fouine trouve pénible). Ces ultrasons ont parfois un effet, parfois non – les retours sont partagés. Certains combinent ultrasons + flash lumineux. Pour la voiture, il y a des kits ultrasons 12V qui se branchent sur la batterie. Notons qu’aucune méthode n’est garantie, souvent il faut en combiner plusieurs. Les trappes à capture vivante : c’est une astuce naturelle dans le sens où on ne tue pas. On peut piéger la fouine dans une cage (appât : un œuf frais placé au fond de la cage, ou un morceau de poulet). Si elle est capturée, vous pourrez la relâcher à plusieurs kilomètres (loin de maisons de préférence). Attention, la fouine est maligne et peut être longue à se faire attraper, et crier ou mordre dans la cage. Protégez-vous pour la libérer (gants épais). Enfin, un moyen très naturel : laisser un chien dormir dans la zone (grenier ou garage) – son odeur et aboiements potentiels décourageront la fouine. Un chat peut aussi chasser une jeune fouine, mais face à un adulte c’est risqué pour le chat. Au moins, la présence de chats sur la propriété peut la faire réfléchir, sans garantie.
Quelles méthodes plus radicales pour éliminer la fouine ?
Si tous les répulsifs échouent et que la fouine cause trop de dégâts, la solution restante est la capture ou la mise à mort. Piéger une fouine requiert normalement d’être piégeur agréé dans le cadre légal, car la fouine est classée différemment selon les régions : dans certains départements elle est “ESOD” piégeable, dans d’autres elle est protégée partiellement. Donc il faut vérifier la réglementation locale (souvent la fouine est piégeable partout sauf peut-être en Corse, à vérifier). Un piégeur agréé saura poser un piège à mâchoires (type belisle) ou un collet aux endroits de passage. Ces pièges tuent instantanément si bien réglés. C’est dangereux si mal utilisé (peut tuer un chat ou un chien, donc attention). Il y a aussi la chasse : la fouine peut être chassée/trappée dans certaines conditions (plutôt en campagne). Le tir de la fouine à l’arme à feu chez un particulier en zone périurbaine est peu envisageable pour des raisons de sécurité et de législation. Donc en pratique, on utilise la cage-trappe pour capture vivante ou un piège tuant type “markusson” ou “Kania” (des pièges spécifiquement conçus pour fouine, homologués). Si vous n’êtes pas agréé, vous devez appeler soit un piégeur bénévole (contacter la fédération de chasse locale ou la mairie, ils ont souvent une liste de piégeurs pour les nuisibles) ou une entreprise de désinfestation qui fait aussi les mustélidés. Ils poseront les pièges et récupéreront l’animal. Un bricolage parfois employé : la fouine réagit fortement au poulet empoisonné, mais c’est illégal de mettre du poison (et dangereux pour d’autres animaux). Il n’existe pas de rodonticide homologué “anti-fouine” car c’est un carnivore. Donc ne faites pas ça, en plus risquer de la tuer dans un coin inaccessible (cadavre puant) n’est pas souhaitable. Concernant la voiture, des solutions radicales existent comme des clôtures électriques anti-fouine pour voiture : c’est un kit de petites plaquettes métalliques chargées électriquement (haute tension, faible ampérage) posées sous le capot – si la fouine touche, elle prend une décharge douloureuse et fuit. C’est très efficace apparemment et non létal. Ça coûte cher mais beaucoup d’Allemands l’installent. On peut aussi garer la voiture sur une surface grillagée électrifiée ou sur une bâche enduite de répulsif, mais c’est peu pratique.
Quel est le coût de ces différentes actions ?
Les répulsifs du commerce (sprays, ultrasons, etc.) coûtent entre 20 et 50 € chacun. Un kit ultrason voiture ~50 €. Un piège à fouine homologué (cage ou belisle) c’est ~100 €. Une installation de protection voiture électrique c’est plus, environ 150-200 €. Si vous faites appel à un professionnel : une intervention de piégeage fouine peut être facturée ~150-300 € (visite, pose de pièges, suivi). Un piégeur bénévole peut faire ça gratuitement ou moyennant un petit défraiement. Poser des grillages et boucher des trous : coût matériel modeste (quelques dizaines d’euros), main d’œuvre selon si vous le faites vous-même ou non. Les dégâts causés : il faut inclure potentiellement la réparation de fils auto (ça peut aller de 50 € pour un fil à 500 € pour un faisceau complet), le remplacement d’isolant (plusieurs centaines d’€ selon la surface), etc. Donc, investir 50-100 € dans des répulsifs et grillages peut épargner des dégâts plus chers. Sur le plan de potentielle “non assistance” : si la fouine cause un accident (ex: voiture sans frein), l’assurance peut ou non couvrir selon contrat. Certains assureurs Allemands couvrent les dommages de fouine, en France c’est rare ou sur option. Donc la prévention a un coût certes, mais c’est souvent rentable face aux dommages.
A-t-on le droit de tuer ou capturer une fouine ? Que dit la loi ?
Le statut de la fouine est particulier : elle est classée espèce susceptible d’occasionner des dégâts (ESOD) dans certaines départements et périodes. Ce classement, mis à jour régulièrement, autorise son piégeage et destruction toute l’année dans ces zones. Dans d’autres endroits, elle n’est plus sur la liste ESOD, et donc bénéficie du statut général de la faune sauvage (ce qui la protège en dehors des périodes de chasse). Il faut vérifier l’arrêté préfectoral de votre département. Souvent, la fouine figure sur la liste ESOD “groupe 3” (piégeable par piégeurs agréés). Par exemple, en Île-de-France elle est piégeable car cause des soucis urbains. Donc légalement, un particulier n’a pas le droit de la tuer lui-même sauf dans le cadre de la régulation autorisée (il devrait être piégeur agréé ou chasseur sur sa propriété). Cependant, la tolérance est grande quand il s’agit de protéger son domicile – appeler un piégeur agréé est la voie légale. Vous ne pouvez pas non plus utiliser n’importe quel piège : la loi impose des types homologués et l’enregistrement des pièges auprès de la mairie. Par ailleurs, la fouine étant un carnivore, l’utilisation de poisons est interdite (car non sélectif et risqué). En résumé, le mieux est de faire appel à un piégeur agréé pour rester dans les clous. Si vous capturez une fouine vivante, légalement vous n’avez pas le droit de la relâcher n’importe où sans autorisation (relâcher un animal nuisible ailleurs peut être interdit pour ne pas déplacer le problème). Il faudrait la relâcher dans un lieu autorisé, ou la confier aux autorités. En pratique, beaucoup relâchent en forêt loin. Sur la route, la fouine n’est pas une espèce protégée, donc malheureusement beaucoup meurent sur les routes (sans implication légale). Concernant la protection du véhicule : pas d’enjeu légal, vous pouvez électrifier ou ultrasons tant que ça n’empiète pas sur le public. En gros, la loi n’est pas très contraignante pour le propriétaire lésé si vous suivez la voie du piégeage officiel. Je mentionnerai qu’il est interdit de disposer de la fourrure ou du cadavre n’importe comment : s’il y a élimination, il faut le faire proprement (incinération, ou remise aux services habilités). Mais une fouine tuée sur le coup dans un piège, le piégeur s’en occupera (souvent enterrée sur place). Si la fouine cause des dommages mais que vous ne faites rien, et que par exemple un voisin se plaint (ex: la fouine de chez vous va chez lui), aucune loi ne vous force explicitement à la neutraliser, mais par trouble de voisinage il pourrait y avoir discorde. Ce qui est plutôt encadré, c’est la protection de la fouine comme “patrimoine cynégétique” dans les zones où elle n’est plus nuisible : il est alors interdit de la piéger sans dérogation. Donc vraiment, vérifiez le statut local – en 2022 par ex., 80 départements l’avaient classée nuisible, 15 ne l’avaient pas.
Taupes
Comment savoir si on a des taupes dans son jardin ?
La taupe européenne est un petit mammifère fouisseur, quasiment aveugle, qui vit sous terre. On ne la voit presque jamais, sauf morte ou attrapée. Par contre, ses monticules de terre caractéristiques trahissent sa présence : ce sont les fameuses taupinières, des monts de terre fraîche d’environ 20-30 cm de diamètre et jusqu’à 10-20 cm de haut, en forme de cône, qu’on retrouve sur la pelouse, le potager ou les parterres. Si vous voyez ces monticules régulièrement surgir, c’est signe qu’une taupe creuse des galeries en dessous et évacue la terre. Parfois, on peut observer sur une pelouse des bosses linéaires ou des zones de sol soulevé sans monticule – ce sont les galeries superficielles juste sous la surface (ce que font plutôt les campagnols, mais les taupes aussi font des galeries peu profondes pour chasser). D’autres indices : un terrain envahi de taupes aura des monticules alignés le long d’une zone (ce qui correspond à une galerie principale), ou des petites mottes un peu partout. On n’entend pas les taupes (elles sont silencieuses), sauf peut-être si on colle l’oreille au sol pour percevoir un léger grattement quand elle creuse, mais c’est improbable. Parfois, en creusant dans son jardin, on peut tomber sur la galerie : un tunnel d’environ 5-6 cm de diamètre horizontalement sous terre. Ce tunnel serpente et relie les monticules entre eux. Si on supprime les taupinières et que le lendemain de nouvelles apparaissent, c’est actif. Si vous avez un chien ou un chat, ils peuvent indiquer présence de taupe en reniflant intensément un spot ou en grattant le sol où ils en entendent une. Sur un terrain récemment envahi, on peut voir la pelouse se soulever par endroit avant qu’une taupinière soit éjectée – spectacle rare mais possible si on observe à l’aube ou crépuscule quand la taupe est active. En gros, pas de doute : taupinière = taupe (ou campagnol terrestre, mais la taupinière du campagnol est plus plate et l’orifice souvent visible sur le côté, alors que la taupinière de taupe est conique sans trou apparent).
Les taupes causent-elles des dégâts ou nuisances ?
Il faut savoir que la taupe se nourrit quasi exclusivement de vers de terre, larves et insectes du sol. Elle ne s’attaque pas aux plantes directement (elle n’est pas herbivore). Donc elle ne mange ni racines, ni bulbes, ni légumes. Au contraire, elle peut être bénéfique en éliminant des larves nuisibles. Cependant, ses galeries et taupinières peuvent indirectement abîmer les plantes : en creusant, elle peut déraciner de jeunes semis ou faire flétrir des petites plantes dont la motte se retrouve dans le vide. Sur une pelouse, les taupinières et tunnels soulèvent le gazon et laissent des trous irréguliers, c’est laid et gênant pour tondre (la terre peut endommager la tondeuse). Dans un potager, une taupe qui passe va bousculer les rangs de légumes, recouvrir de terre quelques plantules, etc. Cela cause du travail de remise en état. Dans un champ de foin, les taupinières salissent le fourrage (terre dans l’herbe fauchée) et peuvent écorner les lames des machines. Les chevaux ou bétail peuvent se tordre un sabot dans un tunnel qui s’effondre (rare, car galeries peu profondes). Donc la nuisance est essentiellement esthétique et mécanique. Une taupe dans un massif de fleurs peut faire jaunir des zones en perturbant le sol et l’irrigation racinaire. Et bien sûr, voir sa belle pelouse pleine de monticules boueuses est frustrant. Sur le plan sanitaire ou structurel : les taupes ne transmettent pas de maladies aux humains, ne mordent pas, et ne creusent pas assez profondément pour affecter des fondations (elles restent généralement dans la couche de terre végétale). Elles ne rentrent pas dans les maisons. Donc, ce ne sont pas vraiment des nuisibles dans le sens dangereux, mais des nuisibles “d’entretien de jardin”. Certaines personnes les tolèrent, d’autres pas. Par contre, parfois les taupinières servent de portes d’entrée aux campagnols qui, eux, mangeront vos racines – d’où la confusion. Mais la taupe elle-même, paradoxalement, rend service en mangeant larves de hannetons, courtilières, limaces, etc.
Comment prévenir l’arrivée des taupes ?
C’est difficile car on ne peut pas facilement empêcher une taupe de creuser si elle vient du terrain voisin. Il n’existe pas vraiment de “barrière” anti-taupe simple. Sur de petites surfaces, on peut installer un grillage anti-taupe enterré : c’est un filet à mailles fines en plastique ou métal qu’on pose horizontalement sous la pelouse ou en soubassement de carré potager, de manière à ce que la taupe ne puisse pas remonter. C’est beaucoup de travail et se fait plutôt à la création d’une pelouse, pas en curatif. Autre solution préventive : faire fuir les taupes par un environnement désagréable. Elles n’aiment pas trop les sols très tassés et pauvres en vers (un sol ultra-sableux sans vie n’attire pas la taupe). Mais on ne va pas stériliser son terrain. On peut toutefois limiter l’arrosage excessif – les taupes aiment les sols humides riches en vers (notamment après la pluie, elles montent en surface). Un terrain sec et dur les incite à aller ailleurs chercher la nourriture. Concernant les plantes répulsives : on cite souvent la plante de l’Euphorbe épurge (“herbe à taupe”) ou la couronne impériale – censées excréter un liquide dans le sol que les taupes n’apprécient pas. Planter quelques euphorbes dans le jardin peut aider un peu localement, mais pas miraculeux. On vend des bulbes répulsifs (fritillaires) ou des granulés à base de sureau, ricin, etc. – c’est plus du gadget, effet temporaire. Prévenir c’est surtout surveiller : dès qu’une taupinière apparaît en bordure, agir vite pour qu’elle ne s’installe pas.
Quelles méthodes naturelles pour faire fuir ou éliminer les taupes ?
Les taupes ont une mauvaise vue mais un odorat et une ouïe fins. Beaucoup de remèdes visent ces sens. Par exemple, on peut utiliser les répulsifs odorants : introduire dans les galeries des boules de naphtaline, du chiffon imbibé de pétrole ou d’essence de térébenthine, ou du purin de sureau. Les taupes n’aiment pas ces odeurs et peuvent déserter la galerie traitée. Cependant, souvent elles bouchent simplement la section et creusent ailleurs. Un remède de grand-mère courant : mettre du carbure de calcium dans un trou de taupe et ajouter un peu d’eau – ça dégage de l’acétylène, un gaz très odorant (et explosif, donc prudence de ne pas allumer de feu). Ce gaz chasse la taupe sur le coup, mais c’est à répéter et pas très écolo (c’est une méthode de taupier traditionnelle tout de même). Des plantes comme l’ail ou l’oignon écrasés dans la galerie sont parfois utilisés – modeste effet. Côté sons : on peut acheter des répulsifs ultrasoniques solaires qu’on plante dans le sol. Ils émettent des vibrations/sons à intervalle régulier, ce qui dérange la taupe. Parfois ça marche sur une taupe novice qui va fuir plus loin, parfois les taupes s’habituent ou contournent la zone. Il existe une version artisanale : planter une tige métallique dans le sol et y mettre une bouteille plastique inversée dessus – le vent fait vibrer la bouteille, qui transmet des vibrations dans la tige et le sol, censées faire fuir les taupes. De nombreux jardiniers l’ont testé avec des fortunes diverses. On peut aussi faire du bruit régulièrement près des galeries (frapper des piquets, etc.), mais c’est aléatoire. Piégeage naturel : il y a les pièges mécaniques, on y vient plus bas. Naturellement, les taupes ont des prédateurs limités : certains chiens terriers adorent creuser pour attraper la taupe (mais souvent la taupe est trop rapide ou profonde). Un chat peut éventuellement chopper une taupe qui sort, mais c’est rare (la taupe sort peu). Encourager les rapaces ne sert pas trop car la taupe est sous terre. Donc la régulation naturelle est faible. Une technique naturelle possible : inonder les galeries avec de l’eau (arroser abondamment dans le trou principal) – la taupe peut alors remonter où on peut la capturer à la pelle et la relâcher plus loin. Mais c’est sportif et pas assuré. Le ferretage (comme pour les lapins) ne marche pas, car un furet ne passe pas bien dans les tunnels étroits.
Quels sont les pièges et méthodes “dures” contre les taupes ?
La méthode la plus utilisée par les jardiniers est le piège à taupe mécanique. Il en existe 2 principaux types : le piège harpon et le piège putange. Le harpon : on repère la galerie principale, on fait un trou et on installe un piège à ressort muni de piques qui jaillissent vers le bas quand la taupe passe et pousse la terre sur la gâchette – ça l’empale. C’est radical. Le putange : un petit piège en ciseau métallique qu’on tend et qu’on place dans la galerie, camouflé – la taupe en passant déclenche et se fait écraser par les mâchoires. Il faut en mettre deux dos à dos, pour couvrir les deux directions. Ces pièges demandent un peu de savoir-faire (repérer la galerie active, bien placer) mais sont très efficaces et tuent sur le coup. C’est une solution létale, oui. Il faut ensuite retirer le corps (sinon ça pue un peu et ça dissuade d’autres taupes de venir pour un temps… ce qui peut être vu comme un avantage ou non). D’autres pièges existent : par exemple le piège à tube (un tube unidirectionnel qui capture la taupe vivante). La taupe rentre dedans en poussant un clapet qui se referme derrière – on peut ensuite relâcher la taupe ailleurs. Ce n’est pas hyper répandu car plus cher et il faut surveiller souvent (une taupe stressée dans un tube peut mourir de stress ou de chaleur si laissée trop longtemps). Dans le commerce, on trouve aussi des appâts empoisonnés taupe – en réalité c’est souvent du lombricide (nœuds bleus de carbamate) qu’on glisse dans la galerie censé tuer la taupe. Leur efficacité est contestée et ils peuvent empoisonner d’autres créatures du sol – de plus, c’est interdit en usage non professionnel car risque pour l’environnement (et souvent abandonné). Mieux vaut s’en tenir au piège. La taupe n’est pas une espèce protégée (sauf en Corse où elle n’existe pas, et des taupes spécifiques dans certains pays). En France, on a le droit de la piéger chez soi. On a mentionné la méthode par gaz : il existe des cartouches fumigènes anti-taupe à allumer et introduire dans la galerie. Elles dégagent du gaz carbonique et monoxyde de carbone qui asphyxient la taupe sous terre. Ça peut marcher si la taupe ne bloque pas le passage de fumée. Certains se plaignent que c’est inefficace car les taupes sentent la fumée arriver et se cachent au loin ou bloquent la galerie. D’autres ont du succès sur de petites populations. C’est un pesticide type biocide, donc à manipuler en suivant le mode d’emploi (ne pas respirer la fumée, etc.). Les canons à gaz ou ultrasons, comme dit, c’est plus répulsif. En extrême, il y a l’outil “détrupondeuse” ou appareil à explosion dans les galeries (utilisé par des professionnels sur grands terrains) – ça injecte un mélange gaz-air et allume, boom, ça tue taupes et campagnols par l’onde de choc. C’est cher et potentiellement dangereux, donc pas du tout pour un jardin standard.
Combien coûte la lutte anti-taupe ?
Les pièges : un lot de 2 putanges coûte ~15-20 €, un piège à harpon environ 10-15 € pièce. Un piège à tube peut être 30-40 €. Les fumigènes taupe environ 5 € la cartouche (une par galerie active). Les ultrasons solaires ~20-30 € chaque. Donc ce n’est pas très onéreux en matériel. Un pro taupier peut facturer 50-100 € l’intervention sur un jardin moyen. Souvent, les entreprises 3D n’aiment pas trop se déplacer juste pour taupes chez un particulier, c’est souvent le jardinier ou le particulier lui-même qui gère. Dans un grand terrain de sport ou un golf, ils peuvent faire appel à un taupier pro ou un piégeur : le coût sera peut-être un forfait mensuel. Mais globalement, la dépense principale est en temps – piéger demande de surveiller tous les jours et replacer. Un pelletage par un salarié municipal, c’est du temps. D’ailleurs, dans de petites communes, on voit parfois une prime pour les gens rapportant X museaux de taupes (pratique ancienne pour motiver la régulation). Pour un particulier, la nuisance des taupes n’est pas financière directe (ça ne détruit pas des choses de grande valeur), c’est plus esthétiquement désagréable. Donc c’est un arbitrage du temps/argent qu’on veut mettre pour une pelouse impeccable.
La taupe est-elle protégée ou peut-on la tuer librement ?
La taupe d’Europe n’est pas une espèce protégée par la loi en France. Au contraire, elle figure sur la liste des animaux « susceptibles d’occasionner des dégâts » (catégorie nuisible) dans certains contextes agricoles (notamment prairies). Elle a même fait l’objet de plans d’empoisonnement massif dans le passé (les fameux produits taupicides aujourd’hui largement retirés). Donc un particulier a tout à fait le droit de piéger et tuer des taupes sur son terrain. Il n’y a pas de permis spécial requis, les pièges taupe sont vendus librement. Simplement, il faut respecter les règles de sécurité (par ex. baliser si un piège dangereux est posé pour que personne ne se blesse, ou mieux le mettre sous une caisse). Et si on utilise des produits chimiques (fumigènes), bien suivre l’homologation. Évidemment, on ne doit pas utiliser d’explosifs artisanaux ou d’électricité dangereuse qui pourraient mettre en danger autrui. Un point : ne pas confondre taupe et musaraigne, ou taupe et hérisson. Les hérissons sont protégés (mais ne font pas de taupinière). Les musaraignes font de petites galeries superficielles parfois, mais elles ne soulèvent pas de monticules. Donc pas de souci. La taupe est globalement vue comme nuisible pour les terrains de sport et l’agri, d’où pas de protection. La législation sur le piégeage impose que les pièges de type “coupant ou mutilant” soient homologués et posés avec précaution sur terrain privé (pas de piège dangereux sur terrain public accessible sans signalisation par ex.). Mais les pièges taupe traditionnels sont homologués. Au final, il n’y a pas de problème légal à éliminer les taupes de son jardin. On peut même s’en débarrasser pour les relâcher plus loin, c’est autorisé (ce n’est pas une espèce invasives ou vector de maladie, donc la relâcher plus loin n’est pas interdit par la loi, bien que ce ne soit pas très utile car elle pourrait ne pas survivre ou une autre viendra). D’ailleurs, la taupe est très territoriale, donc relâcher une taupe dans le territoire d’une autre se finit souvent mal pour l’une d’elles.
Autres nuisibles mammifères (loirs, lérots, ragondins, etc.)
Quels autres petits mammifères peuvent être nuisibles dans les habitations ?
Outre fouines et taupes, il existe quelques mammifères occasionnellement problématiques :
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Les loirs et lérots : ce sont des rongeurs gliridés (famille des loirs) qui vivent parfois dans les greniers, surtout en zones rurales boisées. Le loir gris (Glis glis) est assez gros (15 cm + queue touffue), gris avec yeux noirs, et le lérot (Eliomys quercinus) un peu plus petit, avec un “masque” noir sur les yeux et une queue à bout en pinceau noir et blanc. Ils nichent dans les combles, où ils peuvent faire du bruit la nuit (ils hibernent l’hiver). Ils grignotent l’isolation, et souillent de leurs crottes (petites crottes allongées, 1 cm). Ils peuvent mordre câbles comme les souris. Parfois, ils mangent des fruits stockés ou font main basse sur la réserve de céréales. Ces animaux sont protégés dans certaines régions (par ex. le loir est protégé en France, le lérot je crois aussi partiellement). Donc leur “nuisance” est à gérer par éloignement, pas destruction.
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Ragondins : ce sont de gros rongeurs aquatiques (myocastors) introduits, qui creusent des terriers dans les berges et canaux. Sur un plan privé, ils peuvent envahir des mares ou étangs, causant l’effondrement des berges et mangeant la végétation aquatique. Ils sont classés nuisibles/invasifs. Un particulier ayant un étang peut avoir à les piéger ou tirer. Ils peuvent aussi venir sur pelouses riveraines de rivières, ronger des légumes. Et vecteurs de la leptospirose comme les rats.
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Musaraignes : petites insectivores qui peuvent entrer dans les maisons, mais elles ne causent quasiment aucun dégât (peuvent dégager une odeur si elles meurent dans un coin).
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Chauves-souris : pas vraiment nuisibles (au contraire, insectivores utiles), mais elles s’installent parfois sous toitures. Elles sont protégées intégralement. Leur présence peut générer des fientes au sol (guano) et du bruit de grattement le soir. Mais on ne doit pas les déloger sans faire appel à un spécialiste agréé (déménagement de colonie).
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Renards et blaireaux : en zone périurbaine, un renard peut venir fouiller les poubelles ou un blaireau creuser la pelouse (ils aiment aussi les vers). Ce n’est pas courant en ville, plus en banlieue jardins. Un renard peut aussi s’attaquer à un poulailler mal fermé. Le renard est classé nuisible dans de nombreux départements (on peut piéger ou chasser), le blaireau est gibier (chassable). Un particulier ne fera pas grand-chose seul ; ce sont les chasseurs/piégeurs qui gèrent si c’est un vrai problème.
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Chats harets (chats redevenus sauvages) : dans certains endroits, une prolifération de chats errants peut être vue comme nuisance (crottes, prédation oiseaux). On ne peut évidemment pas exterminer, c’est gestion par stérilisation/captures via associations.
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Chiens errants : plus rare en France maintenant, mais en zone rurale, des chiens divagants peuvent causer dommages (attaque de troupeaux, poubelles). Légalement, la capture revient aux autorités.
Comment gérer ces cas particuliers ?
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Pour loirs/lérots dans le grenier : éviter de les tuer car ils sont protégés. On peut essayer de les capturer vivants avec des pièges type nasse (une pomme comme appât par ex.), puis les relâcher en forêt loin. Et surtout boucher les accès par où ils entraient (après s’être assurés qu’aucun ne reste enfermé !). On peut également user de répulsifs sonores/lumière comme pour fouine. Parfois, mettre un éclairage et du bruit le soir dans le grenier les incite à partir d’eux-mêmes (puis on colmate). Ce sont des dormeurs d’hiver, donc on peut planifier le colmatage quand ils sont partis (l’été).
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Ragondins : contact avec la fédération de chasse locale ou la mairie pour avoir un piégeur agréé ragondin (ils en ont souvent pour les cours d’eau). Un particulier avec permis de chasse peut tirer le ragondin sur sa propriété (en respectant sécurité). Le piégeage se fait avec des cages et appât légumes, ou piège coulant dans l’eau.
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Chauves-souris : ne pas les déranger en période de reproduction ou hibernation. Faire appel à un groupe chiroptères local pour conseils. Souvent, ils proposent d’attendre la bonne saison où elles partent d’elles-mêmes (fin été), puis de combler l’accès sauf un sens (pour qu’elles sortent mais ne rentrent plus). On peut installer un gîte à chauve-souris à l’extérieur pour les reloger. Le guano de chauve-souris est bon engrais cela dit.
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Renards/blaireaux : renforcer la clôture, ne pas laisser nourriture dehors. Renard : bien fermer poulaillers (grillage enterré, etc.), éventuellement détecteur de mouvement avec lumière. En dernier, piégeage par pro (cage-piège renard ou collet autorisé pour piégeur). Blaireau : protéger clôtures, mettre barres d’acier aux entrées de terriers s’ils creusent sous abris. En théorie, blaireau protégé dans certains pays, pas en France (chassable en déterrage). Mais c’est plus du ressort de la société de chasse locale si gros souci.
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Chats errants : contacter la mairie ou spa locale pour campagne de stérilisation. Sur son terrain, on peut essayer des répulsifs à base de plantes (rue officinale, marc de café, poivre), ou jets d’eau automatiques, pour limiter les intrusions. Mais un chat reste difficile à empêcher complètement s’il escalade. Ne surtout pas les empoisonner ou blesser (illégal et cruel).
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Si un animal protégé cause un souci (ex: huppe, martin-pêcheur? Rare), toujours voir avec la DDT.
Y a-t-il des obligations légales avec ces animaux ?
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Loir/lérot : espèces protégées partiellement par la Convention de Berne, en France je crois que le loir et lérot sont chassables mais ce n’est plus pratiqué. En tout cas, on ne peut pas employer de méthodes cruelles ou de poison. Légalement, mieux vaut passer par la DDT(M) pour autorisation de déplacement si on est pointilleux, mais pour quelques individus dans un grenier, attraper et relâcher c’est toléré.
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Ragondin : classé espèce exotique invasive, obligation de lutte dans certaines zones humides. Piégeage et destruction fortement encouragés, c’est parfois même une mission de service public (certaines collectivités rémunèrent les piégeurs à la queue). Donc pas de soucis pour les tuer (il faut juste permis de chasse ou agrément de piégeage).
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Chauves-souris : strictement protégées. Interdiction de les tuer, blesser, ou détruire leurs sites de reproduction/hivernage. Risque d’amende lourde si on fait un carnage. Donc, il faut une dérogation de la DREAL pour déplacer une colonie, généralement accordée seulement si gros travaux et avec mesures compensatoires. Dans un grenier habité par quelques individus l’été, la solution c’est cohabiter ou empêcher la rentrée après sortie.
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Renard : selon département, classé ESOD nuisible, donc piège et tir autorisés à l’année par ayant droits. Un piégeur doit déclarer les captures en mairie. Renard protégé non, au contraire, encouragé car lutte rage/echinococcose (mais la controverse existe car utilité contre campagnols).
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Blaireau : gibier, chassable dans période, et vénerie sous terre (chasse en terrier) autorisée prolongée souvent jusqu’à l’été. Donc oui on peut le déloger via chasse/piege si autorisé par préfet. Particulier devrait passer par société de vènerie pour le déterrage (avec chiens et pinces).
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Chats : animaux domestiques sous statut, interdiction de les tuer ou maltraiter. La mairie a la compétence pour les animaux errants (fourrière), au-delà de 9 chats non identifiés sur une propriété c’est considéré comme errance. Donc lois plutôt protectrices.
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En gros, respect de la loi de protection pour espèces protégées, et usage raisonné pour le reste.
Nuisibles agricoles et forestiers
Ravageurs des cultures (insectes, gastéropodes, etc.)
Quels sont les principaux ravageurs des cultures et jardins en France ?
Il y en a énormément selon les plantes concernées. Pour simplifier, on peut citer :
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Insectes piqueurs-suceurs : pucerons (sur presque toutes les plantes cultivées), aleurodes (mouches blanches sur tomates, choux…), cochenilles (agrumes, ornement). Ils affaiblissent les plantes et transmettent des virus.
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Insectes défoliateurs : chenilles (la pyrale du buis qui dévore les buis, la chenille processionnaire du pin qui dépouille les pins, la noctuelle du chou qui mange les feuilles de chou, la piéride du chou idem, les chenilles de carpocapse qui vont dans les fruits…), coléoptères comme le doryphore de la pomme de terre qui broute les feuilles de patates, les altises qui criblent les jeunes pousses, les charançons du fraisier ou du bananier, etc.
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Insectes foreurs : carpocapse du pommier (larve = “ver de la pomme”), la cochylis et eudémis sur vigne (vers de la grappe), la mineuse du marronnier (petites galeries dans feuilles), la mouche de l’olive, la mouche de la cerise (asticots dans fruits), etc.
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Insectes xylophages (du bois) : termines et capricornes dans les charpentes (comme évoqué plus haut, c’est ravageur du bois d’œuvre, qui touche maisons), et en forêt : scolytes (bostryche typographe) qui tuent les épicéas, capricorne asiatique (invasif sur feuillus, surveillé), et longicorne qui s’attaque aux chênes.
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Limaces et escargots : ravageurs majeurs au potager, surtout par temps humide ; ils dévorent feuilles et jeunes plants (salades, fraisiers, etc.).
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Campagnols (déjà couverts) : ravageurs de prairies, vergers (racines).
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Oiseaux ravageurs : étourneaux (raisin, cerises), pigeons ramiers (colza, semis de céréales), corneilles et corbeaux (plantules de maïs qu’ils arrachent, noix, etc.), pies (attaquent fruits, et œufs de poules), moineaux (grains, jeunes feuilles).
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Champignons et bactéries (on les appelle ravageurs au sens large, mais ce sont maladies) : mildiou, oïdium, tavelure, rouille, botrytis… Ce sont des pathogènes, pas “animaux” donc c’est un autre volet (phytopathologies).
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Nématodes : petits vers microscopiques dans le sol qui parasitent les racines de cultures (ex nématodes de betterave).
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Insectes du stockage : charançon du grain, mite alimentaire, tribolium (vrillette du biscuit)… ravage les céréales et farines stockées.
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Crustacés : cloportes dans la serre, mineurs.
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Mammifères : sangliers (labourent champs), cervidés (broutent jeunes pousses en forêt ou cultures), lapins/lièvres (mangent jeunes plantes), etc. Eux aussi ravageurs s’ils prolifèrent (on les gère par chasse).
Comment les identifier et quels dégâts provoquent-ils ?
Chaque ravageur a des symptômes sur les plantes :
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Pucerons : feuilles collantes de miellat, présence de fourmis qui les élèvent, feuilles déformées (enroulées). Sur rosiers, arbres fruitiers, etc.
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Doryphores : sur patates, voir insectes jaunes rayés et leurs larves rouges sur le feuillage grignoté.
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Altises : petits sauts, trous ronds en multiples sur feuilles de navet, roquette, etc.
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Carpocapse pomme/poire : fruits véreux, trou avec sciure brune, larve rosée à l’intérieur.
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Mouche de la cerise : cerises “vers”, asticot blanc dedans.
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Pyrale du buis : buis secs et défoliés, toiles dans le buisson, présence de chenilles vertes rayées.
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Processionnaire du pin : branches de pin roussies, nids de soie blancs dans le pin. Risque pour la santé (poils urticants).
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Termites : bois qui s’effrite en galeries, cordonnets de terre sur les murs ou boiseries.
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Capricorne maison : trous ovales dans charpente, vermoulure au sol, bruit de grignotement la nuit parfois.
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Scolytes sur épicéa : sommet rougi d’épicéa, petits trous dans l’écorce, présence de sciure rousse au pied. Arbre meurt.
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Limaces : disparition totale de plantules du jour au lendemain, traînées luisantes, morsures en croissant sur feuilles.
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Campagnol : plantes fanées (racines sectionnées), jeunes arbres qui se couchent (racines mangées), galeries, on peut arracher la plante sans racines.
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Sangliers : terrain labouré en grandes mottes retournées, clôtures enfoncées.
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Lapins : semis grignotés ras, écorce d’arbustes rongée bas. Petites crottes rondes sur site.
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Corneilles : semis de maïs déterrés et mis en tas parfois, dégâts sur jeunes melons (bêchent trou pour chercher insectes).
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Oïdium (champignon) : feutrage blanc sur feuilles.
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Mildiou : taches brun-olives sur feuilles, et duvet blanc-gris dessous (vigne, pomme de terre).
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Rouille : pustules orangées sur feuilles.
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Botrytis (pourriture grise) : moisissure grise sur fruits ou fleurs (ex fraises pourries).
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Charançon du blé : trous dans les grains stockés, présence de petits coléoptères marron foncé.
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Mites alimentaires : papillons beigeâtres voletant dans la cuisine, larves dans la farine/ pâtes (avec filaments de soie).
Quelles méthodes de prévention et de lutte “biologique” pour ces ravageurs ?
En agriculture et jardinage, on parle de lutte intégrée : combiner variétés résistantes, rotation des cultures, auxiliaires naturels et traitements doux si besoin.
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Prévention culturale :
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Rotation des cultures pour éviter l’accumulation de ravageurs spécifiques (ex ne pas remettre chaque année pommes de terre au même endroit => évite doryphores multiplication).
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Cultures associées (ex œillets d’Inde près des tomates -> repoussent nématodes et aleurodes, basilic repousse certains insectes, la capucine attire les pucerons pour qu’ils la laissent).
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Filets de protection : ex filet anti-insecte sur choux contre piéride, filet anti-mouche sur pommiers (contenant) ou sur poiriers, moustiquaire sur porte de serre contre aleurodes.
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Choix de variétés résistantes : par ex, tomates résistantes au mildiou, rosiers résistants à l’oïdium, blé résistant à la rouille, etc.
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Maintenir la biodiversité : haies fleuries pour attirer coccinelles, syrphes, qui mangent les pucerons ; nichoirs à mésanges qui mangent chenilles ; favoriser chauves-souris pour moustiques ; poules dans le jardin mangeant limaces/pupes ; crapauds et orvets pour limaces ; hérissons pour limaces et insectes ; etc.
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Pièges d’observation : plaques jaunes engluées pour aleurodes/pucerons ailés dans serre, phéromones dans verger pour détecter papillons carpocapse, etc.
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Méthodes mécaniques :
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Ramassage à la main de doryphores, de chenilles (ex pyrale du buis on peut secouer le buis et écraser chenilles).
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Pièges : piège à phéromone confusant (saturer l’air de phéromone pour que mâles ne trouvent plus femelles, comme pour carpocapse ou tordeuse de la vigne).
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Piège à bière pour limaces (elles se noient).
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Cercles de cendre ou de sciure autour des plantes pour dissuader limaces (à refaire si pluie).
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Barrière de glu sur troncs pour empêcher fourmis de monter (donc priver les pucerons de protection).
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Désherbage et élimination des résidus malades (brûler feuilles malades, ne pas les composter si champignons).
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Filets anti-oiseaux sur arbres fruitiers ou sur semis de céréales pour pigeons.
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Ultrason effaroucheur pour sangliers (pas hyper fiable), ou clôtures électriques.
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Lutte biologique directe :
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Introduction d’auxiliaires : coccinelles contre pucerons (on peut acheter des larves de coccinelles et les lâcher), guêpes parasites (Trichogrammes) contre œufs de carpocapse ou pyrale du buis (elles pondent dans œufs du ravageur), nématodes Steinernema contre larves de hannetons ou charançons du fraisier.
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Bacillus thuringiensis (BT) : bactérie naturelle utilisée en spray bio qui tue les chenilles (pyrale du buis, processionnaire, chenilles de piéride etc.), sans toucher les autres insectes.
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Virus de la granulose : utilisé contre carpocapse sous forme de biopesticide.
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Poudrage à la terre de diatomée ou au talc sur plantes pour dissuader insectes et limaces (effet desséchant).
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Décoctions végétales : purin d’ortie (renforce les plantes et repousse pucerons), purin de prêle (préventif anti-mildiou car riche en silice), macération de rhubarbe contre chenilles, huile de neem (insectifuge polyvalent), savon noir dilué + eau pulvérisé pour asphyxier pucerons/aleurodes/cochenilles (très utilisé en bio).
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Pièges lumineux pour noctuelles (lampes UV attirent papillons la nuit tombés dans eau savonneuse).
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Lutte chimique raisonnée :
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En dernier recours ou forte attaque, usage de pesticides homologués, en respectant dose et moment (ex fongicide cuivre contre mildiou en bio – la bouillie bordelaise, attention accumulateur de cuivre). Insecticides chimiques de synthèse (pyrethrinoides, néonicotinoïdes) ne sont plus autorisés sur beaucoup de cultures amateurs pour protéger insectes utiles – donc en jardinerie on trouve surtout du pyrèthre naturel, spinosad, huile paraffine, etc., qui sont moins persistants.
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Traitements hivernaux aux huiles blanches sur les troncs pour étouffer œufs de pucerons/cochenilles.
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Traitements géniques (en pro : ex maïs Bt modifié pour résister à pyrale – c’est controversé OGM).
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Coût des ravageurs :
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Pour un particulier, c’est la perte de récolte ou de plantes d’ornement, et le coût d’achat de produits ou accessoires (une boîte de coccinelles ~20 €, un flacon de BT ~15 €, un piège phéromone complet ~30 €, du savon noir 10 €, etc.).
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Pour un agriculteur, les ravageurs peuvent engendrer des pertes de rendements significatives (ex doryphore non contrôlé -> récolte patate réduite, carpocapse non traité -> 80% pommes véreuses invendables, etc.). D’où souvent traitements prophylactiques.
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Coûts collatéraux : un termite dans une maison -> milliers d’euros de traitement/protection, un scolyte dans une forêt -> perte de valeur du bois, un capricorne maison -> charpente à consolider.
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Sur base collective, l’État ou les filières dépensent sur la recherche de variétés résistantes, sur la surveillance (ex piégeage moustique tigre par ARS, piégeage capricorne asiatique par SRAL).
Quand faire appel à un professionnel pour ravageurs ?
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Si c’est termites ou capricornes dans votre maison : obligatoirement passer par entreprise agréée (diagnostic termite obligatoire dans zones, et traitement pro très conseillé car matériaux sensibles).
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Si infestation punaises de lit ou blattes trop intense : fait plus haut, pro 3D.
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Au jardin, généralement l’amateur essaye lui-même d’abord. On peut faire appel à un jardinier-paysagiste ou un agronome-conseil pour identifier un problème inconnu ou pour faire un traitement ponctuel (ex traitement anti-chenilles processionnaires sur grands pins par nacelle).
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En agriculture, les coopératives et techniciens encadrent (Bulletin de santé du végétal conseillant tel ou tel traitement ou moment optimum, etc.). Les exploitants viticoles ou arboricoles engagent parfois des sociétés de traitement pour pulvériser.
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Contre gros animaux (sangliers, cervidés), c’est plus via sociétés de chasse que pro payant, même s’il y a des piégeurs pro pour ragondins par ex.
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L’apiculteur fera appel à un désinsectiseur s’il y a frelons asiatiques en nombre.
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Foresters appellent l’ONF ou entreprises d’exploitation forestière pour couper et évacuer les bois scolytés.
Que dit la loi ou réglementation sur ravageurs agricoles/forestiers ?
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En France, il existe des listes d’Organismes nuisibles réglementés (plutôt pour les maladies/insectes exotiques dangereux, ex charançon rouge du palmier, capricorne asiatique, bactérie Xylella fastidiosa). Si détectés, obligation de lutte ou d’éradication imposée par arrêté (ex si capricorne asiatique trouvé, arrachage et destruction des arbres hôtes dans un rayon).
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Sur termite : loi 1999 impose déclaration mairie et traitement.
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Sur ambroisie (plante allergène) : obligation légale de destruction par le propriétaire du terrain, sous peine amende.
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Sur moustique tigre : obligations de déclaration sources d’eau stagnante dans certaines communes, et consignes fortes.
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Usage des pesticides : loi Labbé 2014 interdit aux particuliers d’acheter et d’utiliser pesticides chimiques de synthèse (depuis 2019, seul bio-contrôle autorisé en jardinerie). Les agriculteurs ont la réglementation encadrée par l’ANSES, autorisation de mise en marché, doses maxi, ZNT (zones non-traitées) près des habitations ou points d’eau, etc.
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Les ESOD (ex nuisibles) mammifères/oiseaux (renard, corvidés) ont régulation autorisée par préfets.
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Sur espèces protégées (chauves-souris, oiseaux protégés) – interdiction de les tuer même s’ils mangent culture (rare car ceux protégés ne posent pas de gros dégât sur cultures, c’est plus l’inverse on les protège car utiles).
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Sur variétés OGM ravageur-résistant : interdits en France (ex maïs Bt on ne le cultive pas, du coup plus de pulvérisation insecticide mais débat).
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En forêt, suite scolytes, des arrêtés préfectoraux imposent aux propriétaires de récolter les épicéas atteints et de les écorcer/incinérer d’après le Code forestier, pour limiter propagationagriculture.gouv.fragriculture.gouv.fr.
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Pour le grand public, rien ne vous oblige à traiter votre rosiers contre pucerons, c’est votre choix (sauf si ravageur réglementé). En agri, c’est l’économie qui oblige (sinon pas de récolte vendable), et de plus en plus l’obligation de limiter chimie (plans Ecophyto).
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Sur la processionnaire du pin : certaines communes rendent obligatoires la lutte (détruire les nids sur ses pins) par arrêté pour raison de santé publique (poils urticants dangereux). Ce n’est pas partout, mais beaucoup incitent.
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Sur moustique tigre, pareil incitation forte, voire démoustication publique.
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Sur ragondins, jacinthe d’eau etc, obligation de lutte car invasifs.
In fine, la prise en charge dépend du ravageur en question. Souvent, des services publics existent : SRAL (service régional alimentation) surveille ravageurs agricoles, Fredon aide pour plantes invasives, ARS pour moustiques, ONF pour forêt. La législation vise surtout les ravageurs exotiques et la réduction des pesticides. Au jardin, on a plutôt des conseils que des obligations. Le Code rural dit quand même que tout propriétaire doit éviter la propagation des “organismes nuisibles” depuis chez lui (ce qui fonde par ex l’arrêté termite ou ambroisie).
Voilà, j’ai parcouru tous points demandés !
FAQ Complète : Lutte contre tous les nuisibles (insectes, rongeurs, oiseaux, etc.) en France
Insectes nuisibles
Punaises de lit
Comment identifier la présence de punaises de lit ?
Les punaises de lit (Cimex lectularius) sont de petits insectes ovales brunâtres de 4 à 7 mm, sans aile】. On les repère surtout par leurs piqûres regroupées sur la peau (souvent en rang d’oignon), provoquant des démangeaisons quelques heures après la piqûr】. Des taches noires sur le matelas ou les draps (leurs déjections) et de larges traces de sang sur le lit (écrasement de punaises pendant le sommeil) sont des signes d’infestation caractéristique】. Elles se cachent le jour dans les recoins sombres (coutures de matelas, sommiers, plinthes, prises électriques) et sortent la nuit pour piquer. Une odeur âcre peut être perceptible en cas d’infestation importante.
Quels sont les risques pour la santé et le logement ?
Les punaises de lit ne transmettent pas de maladies connues à ce jour. En revanche, leurs piqûres peuvent causer des réactions cutanées (boutons rouges, œdèmes) et des allergies chez les personnes sensible】. Les démangeaisons peuvent perturber le sommeil et, en cas d’infestation sévère, entraîner du stress, de la fatigue et d’autres troubles psychologique】. Sur le plan matériel, les punaises n’endommagent pas le bâtiment, mais leur présence peut se propager à tout un immeuble si rien n’est fait. Dans les hôtels ou locations saisonnières, elles peuvent nuire à la réputation professionnelle si les clients sont touchés.
Comment prévenir une infestation de punaises de lit ?
La vigilance est primordiale. Évitez de ramasser des meubles ou matelas abandonnés dans la rue. Après des voyages, inspectez et traitez vos bagages : ne posez jamais vos valises sur le lit à l’hôtel, et au retour, lavez tous les vêtements (même non portés) à ≥60 °C ou congelez-les 48 】. Réduisez l’encombrement dans les pièces pour limiter les cachettes possible】. Si vous achetez des vêtements ou du mobilier d’occasion, nettoyez-les à la vapeur à haute température (120 °C) ou passez-les à la machine ≥60 °C avant de les introduire chez vou】. Aspirez régulièrement la literie, le canapé et les recoins, et jetez le sac de l’aspirateur hermétiquement après usag】. Une bonne hygiène et une détection rapide aident à éviter les infestations massive】, mais notez que les punaises peuvent toucher n’importe quel logement, même très propr】.
Quelles solutions naturelles pour s’en débarrasser ?
En cas de suspicion, commencez par la lutte physique intensive. Lavez tout le linge infesté à ≥60 °C (ou sèche-linge mode chaud 30 min】. Passez un nettoyeur à vapeur sèche à haute température (>120 °C) sur le matelas, le sommier, le canapé et les recoins textiles – la chaleur détruit œufs et punaise】. Vous pouvez enfermer des objets infestés dans un congélateur à -20 °C pendant au moins 48 h pour les traite】. Aspirez minutieusement tous les interstices (pensez aux plinthes, lattes de lit…), en jetant le sac d’aspirateur bien fermé à l’extérieu】. N’oubliez pas de reboucher les fissures et de recoller les plinthes ou papiers peints décollés pour éliminer leurs refuge】. Ces méthodes sans insecticide sont primordiales en premier lieu pour réduire la populatio】. Les huiles essentielles (lavande, arbre à thé…) ont une efficacité limitée : elles peuvent gêner temporairement les punaises mais ne suffisent pas à éliminer une infestation.
Quelles solutions chimiques ou professionnelles existent ?
L’usage d’insecticides doit être très prudent. Les fumigateurs (« bombes » à insecticide) en libre service sont déconseillés car souvent inefficaces : le brouillard ne pénètre pas tous les recoins et peut disperser les punaises sans les tue】. De plus, un mauvais usage de produits insecticides peut présenter des risques pour la santé humaine et l’environnemen】. En cas d’infestation persistante malgré le ménage et la vapeur, il est recommandé de *faire appel à un professionnel certifié】. Les entreprises spécialisées (certifiées Certibiocide par le Ministère de l’Écologie) disposent de produits plus puissants qu’elles appliquent en toute sécurit】. Un désinsectiseur pourra par exemple réaliser un traitement insecticide ciblé (pulvérisation de pyrèthrinoïdes, poussières de silice, etc.) en deux passages à 2 semaines d’intervalle, tout en vous conseillant de maintenir les mesures préalables (aspiration, lavage). Des sociétés proposent aussi des méthodes alternatives comme le traitement par chaleur (choc thermique dans l’appartement entier) ou le repérage par chiens renifleurs pour cibler les zones à traiter. Évitez les insecticides “maison” non maîtrisés (e.g. alcool à 90°, feu, insecticides non adaptés) : ils peuvent aggraver la situation en dispersant les punaises dans d’autres pièces.
Combien coûte en moyenne un traitement contre les punaises de lit ?
Le coût d’une désinsectisation professionnelle de punaises de lit dépend de la surface et de la méthode. En 2025, on estime souvent entre 7 et 10 € par m² traité, soit par exemple de l’ordre de 350 € pour un logement de 50 m】. De nombreux professionnels proposent des forfaits pour deux passages (indispensables contre les œufs). D’après des estimations, le coût total peut aller de ~140 € pour un petit studio à plus de 1200 € pour une grande maison infesté】. En général, prévoyez quelques centaines d’euros (300-600 €) pour un traitement complet moye】. Si le prix vous paraît élevé, comparez plusieurs devis et renseignez-vous en mairie : certaines collectivités apportent une aide financière ou des conseils face à ce fléau.
Quand faire appel à un professionnel contre les punaises ?
Dès que l’infestation est avérée et étendue, ou si vos efforts de nettoyage n’en viennent pas à bout, il faut contacter un spécialiste. Vu la capacité de ces insectes à se cacher profondément et à résister à certains insecticides, l’intervention professionnelle est souvent nécessaire pour une élimination totale et durable. Si vous repérez ne serait-ce que quelques punaises après traitement maison, ou si vous êtes locataire dans un immeuble potentiellement infesté, n’attendez pas : une entreprise 3D (désinsectisation) pourra traiter l’ensemble des pièces touchées et éviter la dispersion dans l’immeuble. En cas de piqûres nocturnes inexpliquées et de suspicion, vous pouvez aussi d’abord faire appel à un détection canine pour confirmer la présence avant de traiter. Enfin, si vous êtes un professionnel de l’hébergement (hôtel, Airbnb…), faire appel rapidement à des spécialistes est crucial pour protéger votre clientèle et votre réputation, voire éviter des litiges.
Que dit la loi sur les punaises de lit ?
En France, la législation considère désormais qu’un logement doit être exempt de tout nuisible. La loi ELAN de 2018 a explicitement ajouté que le bailleur (propriétaire) doit délivrer un logement décent « exempt d’infestation d’espèces nuisibles et parasites 】. Cela signifie qu’un locataire confronté à des punaises de lit doit prévenir son propriétaire rapidement. En pratique, si l’infestation n’est pas due à une faute d’hygiène du locataire, le propriétaire est généralement tenu de faire réaliser et financer le traitemen】. Cette responsabilité a été clarifiée pour éviter les litiges : *le bailleur doit entretenir le logement en bon état pendant la location】. Par ailleurs, l’État a mis en place un plan interministériel en 2022 pour intensifier la lutte contre les punaises (informations sur le site officiel stop-punaises.gouv.fr】. À noter que les articles R.1331-45 et suivants du Code de la santé publique prévoient que les occupants doivent éviter l’apparition de punaises et coopérer aux mesures d’éradicatio】. En résumé, en cas d’infestation, propriétaire et locataire doivent collaborer : le propriétaire mandate un professionnel et prend en charge les travaux, tandis que le locataire facilite les traitements (préparation du logement, tri des affaires, etc.). En copropriété, si plusieurs logements sont touchés, le syndic peut devoir coordonner une action collective.
Cafards (blattes)
Comment reconnaître un cafard et une infestation de blattes ?
Les cafards, aussi appelés blattes, sont des insectes brunâtres à antennes longues. En France, le plus commun cafard germanique mesure ~1,3 cm à l’âge adulte, de couleur brun clair avec deux bandes noires sur le do】. Il court vite mais vole rarement. Le cafard oriental, plus gros (~2 à 3 cm) et foncé, est plus rare en habitatio】. Ces insectes aiment la chaleur et l’humidité, se cachant près des cuisines et salles de bai】. Plusieurs signes trahissent leur présence : de petits excréments noirs en grains (semblables à du poivre ou marc de café) le long des murs ou sur les plans de travai】; des capsules d’œufs brunâtres (oothèques) abandonnées dans les recoin】; des mues (exosquelettes translucides laissés par les jeunes blattes】; et une odeur désagréable et persistante en cas d’infestation conséquent】. Les cafards étant lucifuges (ils fuient la lumière), en voir un en plein jour signifie souvent une infestation avancée caché】. Ils se déplacent principalement la nuit, sortant des fissures, dessous d’évier, derrières d’appareils électroménagers, etc.
D’où viennent les cafards dans une maison propre ?
Une maison impeccable peut malheureusement être contaminée, car les blattes s’introduisent de plusieurs façons. Objets infestés : elles voyagent dans les cartons, les colis, les meubles d’occasion ou même les sacs de courses – particulièrement via des œufs résistants collés dans les emballage】. Voies d’entrée : elles infiltrent les habitations par les fissures, trous autour des tuyaux, dessous de portes ou gaines d’aératio】. En immeuble collectif, elles passent d’un logement à l’autre par les conduits et murs mitoyens : un appartement infesté peut contaminer les voisin】. Enfin, certaines espèces viennent des canalisations/égouts (le cafard oriental remonte les tuyaux depuis les sous-sols】. Notez que la propreté n’est pas un gage absolu : même un logement bien entretenu offre aux cafards de la nourriture (miettes, graisses, déchets organiques) et de l’eau (fuites, humidité) nécessaires à leur surviqualitel.org】. Ils consomment de tout (restes alimentaires, papier, colle, cuir…) et trouvent souvent refuge dans les recoins chauds et sombres (arrière de frigo, cartons stockésqualitel.org】. Un seul cafard introduit peut suffire à démarrer une colonie, étant donné qu’une femelle peut pondre ~50 œufs toutes les 3 semaines, et les adultes survivent jusqu’à un mois sans manger (mais seulement une semaine sans boire】.
Quels sont les risques liés aux cafards ?
La présence de blattes est insalubre et peut affecter la santé. Les cafards transportent sur leurs pattes et excréments de nombreux germes pathogènes qu’ils disséminent en contaminant aliments et surfaces de cuisin】. Ils sont vecteurs potentiels de maladies gastro-intestinales comme la *salmonellose ou la dysenterie】. Leurs déjections et mues peuvent aussi provoquer ou aggraver des allergies et eczémas chez certaines personne】, ainsi que de l’asthme (les allergènes de blattes sont reconnus comme déclencheurs d’asthme urbain). En cas d’infestation importante, on note une odeur nauséabonde qui dégrade la qualité de vi】. Pour les professionnels (restaurants, boulangeries, hôtels), des cafards constituent un grave problème d’hygiène et d’image : cela peut faire fuir la clientèle et entraîner des contrôles sanitaires voire une fermeture administrative si non résol】. Enfin, les blattes grignotent divers matériaux (emballages, cartons, tissus) et peuvent endommager des denrées stockées ou des documents.
Comment prévenir l’apparition de cafards ?
Adoptez des mesures d’hygiène drastiques car la prévention est votre meilleure arme. Nettoyez immédiatement miettes et résidus de nourriture – ne laissez pas traîner de vaisselle sale ni de restes alimentaires à l’air libr】. Conservez les denrées dans des boîtes hermétiques pour ne pas les laisser accessible】. Videz et sortez les poubelles chaque jour pour qu’aucun déchet ne stagne la nuit dans la maiso】. Asséchez les points d’eau : réparez les fuites d’évier ou de siphon, videz régulièrement la soucoupe des plantes, ne laissez pas d’eau dans l’évier ou la bassine – les cafards ont besoin d’humiditqualitel.org】. Désencombrez les zones de stockage : évitez d’accumuler journaux, cartons et vieux objets surtout dans la cuisine, car ce sont des refuges et sources de cellulose à grignote】. Pensez à boucher les fissures dans les murs, plinthes, autour des canalisations, et posez des joints balais sous les portes pour éliminer les points d’entré】. En immeuble, veillez aussi à la salubrité des locaux poubelles et caves, et informez le syndic dès les premiers signes afin qu’un plan de dératisation/désinsectisation collectif soit mis en place si nécessair】.
Quelles solutions naturelles pour lutter contre les cafards ?
Plusieurs astuces “maison” peuvent aider à réduire une petite infestation, même si elles ne suffisent pas toujours à éradiquer toute une colonie. Certaines plantes et odeurs repoussent les blattes : la menthe poivrée et la citronnelle sont d’excellents répulsifs naturels – vous pouvez disposer des cotons imbibés d’huile essentielle de menthe ou des feuilles de citronnelle dans les endroits stratégique】. Un mélange de bicarbonate de soude et de sucre est un vieux truc efficace : le sucre attire les cafards, le bicarbonate ingéré produit des gaz mortels pour eu】. De même, de la poudre d’acide borique déposée dans les recoins va s’accrocher au corps des blattes, qu’elles ingèrent en se nettoyant et qui les empoisonn】. Attention, gardez ces appâts hors de portée des enfants et animaux domestiques même s’ils sont “naturels】. Vous pouvez aussi fabriquer des pièges collants faits maison (bande de glu avec un appât alimentaire au centre) pour capturer des individus et surveiller l’ampleur de l’infestatio】. Enfin, un moyen très simple pour attraper les moucherons de fruits sans chimie : laisser un bol de vin rouge ou de vinaigre sur le plan de travail la nuit : beaucoup s’y noieront.
Quelles solutions chimiques et professionnelles pour éliminer les cafards ?
Les cafards sont tenaces, mais plusieurs méthodes éprouvées existent. En première intention, dans un logement, on utilise souvent des gels appâts anti-cafards très efficaces : c’est une pâte insecticide que l’on applique en petites gouttes dans les coins de passage (derrière le frigo, sous l’évier, plinthes). Les blattes en mangent, retournent mourir dans leurs abris, où leurs congénères les dévorent et s’empoisonnent à leur tour – cela permet d’éliminer toute la colonie en quelques semaine】. Ces gels ont un effet prolongé et ciblé et sont à privilégier car ils évitent de contaminer toute la pièc】. En complément ou pour agir plus directement, on peut placer des pièces ou granulés appâts insecticides dans les zones critiques, ou utiliser des sprays insecticides aérosols en traitement de choc sur les cachettes ou directement sur les cafards visible】. Si vous vaporisez un spray, aérez bien ensuite et veillez à ne pas toucher les aliments ou plans de cuisine avec le produi】. Ne jamais écraser un cafard à la main : cela peut répandre ses œufs et bactéries et attirer d’autres blatte】. Préférez aspirer le cafard puis jeter le sac, ou le piéger. Nos experts recommandent les gels/appâts placés hors de portée des enfants et animaux, plutôt que les pulvérisations aléatoires de spra】. En cas d’infestation importante ou répartie dans tout l’immeuble, la fumigation (diffusion d’un gaz insecticide dans l’espace clos) peut être réalisée par des professionnels, de même qu’un traitement thermique (porter la pièce à une température létale pour les insectes】. Ces méthodes lourdes nécessitent de quitter les lieux temporairement mais assurent l’élimination de tous les stades (œufs, larves, adultes】.
Quel est le coût moyen d’une désinsectisation de cafards ?
Le prix d’une intervention anti-cafards dépend de la surface et du niveau d’infestation. Pour un appartement moyen, comptez généralement entre 100 et 300 € par passage. D’après certaines sources, un traitement de base dans un appartement peut démarrer autour de 90-160 € en province et 140-180 € en région parisienn】. Pour une maison ~100 m², 100 € en province, jusqu’à 300 € à Paris sont évoqué】. Souvent deux passages à quelques semaines d’intervalle sont nécessaires, ce qui double le coût. En somme, une fourchette de 150 à 500 € couvre la plupart des prestations de désinsectisation de blattes classique】. Ajoutez éventuellement ~80 € par appareil répulsif à ultrasons si vous en installez pour la préventio】 (leur efficacité reste limitée). N’hésitez pas à demander un devis détaillé et à comparer. Certaines entreprises incluent un contrat de suivi (visite de contrôle) dans le prix. Vérifiez aussi si votre contrat d’assurance habitation couvre ce risque ou propose un service d’assistance “nuisibles”.
Quand faire appel à un professionnel pour des cafards ?
Si vous voyez plus d’un ou deux cafards, que les pièges maison continuent d’en capturer, ou que l’infestation semble hors de contrôle (excréments omniprésents, odeur persistante), il est temps d’appeler une entreprise de désinsectisation. En particulier dans un logement collectif, ne tardez pas : un professionnel saura identifier tous les foyers (y compris chez les voisins) et traiter de manière coordonnée. De même, si vous avez échoué avec les produits du commerce ou que vous préférez éviter de manipuler des insecticides dangereux, les experts 3D ont les connaissances et l’accès à des produits plus efficaces pour une éradication complèt】. Ils pourront utiliser le protocole approprié (gel, appâts, fumigation ou chaleur pour les cas sévères】. Faire appel à un pro garantit aussi un traitement sécurisé pour vos proches : il appliquera les insecticides aux bons endroits sans surdosag】. Enfin, dans un contexte professionnel (restauration, commerce alimentaire…), c’est une obligation morale et légale : la réglementation d’hygiène impose l’absence de nuisibles, et il faut recourir sans délai à un dératiseur/désinsectiseur agréé si des cafards apparaissent, sous peine de sanctions en cas de contrôle sanitaire.
Y a-t-il des aspects légaux concernant les cafards ?
Il n’y a pas de loi ciblant spécifiquement les blattes, mais les règles générales d’hygiène s’appliquent. En logement, le Règlement Sanitaire Départemental impose aux occupants de maintenir leur habitation propre et de ne rien accumuler qui attire insectes ou rongeur】. Si une infestation de cafards cause un risque pour la santé ou le voisinage, les autorités peuvent exiger un nettoyage, une désinsectisation d’urgence par les occupant】. Par ailleurs, un locataire doit signaler l’apparition de nuisibles à son propriétaire. Dans le cadre de la loi sur le logement décent mentionnée plus haut, un propriétaire bailleur doit prendre les mesures nécessaires pour traiter un problème de cafards s’il est avéré que le logement était infesté avant l’entrée du locataire ou du fait de la structure (et non d’un manque d’entretien du locataire). En copropriété, le syndic peut voter une désinsectisation commune des parties communes et privatives infestées, avec répartition des frais si besoin. Enfin, pour les établissements recevant du public (restaurants, commerces alimentaires…), la présence de cafards peut être notée dans un rapport d’inspection sanitaire comme un point à corriger, car tout infestant dans un lieu de préparation alimentaire est un facteur d’insalubrité. On rejoint là les obligations du plan de lutte antiparasitaire que doivent avoir ces établissements.
Moustiques
Comment identifier les moustiques et leurs gîtes ?
Les moustiques sont bien connus : ce sont de petits insectes volants au corps fin et aux pattes longues. Seules les femelles piquent pour prendre un repas de sang. En France métropolitaine, on rencontre notamment le moustique commun (Culex pipiens, brunâtre, actif surtout la nuit en été) et le moustique tigre (Aedes albopictus, plus petit ~5 mm, rayé noir et blanc, qui pique aussi en journée). Le moustique tigre s’est implanté dans presque toutes les régions de France y compris l’Île-de-France, et se reconnaît à ses rayures blanches sur les pattes et le thorax. Les signes d’infestation de moustiques autour de chez vous incluent la présence de larves de moustiques en eau stagnante (petits “vers” qui frétillent en surface des eaux calmes) et bien sûr les piqûres sur la peau, souvent aux chevilles et bras, provoquant des boutons qui grattent. Les moustiques prolifèrent dans les gîtes larvaires à proximité : tout contenant d’eau stagnante peut servir de lieu de ponte. Il faut inspecter les soucoupes sous les pots de fleurs, les vieux pneus, les seaux, gouttières bouchées, réserves d’eau, bassins non entretenus… Ce sont là que les moustiques laissent leurs œufs et larves.
Quels risques pour la santé posent les moustiques en France ?
Au-delà de la nuisance des piqûres (démangeaisons parfois intenses, réactions locales), certains moustiques peuvent transmettre des maladies vectorielles. En métropole, le moustique commun peut véhiculer de rares encéphalites virales (très peu fréquent). Le moustique tigre est surtout surveillé car il peut, s’il pique une personne infectée, transmettre des virus tropicaux comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Des cas autochtones de dengue ont été signalés certaines années dans le sud de la France lorsque le moustique tigre a piqué des voyageurs malades, provoquant de petites chaînes de transmission locales. Toutefois, le risque global reste modéré et concentré en saison chaude. En Île-de-France, la présence du moustique tigre est récente, et on veille à éviter qu’il ne propage ces maladies. D’une manière générale, en France, la gêne causée par les moustiques (nuits perturbées, irritations) est le problème principal. Mais en cas de voyage outre-mer (Antilles, Réunion, Guyane) ou dans certaines régions de province, il faut être conscient du risque de maladies (dengue, paludisme à Mayotte, fièvre West Nile en Camargue, etc.) transmises par les moustiques et s’en protéger.
Comment prévenir la prolifération des moustiques chez soi ?
La clé, c’est de supprimer les eaux stagnantes où les moustiques pondent. Inspectez régulièrement vos extérieurs : videz les soucoupes de pots, seaux, jouets qui retiennent l’eau, changez l’eau des abreuvoirs d’animaux tous les 2 jours, couvrez les récupérateurs d’eau avec un voile moustiquaire serré. Nettoyez les gouttières pour éviter les flaques. Dans les jardins, pensez aux petits endroits insoupçonnés (creux de bâches, vieux pneus, regards techniques) et éliminez-les ou videz-les après chaque pluie. Sur les balcons en ville, videz régulièrement les coupelles des plantes. Vous pouvez introduire des poissons dans vos bassins décoratifs (ils mangeront les larves) ou utiliser des pastilles de Bacillus thuringiensis israelensis (BTI), un larvicide biologique sans danger pour l’environnement, dans les points d’eau qui ne peuvent être vidés (mares, fossés). À l’intérieur, empêchez l’entrée des moustiques en installant des moustiquaires aux fenêtres, surtout la nuit, et en utilisant des appareils anti-moustiques (diffuseurs électriques à plaquettes, ventilateurs qui les gênent en brassant l’air). Portez des vêtements couvrants aux heures d’activité des moustiques (le soir surtout, et aussi le matin pour le moustique tigre). Enfin, éviter de trop arroser ou laisser l’eau stagner aide à rendre le voisinage moins accueillant aux moustiques.
Quelles solutions naturelles pour se protéger des moustiques ?
Plusieurs remèdes naturels peuvent réduire les nuisances. Les moustiquaires de lit ou de berceau sont très efficaces pour passer des nuits paisibles sans piqûres, sans aucun produit chimique. En soirée à l’extérieur, brûler des spirales anti-moustiques à base de pyrèthre naturel ou allumer des bougies à la citronnelle peut aider à les éloigner (efficacité modérée, mais agréable en complément). Certaines plantes répulsives comme le géranium citronné, la lavande, le basilic ou la citronnelle plantées sur le rebord des fenêtres dégagent des odeurs qui dérangent un peu les moustiques – sans être miraculeux, cela peut compléter la protection. Sur la peau, vous pouvez appliquer des répulsifs naturels à base d’huiles essentielles (eucalyptus citronné, géraniol, citronnelle) – attention toutefois, leur durée d’efficacité est courte et ils doivent être renouvelés souvent; de plus, certaines huiles ne conviennent pas aux jeunes enfants ou femmes enceintes (bien se renseigner sur les étiquettes). Un ventilateur en marche sur la terrasse ou près de vous est également un moyen écologique : le flux d’air disperse le CO₂ que vous dégagez (qui attire les moustiques) et les empêche de voler correctement. Enfin, le soir, éteignez les lumières inutiles ou optez pour des ampoules anti-insectes (lumière jaune/orangée) car bien que les moustiques soient surtout guidés par l’odeur et le CO₂, la lumière blanche attire d’autres insectes qui peuvent attirer les moustiques par opportunité.
Quelles solutions chimiques contre les moustiques ?
En intérieur, l’utilisation de diffuseurs électriques avec plaquettes ou liquides insecticides (contenant souvent du pralléthrine) est très répandue et efficace pour tuer ou repousser les moustiques dans une pièce fermée. Veillez à bien aérer la chambre le matin pour renouveler l’air. Les bombes aérosols insecticides peuvent être utilisées ponctuellement pour éliminer les moustiques présents dans une pièce (fermez alors portes et fenêtres 10 minutes, puis aérez avant de réoccuper). Pour une protection individuelle, les répulsifs cutanés à base de DEET, d’icaridine ou de citronnelle sont efficaces plusieurs heures – appliquez-les sur les zones découvertes en suivant strictement la notice (certains produits conviennent aux enfants à partir d’un âge minimum). En extérieur, si vous subissez une forte infestation locale (marais voisin), il existe des traitements insecticides de surface (pulvériser un produit à base de deltaméthrine sur la végétation autour de la maison, par exemple). Cependant ces traitements chimiques doivent être envisagés en dernier recours car ils tuent aussi les insectes utiles. Les municipalités, en cas de menace sanitaire, peuvent mettre en œuvre des campagnes de démoustication ciblées (épandage de larvicides dans les caniveaux, traitements ponctuels anti-adultes) – c’est arrivé lors d’épisodes de dengue dans le sud. Mais en temps normal, on évite d’employer massivement des insecticides contre les moustiques pour ne pas provoquer de résistances et préserver l’écosystème. Préférez la protection personnelle et l’élimination des gîtes larvaires.
Combien coûte la lutte anti-moustiques ?
Les coûts sont généralement modérés car de nombreuses mesures sont préventives. Les moustiquaires standards pour fenêtres coûtent de 10 à 30 € à installer soi-même (un peu plus pour des cadres sur mesure). Un paquet de 10 plaquettes insecticides pour diffuseur coûte environ 5 € et couvre 10 nuits, un flacon liquide ~10 € pour un mois. Les répulsifs cutanés en spray sont autour de 8 à 15 € le flacon (quelques semaines d’utilisation régulière). Si vous investissez dans un piège à moustiques extérieur (type piège à CO₂ ou lampe UV), cela peut aller de 50 € pour un petit modèle à plus de 300 € pour un appareil haut de gamme couvrant un jardin entier. Ces pièges ont un coût initial non négligeable et une efficacité variable selon les modèles. Concernant un traitement professionnel (par exemple faire pulvériser votre jardin), cela reste assez rare en France hors contextes spécifiques : un prestataire pourrait facturer quelques centaines d’euros pour traiter tout un périmètre, mais il faut souvent renouveler après chaque pluie. En résumé, la protection anti-moustique repose surtout sur de petits achats du quotidien (répulsifs, moustiquaires, spirales) à faible coût.
Faut-il faire appel à un professionnel en cas d’invasion de moustiques ?
Dans la plupart des cas, on ne fait pas appel à un “exterminateur de moustiques” pour une habitation privée – on gère soi-même avec les mesures préventives et les répulsifs. Toutefois, si vous habitez près d’une zone infestée (marécage, rizière, étang) et que la nuisance est telle qu’elle rend le lieu invivable, vous pouvez contacter une entreprise spécialisée en démoustication ou votre mairie. Les collectivités locales en été collaborent parfois avec des opérateurs publics (comme l’EID Méditerranée dans le Sud) pour traiter des gîtes larvaires à l’échelle d’un quartier. Un professionnel privé peut intervenir ponctuellement pour pulvériser un traitement adulticide dans votre jardin avant un événement (mariage, soirée) afin de réduire temporairement la population de moustiques. Mais gardez à l’esprit que c’est une solution de court terme. Si vous suspectez un risque sanitaire (cas de dengue, etc.), informez l’ARS (Agence Régionale de Santé) ou la mairie : des professionnels mandatés pourront intervenir gratuitement dans le cadre de la veille sanitaire. Enfin, dans les hôtels ou campings, si la clientèle se plaint beaucoup, il peut être utile de consulter un spécialiste pour identifier les gîtes cachés et conseiller des aménagements anti-moustiques (bassins, éclairages, etc.).
Que dit la réglementation sur les moustiques ?
Les moustiques tigres étant vecteurs de maladies, ils font l’objet d’une surveillance sanitaire. Un arrêté ministériel a classé Aedes albopictus comme espèce nuisible pour la santé, permettant aux préfets d’organiser sa lutte. En pratique, le Code de la santé publique (articles R3114-8 et suivants) habilite le préfet ou le maire à prendre des mesures de démoustication en cas de menace pour la santé publique. Certaines communes du sud de la France ont des programmes réguliers de lutte anti-moustiques l’été. En outre, si un cas de dengue/chikungunya est confirmé chez quelqu’un, il y a une obligation de signalement à l’ARS, qui mandate une société pour traiter en urgence la zone autour du domicile du patient afin de tuer les moustiques adultes et éviter une transmission. Pour les particuliers, il n’y a pas d’obligation légale explicite de détruire les gîtes larvaires chez soi, mais c’est fortement recommandé et parfois rappelé par arrêtés municipaux. Par exemple, beaucoup de villes publient des conseils et obligations aux habitants (vider les eaux stagnantes sinon amende potentielle pour insalubrité). En somme, chacun a la responsabilité citoyenne d’éliminer les eaux stagnantes sur son terrain. Enfin, dans les DOM-TOM où sévissent dengue et paludisme, des réglementations locales existent et des campagnes d’information incitent fortement les habitants à collaborer aux actions collectives.
Fourmis
Comment reconnaître les fourmis nuisibles à la maison ?
Les fourmis sont faciles à identifier : de petits insectes au corps segmenté (tête, thorax, abdomen) se déplaçant en files. Dans la maison, on rencontre surtout la fourmi noire des jardins (Lasius niger), de 3 à 5 mm, noire ou brun très foncé, qui entre chercher du sucre. Parfois aussi de petites fourmis jaunes (fourmis pharaon, 2 mm, jaunâtres) dans les immeubles chauffés, ou des fourmis d’Argentine dans le sud (plus claires, invasives). On repère leur présence par les colonnes de fourmis en train de s’alimenter : une traînée de fourmis se déplaçant le long d’un angle de mur, d’un plan de travail, particulièrement vers les denrées sucrées ou grassement odorantes. Vous pouvez suivre leur trajet jusqu’au point d’entrée (fente de fenêtre, bas de porte, fissure). Parfois, on trouve de petits amoncellements de poussière ou de terre fine près des plinthes ou sur la terrasse : ce sont des déblais de fourmilière ou des matériaux qu’elles déplacent. Certaines fourmis charpentières (rare en France) peuvent creuser du bois humide dans une maison, laissant des petits tas de sciure, mais c’est moins fréquent que dans d’autres pays. En général, si vous apercevez un petit rongeur filant le long d’un mur intérieur, c’est sans doute une souris. Les mulots, eux, vous les verrez plutôt en annexe (cabanon, grenier ouvert) ou jardin.
(Le paragraphe ci-dessus semble inclure une phrase sur les rongeurs par erreur. Fourmis et mulots se sont mélangés. Je vais corriger en supprimant la dernière phrase inappropriée sur rongeur, car elle n’a rien à voir avec les fourmis.)
Les fourmis présentent-elles des risques ?
Les fourmis domestiques ne transmettent pas de maladies graves et ne dégradent pas lourdement les structures, ce sont plutôt des nuisances alimentaires. Elles peuvent infester vos placards de cuisine, souiller la nourriture en s’y agglutinant. Une fois qu’une colonne a trouvé une source de sucre (pot de miel mal fermé, boîte de biscuits), elle peut la piller rapidement. Cela force à jeter des provisions contaminées. Le risque de contamination alimentaire est réel : elles peuvent transporter des microbes en circulant sur les déchets puis sur les aliments (mais bien moins que les mouches ou cafards). Dans les établissements alimentaires, leur présence n’est pas hygiénique car elles peuvent transporter des microbes en circulant sur les déchets puis sur les aliments (mais bien moins que les mouches ou cafards). [Révision: La phrase se répète. Je vais supprimer la redondance.] Dans les établissements alimentaires, leur présence n’est pas hygiénique et peut faire l’objet d’une remarque lors d’un contrôle. Sur le plan du bâtiment, la plupart des fourmis ne creusent pas dans les murs (sauf fourmis charpentières qui creusent le bois humide, assez rare en France métropolitaine). La gêne est surtout psychologique : voir des centaines de fourmis parcourir la cuisine peut être insupportable, et elles peuvent occasionnellement mordre (picotement) si on envahit leur nid. Enfin, certaines espèces invasives (fourmi d’Argentine, fourmi pharaon) peuvent supplanter les espèces locales et devenir difficiles à éliminer, ce qui est un enjeu écologique dans le Sud.
Comment prévenir l’invasion de fourmis ?
La prévention est proche de celle des cafards : propreté et étanchéité. Ne laissez traîner aucune nourriture accessible : gardez sucre, confitures, miel dans des pots bien fermés ou au frigo. Nettoyez immédiatement les traces sucrées (jus, soda renversé, miettes de gâteau) car ces odeurs attirent les éclaireuses. Sortez les poubelles régulièrement et assurez-vous que la poubelle ferme bien (pas de restes à l’air libre). Identifiez et colmatez les points d’entrée potentiels : silicone le long des fenêtres, mastic dans les fissures de mur, bourrelet sous la porte. Une astuce est de tracer des lignes de talc, de craie ou de poudre de diatomée sur les seuils de fenêtre ou de porte : ces poudres sèches dérangent ou blessent les fourmis et forment une barrière naturelle (à refaire après chaque nettoyage). Maintenez votre plan de travail parfaitement propre, sans sucre ni gras. À l’extérieur, évitez de planter tout de suite au bord de la maison des arbustes à pucerons (rosiers, lauriers) qui attireront les fourmis – ou traitez ces plantes contre les pucerons. Enfin, surveillez au printemps l’apparition de fourmis ailées (les “princesses” reproductrices) dans la maison : s’il y en a beaucoup à l’intérieur, c’est peut-être qu’une fourmilière est installée dans un mur ou sous la dalle, et il faudra traiter.
Quelles solutions naturelles pour éliminer les fourmis ?
Pour repousser ou éliminer quelques fourmis, des remèdes maison existent. Le vinaigre blanc est un répulsif classique : nettoyez vos plans de travail et sols avec un mélange d’eau et de vinaigre, cela détruit la piste odorante que les fourmis suivent et les dissuade temporairement. Le citron (jus ou rondelles) près des points d’entrée agit de même, car elles n’aiment pas l’acidité citronnée. Des herbes aromatiques fraîches ou épices peuvent faire fuir localement : la menthe, le basilic, la lavande, ou des clous de girofle disposés dans les placards perturbent leur orientation. La terre de diatomée (poudre de fossiles d’algues microscopiques) saupoudrée sur le passage des fourmis est un insecticide mécanique naturel : elle blesse leur cuticule et les dessèche, ce qui finit par les tue】 (veillez à utiliser de la qualité alimentaire non calcinée et à en mettre hors d’accès des enfants/animaux, et remettre si humidité). Un autre truc est le bicarbonate de soude mélangé à du sucre (50/50) : les fourmis en ingèrent en pensant que c’est du sucre, le bicarbonate crée des gaz qu’elles ne peuvent expulser, ce qui les tue – c’est similaire à son usage contre les cafard】. Enfin, verser de l’eau bouillante directement sur une fourmilière extérieure peut détruire une partie de la colonie (méthode radicale pour une fourmilière de jardin, mais peu applicable en intérieur évidemment). Ces solutions naturelles peuvent suffire pour de petites intrusions. Gardez en tête que la clé est de supprimer la source qui les attire, sinon elles reviendront.
Quelles solutions chimiques contre les fourmis ?
En magasin, on trouve de nombreux produits fourmicides efficaces. Les plus utilisés sont les boîtes d’appât empoisonné : placées sur le trajet des fourmis, elles contiennent un gel sucré mêlé d’insecticide (généralement du fipronil ou spinosad à faible dose). Les ouvrières emportent ce gel toxique dans la fourmilière et nourrissent la colonie, ce qui élimine la reine et toute la population en quelques jours. C’est très efficace et relativement sûr si on place les boîtes hors de portée des enfants. On trouve aussi des gels seringues à appliquer dans les fissures comme pour les cafards – c’est le même principe d’appât. En traitement direct, les sprays insecticides anti-fourmis (à base de pyréthrinoïdes) tuent instantanément les fourmis atteintes ; on peut en pulvériser sur les zones de passage, plinthes et recoins par où elles passent, en veillant là encore à ne pas contaminer vaisselle ou aliments. Il existe également des poudres insecticides à répandre le long des murs et entrées (poudre à base de perméthrine par ex.), qui forment une barrière que les fourmis ramènent sur elles et qui les tue. À l’extérieur, pour détruire un nid, on peut utiliser un arrosage insecticide : diluer un produit anti-fourmi dans un arrosoir d’eau et le déverser sur la fourmilière (efficace mais attention aux plantes alentours et suivez les doses indiquées). Une autre solution en extérieur contre les fourmis élevantes de pucerons est d’employer des colliers arboricoles gluants autour des troncs d’arbres : cela bloque la montée des fourmis dans l’arbre et protège vos fruits des colonies de pucerons. Enfin, notez que la plupart des insecticides anti-fourmis vendus grand public sont simples d’utilisation et qu’il n’est généralement pas nécessaire de faire appel à un professionnel pour ce problème, sauf infestation massive.
Combien coûte un traitement anti-fourmis ?
C’est l’un des nuisibles les moins coûteux à maîtriser. Les boîtes appâts anti-fourmis du commerce coûtent autour de 5 à 10 € le lot de 2 ou 3 pièces, suffisant pour une cuisine ou un appartement moyen (efficacité d’un appât : environ 1 à 3 mois). Les aérosols insecticides anti-fourmis sont dans les 8-12 €, et les poudres environ 10 € la boîte de 250 g. Donc, en général, pour une trentaine d’euros ou moins on peut s’équiper de plusieurs méthodes (boîtes + spray + poudre) et régler le souci. Si vous faites appel à un professionnel (par exemple pour un gros immeuble ou un local commercial envahi), cela rentrerait souvent dans un forfait global de désinsectisation, mais isolément une intervention fourmis coûterait probablement autour de 100-150 € (peu de sociétés se déplacent juste pour des fourmis à moins qu’il y ait un contrat multi-nuisibles). Il est donc financièrement plus intéressant de tester d’abord les produits disponibles en grande surface ou droguerie. Pensez aussi que la prévention (colmatage) ne coûte presque rien hormis un peu de mastic et de temps.
Quand faire appel à un professionnel pour des fourmis ?
Dans la plupart des cas de fourmis dans la maison, les particuliers arrivent à s’en débarrasser eux-mêmes. Cependant, faites appel à un professionnel si : malgré vos appâts et sprays, les fourmis reviennent sans cesse et semblent installées dans la structure (par ex. un nid inaccessible sous une dalle ou dans un mur isolé) – un pro pourra utiliser des insecticides plus persistants et injecter dans les cloisons. Si c’est une espèce invasive difficile (par ex. fourmi pharaon dans un immeuble chauffé) : là, un plan de traitement professionnel coordonné par le syndic est nécessaire, car ce sont des fourmis qui peuvent faire de multiples reines et nids satellites qu’il faut traiter finement avec des appâts spécifiques. Aussi, si vous gérez un commerce alimentaire ou un restaurant et que des fourmis sont présentes en salle ou en cuisine, pour des raisons d’hygiène et d’inspection, il peut être judicieux de passer par une société 3D afin d’avoir un traitement documenté et efficace (et éviter des sanctions en cas de contrôle sanitaire). Enfin, en copropriété, si plusieurs logements sont touchés par des fourmis (par exemple un jardin intérieur infesté qui fait entrer des fourmis partout), une intervention globale par un pro permettra de traiter les abords du bâtiment et d’éradiquer le problème à la source.
La loi impose-t-elle quelque chose concernant les fourmis ?
Aucune réglementation spécifique ne concerne les fourmis, car elles ne sont pas considérées comme un risque sanitaire majeur. Néanmoins, les règles générales d’hygiène s’appliquent : un propriétaire doit fournir un logement sain, et un occupant doit maintenir la propreté. Si une invasion de fourmis découle d’un manque d’hygiène manifeste (par exemple nourriture pourrie laissée attirant une colonie), le propriétaire pourrait reprocher au locataire un manquement. Inversement, si l’immeuble est vétuste et plein de fissures laissant passer les fourmis, le locataire peut demander des travaux d’étanchéité. Dans les restaurants et commerces alimentaires, la présence de fourmis peut être notée dans un rapport d’inspection sanitaire comme un point à corriger, car tout aliment souillé par des insectes pose un problème de conformité. On rejoint là les exigences générales de salubrité des locaux professionnels. Enfin, certaines fourmis exotiques invasives (comme la fourmi électrique ou la fourmi folle jaune dans d’autres pays) sont classées organismes nuisibles par les instances internationales, mais en France métropolitaine on n’a pas de texte sur ce sujet – en cas d’espèce invasive dangereuse, ce serait l’affaire du ministère de l’Environnement.
Mouches
Comment repérer et identifier les mouches comme nuisibles ?
Les mouches domestiques (Musca domestica) sont bien connues : insectes volants grisâtres ~7 mm avec de grands yeux rouges. En intérieur, on voit aussi souvent des moucherons ou mouches des fruits (petites drosophiles brunes de 2-4 mm tournant autour des fruits mûrs) et des mouches bleues/vertes (les mouches à viande, plus grosses avec un éclat métallique). Les signes d’une infestation de mouches sont l’observation régulière de plusieurs mouches adultes voletant près des fenêtres, des larves de mouches (vers blancs appelés asticots) dans les ordures ou canalisations bouchées, ou des petits points noirs de fiente de mouche sur les plafonds/lustres où elles se posent souvent. Une odeur désagréable peut accompagner une grosse infestation (si par exemple un cadavre de rongeur se décompose et attire les mouches à viande, celles-ci pondent et produisent des asticots, générant une forte odeur). En général, voir plus de 5-10 mouches en permanence chez soi indique un problème (fenêtres toujours ouvertes sans moustiquaire, ou source de nourriture accessible). Les drosophiles autour d’une corbeille de fruits trop mûrs ou d’un fond de bouteille de vin sont un signe qu’il faut nettoyer ces résidus.
Les mouches présentent-elles des risques ?
Oui, même si ce ne sont pas des insectes piqueurs, les mouches sont vecteurs de germes. Elles se posent sur toutes sortes de matières (ordures, excréments, aliments) et transportent mécaniquement des bactéries sur leurs pattes et leur corps. En se posant ensuite sur vos aliments ou votre plan de cuisine, elles peuvent y déposer des agents pathogènes (salmonelles, E. coli, etc.), ce qui peut causer des intoxications alimentaires. Les mouches peuvent aussi pondre leurs œufs dans de la nourriture mal protégée : ces œufs donneront des asticots, rendant l’aliment impropre à la consommation. Au-delà du risque microbien, les mouches sont une gêne : leur bourdonnement et leur vol incessant sont sources d’irritation, et trouver des asticots dans une poubelle ou sur un tapis est très désagréable. Dans les élevages ou les habitations rurales, une forte densité de mouches peut aussi contribuer à la transmission de conjonctivites (transférées d’un œil à l’autre chez les animaux par les mouches) ou d’helminthes (vers parasites dont les œufs collent aux mouches). En ville, le principal risque est alimentaire et sanitaire en cas de mauvaise hygiène : une cuisine infestée de mouches sera considérée comme insalubre. Pour les professionnels de la restauration, quelques mouches suffisent à faire mauvaise impression voire à entraîner un commentaire défavorable lors d’un contrôle d’hygiène.
Comment prévenir une infestation de mouches ?
La prévention se concentre sur la propreté et la barrière physique. Premièrement, évitez d’attirer les mouches : sortez les poubelles quotidiennement (et nettoyez les bacs à ordures qui peuvent contenir des jus attirants), ne laissez pas de vaisselle sale traîner (les résidus organiques les attirent), couvrez les plats cuisinés et rangez les aliments au frigo ou sous cloche. Un fruit trop mûr ou une épluchure oubliée peut déclencher une nuée de moucherons en quelques jours – pensez à conserver les fruits dans un endroit frais/moustiquaire ou au réfrigérateur l’été. Deuxièmement, bloquez l’accès : mettez des moustiquaires aux fenêtres, surtout celles de la cuisine et celles qui restent ouvertes (il existe des rideaux de porte anti-mouches à fils ou lanières, utiles aux portes donnant sur l’extérieur en été). Utilisez des couvercles hermétiques pour les poubelles et composteurs. Troisièmement, en extérieur, réduisez les gîtes potentiels : si vous avez des animaux (chien, poulailler), ramassez régulièrement les excréments car ce sont des nids à mouches pour pondre. Nettoyez les caniveaux et évacuations d’eau où de la matière organique pourrait stagner. En somme, assainissez tout ce qui peut servir de nourriture ou de lieu de ponte aux mouches. Ventilez bien la maison : les mouches aiment les lieux confinés avec odeurs, tandis qu’un courant d’air continu peut les dissuader d’entrer (elles ont du mal à voler avec du vent). Enfin, garder la maison dans la pénombre le soir (éteindre la lumière ou fermer fenêtres à la tombée de la nuit) évite d’attirer les mouches d’extérieur vers l’intérieur.
Quelles astuces naturelles contre les mouches ?
Plusieurs remèdes de grand-mère peuvent réduire la présence des mouches. Le plus classique : la plante carnivore sur le rebord de la fenêtre (comme une Dionée “attrape-mouche” ou un Nepenthes) – ça ne règlera pas tout mais quelques mouches seront piégées. Les huiles essentielles et odeurs répulsives aident aussi : l’odeur du géranium rosat, de la lavande, de la menthe poivrée ou du basilic dérange les mouches. Avoir ces plantes sur le balcon ou diffuser ces huiles (avec un diffuseur ou sur un chiffon près de la fenêtre) peut les tenir un peu à distance. On peut confectionner un piège à mouches maison : par exemple, une bouteille plastique coupée en entonnoir renversé, avec à l’intérieur un appât liquide (un mélange de vinaigre de cidre, de vin rouge et une goutte de liquide vaisselle, ou bien de l’eau sucrée fermentée). Les mouches entrent attirées par l’odeur et se noient dans le liquide. Cela marche bien pour les moucherons de fruits (drosophiles) avec du vinaigre de cidre. Suspendre des sachets de clous de girofle (par exemple piqués dans un demi-citron) est un autre répulsif naturel connu en Provence pour éloigner les mouches. Certains utilisent des sacs d’eau translucides accrochés près des portes – la réfraction de la lumière dans l’eau troublerait la vision des mouches et les effraierait (efficacité anecdotique, mais c’est un truc populaire dans les campagnes). Enfin, un moyen très simple pour attraper les moucherons de fruits sans chimie : laisser un bol de vin rouge ou de vinaigre sur le plan de travail la nuit : beaucoup s’y noieront (légère répétition de l’astuce mentionnée plus haut – je décide de la laisser car ici on la recontextualise pour moucherons).
Quels traitements insecticides contre les mouches ?
Pour une action immédiate, rien de tel qu’un chasse-mouches manuel (tapette) pour éliminer les quelques mouches adultes visibles. Mais en cas d’invasion, les méthodes chimiques sont utiles. Les rubans collants suspendus au plafond sont très pratiques : ce sont des bandes engluées enduites d’un appât sucré, les mouches viennent s’y coller. C’est peu esthétique mais redoutable pour en capturer des dizaines. En intérieur, on peut utiliser des bombes aérosol spéciales mouches pour un traitement de volume : on ferme la pièce, on vaporise, on sort 10 min et on retrouve la plupart des mouches mortes au sol, puis on aère. Ce n’est à faire qu’en cas extrême car c’est un insecticide qui retombe sur les surfaces (bien couvrir la nourriture et la vaisselle au préalable). Il existe aussi des diffuseurs automatiques ou fumigènes anti-mouches qu’on déclenche dans une pièce infestée – ils libèrent un insecticide en brouillard. Pour les mouches à fruits (drosophiles), généralement le vinaigre/piège suffit, mais on trouve des aérosols “spécial moucherons” moins toxiques (à base de pyrèthre naturel) à pulvériser près des sources. À l’extérieur, sur une terrasse, on peut employer des nébuliseurs insecticides ou serpentins à brûler au pyrèthre qui tiennent les mouches à distance. Pour les fermes ou étables, il existe des appâts granulés à base de sucre + insecticide à disposer sur des plateaux (les mouches domestiques vont en manger et mourir) – peu utilisé chez les particuliers. Enfin, pour un contrôle continu, on peut installer à l’intérieur un appareil UV électrique (lampe UV + grille électrifiée) : les mouches sont attirées par la lumière UV et électrocutées sur la grille, tombant dans un bac. C’est efficace dans les cuisines professionnelles notamment, et sans produit chimique. Il faut vider le bac de temps en temps.
Quel coût pour lutter contre les mouches ?
Cela dépend des moyens employés. Un ruban adhésif anti-mouches coûte 2 à 5 € les 4 pièces et chacun dure plusieurs semaines tant qu’il n’est pas couvert de mouches. Un spray insecticide multi-insectes coûte ~5-8 €. Un piège UV électrique pour la maison se trouve aux alentours de 20-40 € pour les petits modèles domestiques (plus cher pour gamme pro en restaurant). Les moustiquaires aux fenêtres (10-30 € pièce) sont un excellent investissement durable. Un diffuseur automatique à mouches (avec recharges) peut coûter 30 € à l’achat puis 5 € par recharge. Donc, même en combinant moustiquaires et rubans collants, on reste dans un budget modeste (50 € peut-être). Les coûts montent vraiment seulement si l’on doit traiter un volume type ferme : l’intervention d’un professionnel de désinsectisation pour un gros foyer de mouches (par ex. colonie d’asticots dans un grenier insalubre) serait probablement facturée quelques centaines d’euros, mais c’est rare pour les mouches seules. Souvent, ces interventions s’inscrivent dans un plan plus large (désinfection après un décès, nettoyage de locaux très sales). Pour un particulier, l’achat de quelques fournitures de base suffit généralement.
Faut-il appeler un professionnel en cas d’invasion de mouches ?
On y recourt rarement, sauf situations extrêmes. Si vous découvrez une infestation massive d’asticots quelque part (par exemple un cadavre d’animal mort dans un mur ou un grenier entraînant des milliers de mouches), un professionnel du nettoyage ou 3D peut être nécessaire pour enlever la source, désinfecter et traiter l’espace. De même, si votre logement est envahi de mouches cluster (certaines maisons rurales voient des milliers de mouches se rassembler l’automne dans les combles pour hiberner), un pro pourra faire un traitement insecticide généralisé dans les combles. Mais pour quelques dizaines de mouches saisonnières, on peut gérer soi-même. Les professionnels sont parfois appelés dans les restaurants ou boulangeries où les mouches sont un cauchemar continu malgré toutes les mesures – ils peuvent alors conseiller l’installation d’appareils UV pro et de portes à rideaux d’air. Faites appel à un pro si : vos propres efforts n’expliquent pas la source (ils pourront la trouver), que l’invasion persiste anormalement (peut-être une cause cachée à débusquer), ou si c’est un véritable problème sanitaire (logement très infesté insalubre à traiter avant relogement, etc.). Par ailleurs, si vous êtes allergique aux piqûres de simulies (petites mouches noires mordantes près des rivières) ou autres diptères, et que votre jardin en est rempli, il peut être bon de voir avec une entreprise ou la mairie pour un traitement environnemental (rare en France, mais possible localement).
Quelles obligations légales par rapport aux mouches ?
Il n’y a pas de texte de loi ciblant “les mouches” en particulier. Néanmoins, une prolifération de mouches peut être considérée comme un indice d’insalubrité. Le Code de la santé publique, via le Règlement Sanitaire Départemental, stipule que toute accumulation de déchets ou matière putrescible favorisant la pullulation d’insectes (comme les mouches) est interdit】. Donc si chez vous ou chez un voisin des ordures non ramassées provoquent une invasion de mouches, le maire ou le préfet peut exiger un nettoyage. En habitat locatif, un logement infesté de mouches en permanence pourrait être jugé indécent si c’est dû à un défaut (ex : infiltration d’égout). Dans les établissements agro-alimentaires, la présence de mouches est formellement notée dans la réglementation européenne d’hygiène : ces locaux doivent être protégés contre les insectes, et leur présence peut conduire à une mise en demeure de dératisation/désinsectisation par les services vétérinaires. À la campagne, si une ferme ou un élevage génère une nuisance de mouches pour le voisinage, cela peut être traité comme un trouble de voisinage et le maire peut demander des mesures (meilleure gestion du fumier, etc.). Enfin, à titre anecdotique, en cas de suspicion d’une maladie exotique, les autorités pourraient intervenir (ex : en cas de peste en 1920, on aurait lutté contre les mouches qui la véhiculent de cadavre en cadavre – aujourd’hui hypothétique). En résumé, la loi exige la salubrité générale, et les mouches en grand nombre en sont le contraire, donc indirectement chacun doit agir pour éviter leur prolifération.
Guêpes et frelons
Comment reconnaître guêpes et frelons et repérer un nid ?
Les guêpes communes sont des insectes rayés jaune et noir, d’environ 1 à 1,5 cm de long, à la taille fine étranglée. Elles volent souvent de manière agressive autour des aliments sucrés en été. Les frelons européens sont des guêpes géantes (~3 cm) plus rousses (tête orange, thorax brun) au vol bruyant. Le frelon asiatique (Vespa velutina) introduit récemment est légèrement plus petit (2 à 3 cm), à pattes jaunes, corps noir avec un seul anneau orangé sur l’abdomen. On repère un nid de guêpes ou de frelons soit en voyant un va-et-vient intense d’individus vers un même point (trou de toit, buisson, cheminée), soit en découvrant directement la structure en papier mâché du nid : les guêpes construisent des nids grisâtres en fibres de bois mâchées, de forme arrondie ou conique. Un nid de guêpe peut être caché dans un mur, un grenier, sous une tuile, ou apparent dans un arbre selon l’espèce. Les frelons asiatiques font de gros nids sphériques pouvant dépasser 50 cm de diamètre, souvent en haut des arbres mais parfois dans un abri discret. Les signes d’un nid proche : une activité inhabituelle de nombreux insectes similaires à des guêpes autour de votre maison, ou le bruit de grattement/bourdonnement dans une cloison (pour un nid dans le mur). Si vous voyez régulièrement plus de 4-5 guêpes simultanément sur votre terrasse, inspectez les environs à distance pour repérer un trajet qu’elles empruntent (elles volent souvent en ligne droite vers leur nid). Les guêpes peuvent aussi coloniser un vieux trou de rongeur dans le sol (nid souterrain) – prudence si vous voyez des guêpes entrer/sortir du sol dans votre jardin.
Quels dangers et dégâts causent les guêpes/frelons ?
Le principal risque est bien sûr la piqûre. Contrairement aux abeilles, guêpes et frelons peuvent piquer plusieurs fois. Le venin cause douleur, gonflement, rougeur – généralement sans gravité, sauf réactions allergiques. Pour les personnes allergiques aux hyménoptères, une piqûre de guêpe ou frelon peut provoquer une réaction anaphylactique sévère (détresse respiratoire, malaise) nécessitant une injection d’adrénaline en urgence. Même sans allergie, multiples piqûres (suite par exemple à la perturbation d’un nid) peuvent entraîner un état toxique, surtout avec les frelons. Les frelons asiatiques, bien que redoutés, ont un venin de toxicité comparable au frelon européen – ils sont dangereux surtout par leur nombre lorsqu’on s’approche du nid (ils attaquent en groupe). Outre les piqûres, ces insectes peuvent causer des dégâts indirects : un nid dans un grenier, s’il devient gros, peut imbiber le bois de stries de cellulose et d’excréments, ou endommager l’isolation autour. Mais c’est limité comparé à un rongeur. Les guêpes souterraines peuvent être un danger pour les tondeuses ou enfants jouant dehors (vibrations les énervent). Les frelons asiatiques posent un problème écologique : ils déciment les abeilles en les prédatant, ce qui inquiète les apiculteurs et la pollinisation. Sur le plan sanitaire, plusieurs guêpes dans une boulangerie ou un stand alimentaire présentent un risque de piqûre pour le public, ce qui peut obliger à prendre des mesures. Enfin, un nid mal placé (sous un toit près d’une fenêtre) peut constituer un “trouble de jouissance” dans un logement, car on ne peut plus ouvrir sans risque d’intrusion de guêpes.
Comment prévenir l’installation des guêpes et frelons ?
Il n’y a pas de moyen infaillible pour empêcher complètement une reine guêpe de démarrer un nid, mais on peut réduire les opportunités. Au printemps (avril-mai), les futures reines cherchent des abris. Bouchez les cavités susceptibles de les attirer : par exemple, posez des grillages à mailles fines sur les conduits de ventilation, les extracteurs, les dessous de toiture, pour qu’elles ne puissent pas entrer dans le toit ou les combles. Vérifiez que vos ouvrants de grenier ferment bien. Évitez de laisser traîner des matériaux qui pourraient servir de support : un vieux tonneau, un nichoir inutilisé peuvent séduire une guêpe fondatrice. Dans le jardin, entretenez les arbres fruitiers : des fruits pourris tombés attirent les guêpes en été (ramassez-les rapidement). Évitez de nourrir les guêpes : par exemple, à table dehors, couvrez les plats sucrés et viandes (car les guêpes aiment aussi la viande) pour ne pas les habituer à venir. Les poubelles extérieures doivent être avec couvercle hermétique. Certains recommandent d’accrocher de faux nids de guêpes (objets en papier simulant un nid) en début de saison pour dissuader d’autres nids – l’efficacité n’est pas garantie, mais c’est une astuce car les guêpes sont territoriales et n’installeraient pas un nid à proximité d’un autre. Globalement, surveillez dès le printemps les endroits abrités : si vous voyez une grosse guêpe tourner souvent au même endroit (sous un auvent, dans le garage), elle prospecte peut-être pour construire – vous pouvez la déloger gentiment ou la chasser avant qu’elle ne s’installe. Enfin, maintenir la propreté aide : un balcon encombré de détritus ou de pots où s’accumulent fientes attire plus les pigeons. (Oups, fin de phrase inadaptée, on parle de guêpes et on mentionne pigeons. Je corrige : ) Enfin, maintenir la propreté aide : évitez de laisser des détritus ou aliments en extérieur qui pourraient attirer guêpes et frelons (par ex. évitez de nourrir les animaux dehors en été, ou nettoyez leurs gamelles aussitôt). [Révision: Correction faite.]
Que faire en cas de nid de guêpes/frelons, quelles solutions naturelles ?
S’il s’agit d’un très petit nid naissant (taille d’une balle de ping-pong par ex. en mai), et accessible sans danger, on peut essayer de le détruire soi-même avec précaution : porter des vêtements couvrants, gants, voile si possible, intervenir de nuit (activité minimale des guêpes) – on peut enfermer le nid naissant dans un sac plastique et le détacher rapidement, puis le plonger dans l’eau ou le congeler pour tuer les guêpes. Attention : ceci est à faire uniquement pour de petits débuts de nid avec peu d’individus. Pour un nid établi, les solutions naturelles sont limitées et surtout préventives. On peut disposer des pièges à guêpes maison pour capturer des ouvrières : par ex. une bouteille avec de la bière brune + sirop ou jus de fruit – les guêpes y entrent et se noient. Cela réduit un peu la population autour de la table, mais ne supprime pas le nid. Certaines plantes odorantes comme la citronnelle, le thym, la tomate ont la réputation d’éloigner les guêpes localement (on peut frotter la table avec du basilic ou du citron). Brûler du café moulu dans une soucoupe dégage une fumée que les guêpes n’aiment pas, utile pendant un repas en extérieur. Mais soyons clairs : aucun remède naturel n’éliminera un nid actif. Si le nid ne gêne pas (haut perché dans un arbre éloigné), le plus “naturel” est de le laisser et attendre l’hiver : toutes les guêpes mourront aux premiers froids, seul survivra quelques reines parties ailleurs. Vous pourrez ensuite enlever le nid vide (elles n’y reviennent pas l’année suivante). En revanche, si le nid pose un risque, il faudra le détruire, le plus sûr étant de faire appel à des professionnels ou aux pompiers le cas échéant. En interne, n’essayez pas d’inonder d’essence ou de boucher l’entrée d’un nid actif – cela énerverait les guêpes sans forcément les tuer toutes, augmentant le danger.
Quelles méthodes chimiques ou professionnelles pour détruire un nid ?
Pour une éradication efficace, on utilise des insecticides spécifiques. En commerce, on trouve des aérosols à jet longue portée (3-4 mètres) conçus pour les nids de guêpes : ils projettent une mousse insecticide (souvent à base de perméthrine et tétraméthrine) qui immobilise les guêpes à l’entrée du nid et les tue rapidement. Cela peut marcher pour un petit nid accessible (sous un toit, dans une haie). Il faut opérer à la tombée de la nuit, lorsque toutes les guêpes sont rentrées et calmes, pulvériser généreusement dans l’ouverture du nid, puis reculer sans agiter. Parfois une seconde application le lendemain est nécessaire. Pour un nid en hauteur ou difficile (frelon asiatique haut perché), il existe des poudres insecticides qu’un spécialiste souffle dans le nid via une perche télescopique – la poudre se répand dans le nid et extermine la colonie en quelques heures. Les entreprises de désinsectisation possèdent ce matériel, ainsi que des combinaisons intégrales de protection. Les pompiers intervenaient beaucoup autrefois, mais de nos jours, sauf urgence vitale (nid menaçant une école, personne allergique dans la maison, etc.), ils redirigent souvent vers des désinsectiseurs privés. Certaines communes ont mis en place un service gratuit ou subventionné pour la destruction des nids de frelons asiatiques en particulier, car c’est une espèce invasive (renseignez-vous auprès de votre mairie – ex. telle commune ou département finance l’intervention d’une entreprise agréée】. En l’absence d’aide, faites appel à une entreprise : le professionnel équipé montera ou utilisera une lance télescopique pour pulvériser un produit, voire retirera physiquement le nid s’il est accessible, en s’assurant de neutraliser les insectes. Pour un nid dans un mur ou un conduit, ils perceront un petit trou pour injecter l’insecticide. Ne tentez pas de brûler le nid ou de l’arroser d’eau vous-même : c’est dangereux (risque de vous faire piquer en nombre, et incendie en cas de flamme). Faites plutôt appel aux spécialistes qui ont l’habitude.
Quel est le coût pour détruire un nid de guêpes ou de frelons ?
Le prix dépend de l’accessibilité et de l’intervenant. Les pompiers facturent parfois un forfait d’environ 80 à 150 € selon les SDIS (et beaucoup ne le font plus du tout sauf urgence). Une entreprise privée de désinsectisation prend souvent entre 70 et 150 € par nid, là aussi selon la difficulté (nid en hauteur = plus cher). En région parisienne, ce sera plutôt 100-150 €, en province parfois 60-100 €. Certaines mairies prennent en charge tout ou partie du coût, notamment pour les frelons asiatique】. Par exemple, un département peut offrir un bon d’intervention gratuite si vous signalez un nid de frelon asiatique avéré. Renseignez-vous donc, cela peut vous éviter de payer. Si vous achetez un aérosol spécial guêpes pour le faire vous-même, cela coûte ~15 €. Les pièges à frelon asiatique (bouteilles pièges avec attractif) coûtent 5-10 € pièce, mais ils servent plus à diminuer la population qu’à éliminer un nid déjà formé. En résumé, comptez une grosse centaine d’euros pour faire supprimer un nid par un pro, sauf si votre collectivité a un dispositif gratuit.
Quand faire appel à un professionnel ou aux pompiers ?
Dès que le nid est de taille moyenne ou situé à un endroit dangereux (hauteur, grenier exigu, cheminée) – n’hésitez pas, appelez des professionnels. Si vous êtes allergique aux piqûres ou même simplement mal à l’aise, ne prenez pas de risque inutile à intervenir vous-même. Appelez également si le nid est situé chez un voisin inoccupé ou en haut d’un arbre en voie publique : la mairie/pompiers doivent être informés car cela concerne la sécurité publique. Pour un frelon asiatique, il est conseillé de signaler sa présence en mairie ou via la plateforme dédiée (certaines régions ont un réseau de référents frelon asiatique) afin qu’une destruction organisée soit faite – ces frelons étant invasifs, la réaction rapide est encouragée. En cas de doute sur l’espèce (grosse guêpe ? frelon européen ? asiatique ?), un professionnel saura identifier et adapter la méthode. Enfin, faites appel en urgence aux pompiers si quelqu’un s’est fait piquer plusieurs fois et que le nid est enragé à proximité immédiate de personnes (ex. nid découvert accidentellement lors de travaux, guêpes agressives attaquant). Les pompiers interviennent encore gratuitement pour des nids dans des lieux sensibles (écoles, hôpitaux) ou cas d’urgence avéré】. Pour un cas standard à la maison sans danger immédiat, passez plutôt par une société privée agréée.
Que dit la loi sur la destruction des nids de guêpes/frelons ?
Il n’y a pas d’obligation légale généralisée de détruire un nid de guêpes ou de frelons sur sa propriété. Cependant, le maire, responsable de la salubrité et sécurité publiques, peut prendre un arrêté en cas de prolifération dangereuse. Concernant le frelon asiatique, beaucoup de départements l’ont classé Espèce Nuisible et ont des plans d’action : par exemple, un préfet ou un maire peut recommander vivement aux propriétaires de signaler et faire détruire les nids sur leurs terrains (sans aller jusqu’à verbaliser s’ils ne le font pas, en général). En copropriété, le syndic a le devoir de faire le nécessaire si un nid se trouve dans les parties communes ou la façade, car c’est un danger pour tous. Côté responsabilité, si votre nid de guêpes cause un dommage à un voisin (par ex. le voisin se fait piquer gravement), il pourrait chercher la responsabilité civile – d’où l’intérêt d’agir dès qu’on sait. Parfois, les arrêtés municipaux interdisent certains insecticides au public : par exemple, l’usage de pesticides puissants sans certification (Certibiocide) est réglement】. Donc légalement, en tant que particulier vous avez le droit d’utiliser les aérosols du commerce, mais pas de produits pro. Si vous habitez une location et que vous découvrez un nid de guêpes, c’est généralement une dépense à votre charge (entretien courant) sauf nid déjà présent dès l’emménagement dans un endroit inaccessible – cela peut être discuté avec le propriétaire. Enfin, notez que les abeilles (souvent confondues avec guêpes) sont protégées : on ne doit pas détruire une colonie d’abeilles, il faut contacter un apiculteur. Pour les guêpes/frelons, pas de protection (sauf le frelon européen en Allemagne est protégé, mais pas en France). Donc la loi française permet leur destruction si nécessaire. En résumé, pas d’obligation légale stricte mais une responsabilité : si vous savez qu’un nid sur votre terrain met potentiellement en danger des personnes, le maire pourrait vous enjoindre de le faire enlever à vos frai】, par mesure de sécurité publique.
Rongeurs (rats, souris, etc.)
Rats
Comment reconnaître la présence de rats ?
Le rat est un rongeur de taille moyenne, généralement on parle du rat brun ou surmulot (gris-brun, ~25 cm sans la queue épaisse, museau émoussé) qui vit près du sol et des égouts, et du rat noir (plus petit et élancé, ~20 cm, noir-gris, queue plus longue et fine, museau pointu) qui préfère les hauteurs et greniers. On les voit rarement en plein jour sauf forte infestation. Les signes typiques d’une infestation de rats dans un bâtiment sont : bruits de grattements la nuit dans les cloisons, plafonds ou caves; crottes en forme de gros grains de riz noir (environ 1 cm) retrouvées le long des murs, dans les placards ou recoins abrités; marques de rongement sur du bois, des câbles, des emballages – les rats doivent sans cesse ronger pour user leurs dents, ils laissent des traces de dents de ~3 mm d’écart. Vous pouvez aussi remarquer des traces grasses le long des murs : les rats ont un poil gras qui laisse des traînées sombres sur leurs chemins de passage fréquents (tuyaux, angles). Parfois, une odeur d’urine forte et musquée se dégage d’un espace confiné, signe d’un nid. En extérieur, des trous dans le sol ou le compost, avec des entrées de quelques centimètres de diamètre, peuvent être des terriers de rats. Enfin, il arrive de trouver un rat mort (ou ses restes) dans un endroit, ce qui confirme sans doute la présence de ses congénères. À Paris par exemple, il n’est pas rare d’apercevoir un rat la nuit fouillant une poubelle ou courant le long d’un mur : s’il y en a un, il y en a sûrement d’autres pas loin.
Quels risques et dommages les rats provoquent-ils ?
Les rats sont l’un des nuisibles les plus problématiques. D’un point de vue matériel, ils peuvent causer de graves dégâts dans un logement : ils grignotent l’isolation (polystyrène, laine de verre), perforent les cloisons, endommagent les câbles électriques (ce qui peut provoquer des courts-circuits et même des incendies】. Ils s’attaquent aussi aux tuyaux en PVC ou plomb, provoquant fuites et inondations dans les pires ca】. Ils souillent les réserves de nourriture et les placards en y laissant des excréments et de l’urine. Sur le plan sanitaire, les rats sont vecteurs de nombreuses maladies transmissibles à l’homme : la plus connue est la leptospirose (bactérie présente dans l’urine de rat pouvant contaminer l’eau, cause d’insuffisance rénale grave】. Ils peuvent aussi transporter des puces responsables historiquement de la peste (bien que la peste ne circule plus actuellement en Europe), et d’autres agents pathogènes (salmonelles provoquant des toxi-infections alimentaires, hantavirus dans les excréments pouvant causer des fièvres graves, etc.). Le simple fait qu’ils fouinent dans les ordures puis sur votre plan de cuisine pose un gros problème d’hygiène. De plus, leur présence cause du stress et de la peur (musophobie) pour de nombreuses personnes, sans compter les nuisances sonores la nuit. En entreprise agroalimentaire, la présence de rats peut entraîner une fermeture administrative immédiate tant c’est un risque sanitaire majeur. Enfin, ils se reproduisent extrêmement vite : une paire de rats peut théoriquement engendrer des milliers de descendants en un an si les conditions sont favorable】. D’où la nécessité d’agir dès les premiers signes.
Comment prévenir l’entrée et l’attraction des rats ?
La prévention repose sur deux axes : priver les rats de nourriture et boucher leurs accès. D’abord, gérez vos déchets de manière sécurisée : conservez les ordures ménagères dans des poubelles robustes avec couvercle hermétique, évitez les sacs plastique fragiles posés par terre. Sortez les poubelles juste avant le passage des éboueurs, pas trop à l’avance (la nuit, les rats perforent les sacs). Ne laissez pas traîner de vaisselle sale la nuit, ni de nourriture pour animaux au sol sans surveillance. Rangez bien les aliments après utilisation. Maintenez une propreté impeccable : balayez les miettes, ne laissez pas de résidus dans la cuisinière, etc., pour ne pas les attirer olfactivement. Obstruez les points d’entrée : inspectez votre cave, sous-sol, vide sanitaire – bouchez tout trou ou interstice > 1 cm (un jeune rat peut se faufiler dans un trou de la taille d’une pièce de 2 €). Utilisez du ciment, du grillage métal, de la laine d’acier pour calfeutrer les ouvertures autour des canalisations, fissures de mur, ventilation basse (posez une grille fine). Sous les portes donnant dehors, installez une barre anti-rongeur en métal ou un bas de porte bien ajusté. Vérifiez aussi l’extérieur : un tas de bois ou de gravats contre la maison peut abriter des rats – évitez l’accumulation de matériaux près des murs. Conservez les denrées alimentaires chez vous dans des contenants hermétiques en métal ou plastique épais (les rats rongent le carton facilement). Par exemple, farine, céréales, pâtes stockées en vrac dans un cellier devraient être dans des boîtes dures. Enfin, si vous habitez en immeuble, le syndic doit assurer un plan de dératisation régulier des parties communes (gaines, caves) – assurez-vous qu’il est bien mis en place au moins annuellement, et signalez toute présence immédiatement. Dans les grandes villes, la mairie mène aussi des campagnes de dératisation des égouts régulièremen】, mais chacun doit contribuer en ne nourrissant pas les pigeons ni en laissant traîner des déchets (car c’est aussi la nourriture des rats).
Quelles solutions naturelles pour éloigner les rats ?
Les moyens naturels ont leurs limites contre ces rongeurs intelligents, mais peuvent compléter la prévention. Posséder un chat bon chasseur est sans doute la méthode naturelle la plus classique : un cat va dissuader les rats de s’installer (bien que les rats adultes puissent se défendre, l’odeur du chat agit en prévention). On peut également utiliser de la litière usagée de chat (contenant l’odeur) à des points stratégiques de son jardin ou cave pour faire fuir les rats. Certaines plantes répulsives comme la menthe pouliot, la sauge, le laurier peuvent avoir un effet déplaisant pour eux – planter de la menthe autour de la maison ne suffira pas à stopper une invasion, mais c’est un petit plus (les rats n’aiment pas les odeurs trop fortes). Des recettes d’antan suggèrent l’huile essentielle de poivre ou d’eucalyptus sur des cotons placés dans les trous, ou des chiffons imbibés d’ammoniaque dans la cave (l’ammoniaque simule l’odeur d’urine de grand prédateur, c’est très fort et peut les faire fuir – attention à vous protéger du dégagement irritant). Sur le terrain, pour protéger un potager, certains font des purins de plantes (ex: sureau) dont l’odeur repousse les rongeurs quand on en arrose le périmètre. Une barrière intéressante est la rongeur résine : du grillage très fin enterré autour d’une parcelle pour empêcher rats et campagnols d’entrer – utile autour d’un poulailler par exemple. Trappes et pièges mécaniques sont une solution naturelle (sans chimie, hormis appât) : la classique tapette à ressort avec appât (beurre de cacahuète, lard, fromage) – c’est radical et rapide, quoique pas “doux” pour le rat. Il existe des pièges à ressort encapsulés plus sécurisés, ou des nasses (cages) qui capturent le rat vivant (il faudra alors le tuer humainement ensuite, ou le relâcher très loin – mais relâcher un rat vivant est déconseillé car il peut causer des dégâts ailleurs). Une recette maison : le seau-piège. Mettez un seau avec un peu d’eau au fond, enduisez le rebord de beurre de cacahuète, et créez une petite rampe pour que le rat monte – il tombe dans le seau et ne peut plus en sortir (il peut se noyer s’il y a assez d’eau). Ce n’est pas la méthode la plus humaine, mais c’est sans produit chimique. Concernant les appareils à ultrasons, leur efficacité est mitigée et souvent temporaire (les rats s’y habituent ou trouvent comment l’éviter). Ça peut aider dans un petit espace confiné sans obstacle (grenier, garage) pour les dissuader, mais ne comptez pas uniquement là-dessus. En résumé, les approches naturelles peuvent décourager quelques individus, mais en cas de colonie installée, il faudra souvent passer à des méthodes plus radicales.
Comment éliminer les rats : pièges et rodenticides ?
Plusieurs outils existent :
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Pièges mécaniques : la classique tapette à rat (plus grande que celle à souris, appâtée avec beurre de cacahuète, lard, etc.) se déclenche et tue sur le coup. Efficace pour attraper quelques individus, mais les rats très malins peuvent parfois éviter un piège ou apprendre du danger en voyant un congénère piégé. Il existe aussi des pièges à ressort encapsulés plus sécurisés, ou des nasses (cages) qui capturent le rat vivant ; il faudra alors le relâcher (à > 1 km) ou l’euthanasier – aspect à considérer car un rat stressé peut mordre.
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Boîtes d’appât empoisonné : on place des appâts rodenticides (généralement des blocs ou sachets contenant un anticoagulant comme la bromadiolone ou le difénacoum) à l’intérieur de boîtes en plastique verrouillées (pour protéger les enfants/animaux). Le rat entre, mange l’appât, retourne dans sa cachette et meurt quelques jours plus tard d’hémorragie interne. C’est la méthode la plus utilisée par les professionnels et les particuliers pour une dératisation de volume, car elle permet de traiter une colonie entière. Il faut placer ces boîtes le long des murs, près des endroits de passage, et vérifier/renouveler l’appât s’il est fini. Attention, manipulez les rodenticides avec des gants et précautions, et ne les disposez que dans les boîtes prévues à cet effet pour éviter un accident.
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Pâtes attractives toxiques : similaires aux blocs, ce sont des sachets de pâte fraîche très appétents (parfumés au bacon, fromage…) contenant du poison. On les dépose dans les zones fréquentées (de préférence dans les boîtes ou trous).
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Pièges collants : ce sont des plaques engluées où le rat reste collé en passant. À n’utiliser qu’en dernier recours car c’est inhumain (le rat piégé vif souffre et on doit le tuer ensuite), et dangereux si un animal non cible s’y colle.
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Pour les cas lourds (égouts, grosses infestations agricoles), il existe des méthodes spécifiques : poudre toxique de contact (pulvérisée dans les galeries, s’accroche au pelage et le rat l’ingère en se léchant), ou gazage (fumigènes dans les terriers, employés par des pros) – en habitat domestique, on évite le gaz, trop risqué.
En somme, pour un particulier : commencez par 2-3 boîtes d’appât avec rodenticide dans les recoins stratégiques, additionnées de quelques tapettes classiques le long des murs. Ne placez pas de poison à l’air libre, toujours en station sécurisée. Une fois les rats éliminés, ramassez les cadavres (gants !) car un rat mort peut sentir mauvais et attirer d’autres nuisibles. Surveillez pendant au moins 2 semaines (les poisons à effet retardé tuent en 3 à 7 jours). Important : variez les goûts d’appâts (il y a divers arômes : chocolat, fruits rouges, fromage) si une fois un type n’attire pas assez. Un truc de professionnel est d’appâter les pièges sans les armer pendant quelques jours pour que les rats prennent confiance à manger l’appât, puis d’armer les pièges subitement.
Quel est le coût moyen d’une dératisation (traitement des rats) ?
Le coût peut varier selon qu’on fait soi-même ou via une entreprise. Pour un bricolage maison : une boite d’appât sécurisé coûte ~5-10 €, un sachet de rodenticide 10-15 € pour traiter 100 m², une tapette à rat ~5 € pièce. Donc avec 30-50 €, on peut acheter de quoi traiter un foyer léger dans un logement. Si on passe par un professionnel, les tarifs constatés tournent autour de 100 à 200 € pour une intervention de base dans un appartement. D’après certaines sources, un appartement en province peut être dératisé pour 90-160 €, tandis qu’en région parisienne ce sera plutôt 140-180 】. Pour une maison ~100 m², comptez environ 100 € en province, jusqu’à 300 € à Pari】. Souvent, l’intervention comprend la pose de plusieurs appâts, le retour pour contrôle, et la garantie de résultat (avec éventuellement un second passage compris dans le prix). Certaines sociétés proposent des contrats annuels (pratique pour restaurants ou immeubles) avec 3-4 passages par an pour un tarif global. Vérifiez votre assurance multirisque habitation : parfois la garantie “dératisation” est incluse ou optionnelle. En tout cas, en prenant l’exemple d’un devis type en 2025, le prix moyen d’une dératisation est d’environ 240 € TTC (fourchette de 100 € à 430 € selon l’ampleur】. Un point intéressant : à Paris certains arrondissements ont un service gratuit pour les particuliers dans les espaces publics, mais pas sur propriété privée.
Quand faire appel à un professionnel pour des rats ?
Dès que vous suspectez plus que 1 ou 2 rats ou que vous craignez de mal faire, un professionnel de la dératisation est recommandé. Si vous entendez régulièrement des bruits dans les murs, que vous trouvez de nombreuses crottes chaque matin, ou que vos propres tentatives n’ont pas réglé le problème en une semaine, n’attendez pas plus. Les rats se reproduisent vite, mieux vaut une frappe professionnelle rapide que d’être débordé. De plus, un dératiseur saura repérer les points d’entrée et failles structurelles : par exemple, il remarquera un trou derrière un meuble de cuisine que vous n’aviez pas vu et vous conseillera de le colmater après le traitement. Il pourra également utiliser des combinés de méthodes et il a l’habitude de localiser les sources (un nid de rats dans une contre-cloison, etc.). Si vous êtes une entreprise agroalimentaire, avoir ne serait-ce qu’un rat est inacceptable : appelez tout de suite un prestataire 3D qui mettra en place un plan de lutte et de contrôle (c’est souvent obligatoire dans ce secteur de toute façon). Enfin, pour des cas complexes comme un rat dans une cloison inaccessible ou un réseau d’égout bouché, seuls les pros auront les outils spécifiques (caméras endoscopiques, gaz) pour résoudre.
Que dit la loi sur la lutte contre les rats ?
La réglementation française impose la lutte anti-rongeurs par principe de salubrité. Le Règlement Sanitaire Départemental (article 119) stipule que dès que la présence de rongeurs est constatée, les occupants et propriétaires doivent prendre sans délai les mesures de dératisation nécessaires, éventuellement prescrites par le préfe】. En clair, si vous avez des rats chez vous, vous avez l’obligation de vous en débarrasser. La circulaire du 9 août 1978 (art.23) précise que chacun doit maintenir ses locaux propres et sans accumulations attirant rats et vermine, et en cas d’insalubrité grave avec risque pour la santé du voisinage, il est enjoint d’urgence de procéder au nettoyage et à la dératisation/désinsectisatio】. Les maires ont le pouvoir de prendre des arrêtés pour renforcer ces obligations localemen】. Par exemple, certaines villes exigent un contrôle régulier des copropriétés (Paris encourage fortement 2 dératisations par an】. À Paris d’ailleurs, nourrir les animaux errants (pigeons, rats) sur la voie publique est interdit et passible d’amend】, et la mairie mène un plan anti-rats depuis 2017 (poubelles anti-intrusion, sanctions contre dépôts de nourriture】. La loi du 25 juin 1987 (tendant à la protection publique contre les rats) avait même déclaré la lutte anti-rats d’utilité publique – aujourd’hui cela relève des codes santé publique et rural. Pour les bailleurs : louer un logement infesté de rats n’est pas conforme aux critères de décence (logement exempt de nuisibles】, donc le propriétaire doit traiter s’il y a infestation non due à la négligence du locataire. Le refus d’agir pourrait être sanctionné (un arrêté municipal d’insalubrité peut être pris). En copropriété, le syndic doit veiller à l’entretien préventif (contrats de dératisation réguliers). Enfin, notons que certains rodenticides puissants ne peuvent être manipulés que par des professionnels certifiés, via le Certibiocid】 – un particulier doit se contenter des rodenticides grand public homologués.
Souris et mulots
Comment reconnaître les souris (et mulots) ?
Les souris domestiques sont de petits rongeurs gris/bruns d’environ 8 à 10 cm de long (sans la queue fine de même longueur). Elles laissent des indices similaires aux rats mais en plus petit : des crottes noires de 3-6 mm (en forme de grains de riz effilés) souvent retrouvées dans les placards, sous l’évier, derrière les meubles. Vous pouvez entendre de petits grattements ou couinements discrets la nuit provenant des cloisons, placards ou du plafond (les souris sont douées pour grimper dans les murs creux, les charpentes). Les souris font parfois un nid avec des débris de papier, tissus ou papier mâché – un nid de souris a la taille d’une balle de tennis environ et peut se cacher derrière un électroménager ou dans un carton. On repère aussi des trous de rongement : coins de boîtes en carton grignotés pour accéder à de la nourriture, fils électriques légèrement pelés (moins épais que ceux endommagés par un rat). Les souris laissent une légère odeur musquée si elles sont présentes en nombre – certains la comparent à une odeur d’ammoniaque due à leur urine. Des traces de pas ou de queue dans de la poussière peuvent aussi révéler leur passage. En général, apercevoir ne serait-ce qu’une souris en intérieur indique qu’il y en a d’autres, car elles sont furtives et nocturnes.
Quels problèmes causent les souris ?
Les souris, bien que moins impressionnantes que les rats, posent aussi des soucis de dégâts matériels et d’hygiène. Elles grignotent tout ce qu’elles trouvent de comestible : paquets de pâtes, de riz, sachets de soupe – tout emballage souple peut être percé. Elles souillent davantage que ce qu’elles consomment, car elles laissent derrière elles des excréments et de l’urine, rendant la nourriture impropre. Le risque de contamination alimentaire est réel : elles peuvent transmettre la salmonellose, la leptospirose (moins fréquent qu’avec les rats, mais possible) et d’autres bactéries par leurs déjections. Elles peuvent mordre dans des savons, bougies, etc., laissant des traces partout. Au niveau infrastructure, elles peuvent s’infiltrer presque partout (un trou de 6 mm leur suffit) et ainsi causer des pannes en rongeant des fils électriques (elles aussi doivent limer leurs dents continuellement). Des courts-circuits ou dysfonctionnements d’appareils (machine à laver qui ne marche plus car fil sectionné) peuvent survenir. Dans les voitures garées, elles peuvent même aller sous le capot et ronger des câbles. Elles peuvent détériorer l’isolation des murs en la creusant pour y nicher. Sur le plan de la santé, outre les germes, leur urine peut déclencher des allergies respiratoires chez certains. Une colonie de souris se reproduit rapidement (une femelle peut avoir 5 à 10 portées par an de 4 à 8 petits) – donc on peut passer de deux souris à des dizaines en quelques mois si rien n’est fait. Elles peuvent aussi apporter des parasites (puces, acariens) dans la maison. Et psychologiquement, se savoir infesté de souris est anxiogène pour beaucoup de gens.
Comment prévenir l’intrusion des souris ?
La prévention est proche de celle des rats mais adaptée à la petite taille des souris. Colmatez tous les petits trous ! Inspectez vos murs, angles de plancher, derrière les éléments de cuisine : tout interstice, trou autour d’un tuyau, joint de porte mal ajusté – une souris peut s’y faufiler. Utilisez du grillage fin ou de la mousse expansive renforcée de laine d’acier pour combler les trous de 0,5 cm et plus. Posez des barrettes en bas de porte pour éviter qu’il y ait un jour (fente) de plus de 5 mm. Au niveau de la nourriture : conservez autant que possible les aliments secs dans des boîtes hermétiques rigides (verre ou métal idéalement). Une souris peut ronger du plastique fin, donc optez pour des contenants solides. Ne laissez pas traîner de vaisselle sale la nuit, ni de nourriture pour animaux dans des sachets ouverts. Rangez bien les aliments après usage. Maintenez une propreté rigoureuse : aspirez fréquemment miettes et recoins, gardez les sols propres, sortez les déchets organiques quotidiennement. Identifiez et bouchez les accès : une laine d’acier ou du grillage collés au silicone peuvent bloquer un trou de souris efficacement. Placez des bourrelets de porte aux entrées. Enfin, surveillez les signes : dès que vous voyez une petite crotte de souris, ou entendez de légers bruits derrière un meuble, agissez rapidement (pièges) avant qu’elles ne prolifèrent.
Quelles méthodes naturelles pour se débarrasser des souris ?
En plus des conseils de propreté qui sont primordiaux, quelques méthodes sans poison existent. Adopter un chat est souvent très efficace contre les souris : même s’il ne les mange pas, il va les chasser, les tuer ou au minimum leur faire peur avec son odeur. De nombreux cas d’infestation se résolvent d’eux-mêmes avec l’arrivée d’un bon chat de gouttière. Si vous ne pouvez pas avoir un chat, on trouve dans le commerce des litières de chat usagées ou des granulés odorants imitant l’odeur féline à disperser dans les combles, ce qui peut décourager un peu les souris. Les plantes à odeur forte aident aussi : la menthe, l’absinthe, le laurier sauce dans les endroits de passage seraient répulsifs (à renouveler car l’odeur faiblit). Les appareils à ultrasons sont aussi vendus contre les souris : comme pour les rats, c’est mitigé, mais ça peut empêcher des souris d’élire domicile dans une pièce silencieuse en émettant du son quand il n’y a personne (certains branchent un petit appareil à ultrasons dans le grenier ou caravane vide pour éviter que des souris s’y installent). Une méthode sans chimie reste la tapette à souris classique : à ressort, appâtée au beurre de cacahuète, elle tue net. Il existe des versions à piège capturant vivant (boîte basculante par exemple) – il faudra alors relâcher la souris loin (et elle risque de ne pas survivre ou de revenir). Un bricolage souvent efficace est le seau-piège : un seau avec un peu d’eau, un fil tendu au-dessus avec une canette enduite d’appât (pâte d’arachide). La souris marche sur la canette, elle roule, la souris tombe et se noie. C’est cruel mais efficace pour attraper plusieurs souris en une nuit. Concernant les répulsifs naturels : les odeurs de menthe poivrée, d’eucalyptus, de clou de girofle peuvent faire déménager des souris d’un coin (imbiber des boules de coton et les placer dans une armoire infestée, par ex.). Cela ne les tue pas mais peut les pousser à aller ailleurs. L’ammoniaque ou l’eau de Javel laissent une odeur forte qui dérange les rongeurs, on peut laver le sol avec pour effacer leurs pistes.
Quels traitements chimiques ou pièges “durs” contre les souris ?
La lutte chimique contre les souris utilise les mêmes types de rodenticides que contre les rats, mais en plus petite dose. On trouve en magasin de bricolage des sachets appâts anticoagulants spécial souris (souvent dosés en bromadiolone ou diféthialone). On les place dans des boîtes appâts aux points de passage. La souris, moins méfiante que le rat, consommera volontiers l’appât. L’effet se fait sentir en quelques jours ; il faut continuer à en mettre jusqu’à ce que plus rien ne soit consommé (signe que la colonie est éliminée). Prenez les mêmes précautions de sécurité qu’avec les rats (boîte fermée, gants). Les pièges mécaniques type tapettes ou petites cages sont très indiqués : placez-les le long des murs, derrière un réfrigérateur ou un meuble (les souris longent les parois). Appâtez-les d’abord sans les armer pour attirer confiance, puis armez-les. Si vous attrapez des souris vivantes, la loi voudrait qu’on ne les relâche pas n’importe où (risque de pullulation ailleurs), mieux vaut les euthanasier ou confier à un pro, mais en pratique relâcher dans un champ éloigné se fait (avec faible taux de survie). Il existe un détergent répulsif souris à base de menthe poivrée dans le commerce : on lave le sol avec pour chasser les souris. Effet temporaire. En cas de forte infestation (rare, sauf lieux abandonnés), un professionnel pourra employer des méthodes additionnelles comme des poudres de contact ou un nébulisateur (brouillard rodonticide) dans les combles, que seul un certifié peut utiliser. Le gazage est rarissime, réservé aux égouts. Souvent, l’élimination des souris est faisable soi-même.
Quel est le coût d’une désourisation (lutte anti-souris) ?
C’est relativement bon marché en DIY. Les pièges coûtent entre 2 et 10 € pièce selon modèle. Les appâts empoisonnés : 10 € la boîte de 100 g suffisent souvent pour un étage entier. Donc pour 20-30 € on peut déjà bien équiper sa maison (quelques tapettes, quelques boîtes d’appâts). Si vous faites appel à un professionnel, il facturera souvent comme une dératisation standard (~150 €) car pour lui le travail (et les produits utilisés) sont similaires. En effet, la plupart des sociétés ne font pas de distinction majeure rats vs souris dans leurs tarifs (on parle plutôt de “contrat rongeurs”). Toutefois, si c’est un petit travail (ex : une seule pièce infestée de souris), vous pouvez trouver un auto-entrepreneur dératiseur acceptant pour ~80 €. L’avantage de passer par un pro est surtout le gain de temps et l’assurance qu’il bouchera les accès. Mais financièrement, une fois qu’on a compris où placer pièges et appâts, on peut économiser en le faisant soi-même. Notez que les dégâts que les souris causent (fils, objets rongés) peuvent coûter bien plus cher que la lutte elle-même – d’où l’intérêt d’agir vite.
Faut-il faire appel à un professionnel pour des souris ?
Si vous avez identifié seulement 1 ou 2 souris et que vous êtes à l’aise, vous pouvez tenter de les piéger ou empoisonner vous-même. Beaucoup de petites infestations se règlent ainsi en quelques jours. Cependant, faites appel à un pro si l’infestation persiste depuis des semaines malgré vos tentatives (souris toujours entendues, appâts boudés – le pro a accès à des appâts différents et connaît les ruses de ces rongeurs), ou si l’invasion est importante (ex. vous voyez des dizaines de crottes chaque jour, plusieurs souris en même temps – c’est qu’il y a un nid et une population bien établie). De plus, en immeuble, il vaut mieux prévenir le syndic/proprio pour qu’un traitement global soit envisagé, car si l’environnement global n’est pas traité, elles reviendront. Un professionnel saura repérer les points d’entrée et failles structurelles (trous dans le bâti) et vous conseiller pour les colmater après coup. Il pourra également utiliser des rodenticides plus puissants qu’on ne trouve pas en vente libre, si nécessaire. Si vous êtes une entreprise alimentaire, la présence de souris (comme de tout rongeur ou insecte) vous fait risquer une fermeture administrative – il faut faire appel immédiatement à un dératiseur et mettre en place un plan de lutte documenté. En résumé, si la situation vous échappe ou vous stresse, n’hésitez pas à contacter un dératiseur.
Quelles obligations légales en cas de souris ?
Comme pour les rats, la loi exige de maintenir les habitations salubres. Une infestation de souris, bien que vue comme moins grave, entre dans le champ du Règlement sanitaire : l’accumulation de déchets favorisant les souris est interdit】, et si la présence de souris crée un risque d’insalubrité (par ex. une invasion dans un immeuble), les autorités peuvent intervenir pour faire procéder à une désourisation d’office aux frais du responsabl】. Un propriétaire bailleur doit fournir un logement sans infestation – en cas de souris à l’entrée dans les lieux, il devrait les éliminer. En cours de bail, c’est souvent à l’occupant de garder le logement sain, mais si la structure du logement (trous, etc.) cause le problème, le bailleur doit y remédier. Dans le code de la santé publique, les maires ont pouvoir d’ordonner des mesures contre “les rongeurs” en général, donc souris incluses. Concernant les nuisibles classés ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, ex. renards, corneilles, etc.), la souris domestique n’en fait pas partie car son impact est localisé aux habitations. En revanche, la loi impose au propriétaire ou occupant d’un logement de veiller à ne pas créer de conditions favorables aux infestations (cela rejoint l’obligation de propreté). Enfin, il est interdit de polluer l’environnement avec des poisons non autorisés : utiliser un rodonticide puissant non homologué pour usage grand public serait illégal. Mais utiliser les tapettes et produits du commerce l’est tout à fait. On notera que la plupart des municipalités proposent un service de dératisation/désourisation groupé pour les logements sociaux ou les quartiers en difficulté, car la présence de rongeurs peut être un problème de santé publique.
Mulots et campagnols (rongeurs des champs)
Qu’est-ce qu’un mulot ou un campagnol, et comment les identifier ?
Les mulots et campagnols sont de petits rongeurs sauvages qu’on trouve plutôt dans les jardins, champs et parfois garages/caves. Le mulot sylvestre (aussi appelé souris des bois) ressemble à une grosse souris brune avec le ventre blanc, de grands yeux noirs et grandes oreilles ; il a une longue queue. Il mesure ~10 cm corps + 10 cm queue. On le voit surtout dehors, mais il peut entrer en automne chercher de la nourriture. Les campagnols sont plus trapus, ressemblant à de petits rats sans queue visible ou avec une queue courte. Par exemple, le campagnol des champs (Microtus arvalis) fait ~12 cm, pelage brun-gris, museau arrondi, petites oreilles cachées dans la fourrure, queue courte de 3–4 cm. Le campagnol terrestre (Arvicola, appelé aussi rat taupier) est plus gros, jusqu’à 20 cm, c’est lui qui fait de gros dégâts aux racines en prairies et vergers. Pour l’identification : dans un jardin potager, la présence de galeries peu profondes et de petits monticules de terre épars (plus petits que ceux de taupe) indiquent souvent un campagnol terrestre. Les plantes (légumes, jeunes arbres) flétrissent car leurs racines sont rongées. On peut aussi voir des carottes, pommes de terre, betteraves creusées de l’intérieur, ne laissant que la peau fine : œuvre d’un campagnol. Dans un cabanon ou grenier, un mulot laissera des crottes semblables à celles d’une petite souris, et peut stocker des réserves : vous pourriez trouver un tas de noisettes ou de graines rassemblées dans un coin. Le mulot laisse également des coquilles de noix ou noisettes ouvertes avec un trou net. Comme tout rongeur, ils peuvent aussi ronger emballages, fils, etc., mais leur incursion dans la maison est souvent temporaire. On les remarque aussi en les apercevant directement le soir tombé : un mulot qui détale sous un tas de feuilles, un campagnol qui court entre deux trous dans la pelouse.
Quels dégâts les mulots et campagnols causent-ils ?
Dans la maison, le mulot occasionnel ne causera pas plus de dégâts qu’une souris – s’il s’installe, il peut ronger des paquets de nourriture, souiller de ses crottes (petites crottes allongées, 5 mm) et urine, et gratter la nuit. Mais c’est surtout au jardin et en agriculture que ces rongeurs sont problématiques. Les campagnols, en particulier, sont de sérieux ravageurs de cultures. Ils creusent un réseau de galeries dans la terre, et ils se nourrissent de racines, bulbes, tubercules. Résultat : en prairie, ils tuent l’herbe par plaques ; dans un verger, ils peuvent ronger l’écorce et les racines des jeunes arbres, allant jusqu’à les faire dépérir ou tomber. Au potager, ils grignotent les carottes, navets, pommes de terre sous terre, et peuvent carrément tirer des plants entiers dans leur trou. On comprend pourquoi on les surnomme “rats-taupier” : ils font des galeries comme les taupes (moins profondes) mais au lieu de manger des vers comme la taupe, ils mangent vos végétaux. Dans un champ de céréales, les campagnols des champs se multiplient et mangent le collet des plantes, ce qui diminue les rendements fortement en cas de pullulation. Les mulots, eux, sont friands de semences : ils déterrent les graines fraîchement semées pour les manger. Ils consomment aussi des fruits tombés, mordent les jeunes pousses. Dans un garage, un mulot peut s’attaquer aux sacs de croquettes, aux gants de jardin (pour le nid) ou même câbles de voiture comme une souris le ferait. Les campagnols et mulots n’attaquent pas les humains (sauf s’ils se sentent coincés, une morsure est très rare). Le risque sanitaire qu’ils posent est plus faible que les rats en milieu urbain, mais on note quand même qu’ils peuvent être porteurs de la tularémie ou certaines leptospiroses transmises via leurs parasites ou excréments – cela reste marginal et lié à l’environnement rural. Leur nuisance se concentre donc sur les plantes et cultures.
Comment prévenir les dégâts de ces rongeurs dans le jardin ?
Prévenir est difficile, car ce sont des animaux sauvages mobiles. Mais quelques stratégies existent. Rendre le jardin inhospitalier : les campagnols craignent les espaces découverts (risque de prédation). Maintenez les abords du potager dégagés : fauchez les hautes herbes, ne laissez pas de tas de bois/cailloux contre le jardin qui servent de refuge. Au verger, gardez le pied des arbres dégagé sur 50 cm (pas de hautes herbes collées au tronc où ils pourraient se cacher). Certaines plantes ont la réputation de les repousser par l’odeur : la couronne impériale (une fleur à bulbe) et l’euphorbe épurge (dite “herbe à taupes”) plantées en bordures dégageraient une odeur que les campagnols n’aiment pas. Plantez-en autour du potager ou des plates-bandes sensibles – efficacité variable, mais tradition ancienne. On peut aussi réaliser des barrières physiques : par exemple, lors de la plantation d’un arbre, entourez la motte d’un grillage à mailles fines (mailles < 1 cm) sur les côtés et le fond du trou de plantation, de sorte que les campagnols ne puissent atteindre les racines. De même, un potager surélevé avec grillage au fond empêche l’accès depuis le sol. Pour les semis, utilisez des filets de protection ou semez en terrine puis repiquez quand les plants sont plus gros et moins vulnérables. Évitez d’attirer les mulots : par exemple, si vous donnez à manger aux oiseaux en hiver, les graines tombées au sol profitent aux mulots/campagnols, ce qui peut augmenter leur présence – placez un plateau récupérateur sous la mangeoire pour qu’il y ait moins de perte au sol. Pensez aux prédateurs naturels : favoriser la présence de chouettes et de rapaces aide grandement en cas de pullulation. Installez des nichoirs à chouette effraie ou à rapaces sur votre terrain si c’est grand : une chouette peut manger des dizaines de campagnols par nui】. Des perchoirs à buses (poteaux) dans les champs encouragent les rapaces à chasser les campagnols. Les chats bons chasseurs et certains chiens terriers peuvent également capturer mulots et campagnols. Enfin, surveillez régulièrement votre terrain : au premier signe de galerie ou de monticule suspect, agissez vite avant la prolifération.
Quelles solutions naturelles ou bio pour lutter contre campagnols et mulots ?
En agriculture bio, on mise surtout sur le piégeage mécanique et les auxiliaires. Vous pouvez piéger les campagnols avec des pièges à ressort type tapettes ou “putanges” placés dans leurs tunnels. Par exemple, repérez une galerie active dans la pelouse (galerie affleurante ou entre deux taupinières), ouvrez-la et placez deux pièges putange dos à dos dans le tunnel (pour couvrir les deux directions), refermez le trou en remettant une motte par-dessus sans boucher la galerie. La campagnol passant se fera happer par le ressort et mourra. C’est du travail, mais efficace pour réduire la population sans poison. Il existe aussi une méthode avec un seau enterré le long d’une clôture-guide : on crée un parcours qui fait tomber les rongeurs dans le seau. Contre les mulots, des petites nasses ou tapettes appâtées avec beurre de cacahuète fonctionnent bien (comme pour les souris). En lutte biologique, certaines options : libérer sur votre terrain des furets ou chats pour chasser (un furet peut entrer dans des galeries peu profondes et faire fuir ou attraper quelques campagnols, mais ce n’est pas courant comme méthode). Introduire des prédateurs naturels massivement n’est pas aisé (on ne peut pas lâcher des renards…), donc on compte sur ceux déjà présents. On peut aussi utiliser des nématodes entomopathogènes (vers microscopiques) contre les larves de mulots, mais ce n’est pas au point. Répulsifs naturels : on peut introduire dans les galeries des substances odorantes fortes : cheveux humains, ail écrasé, sureau fermenté, ou les fumigènes au soufre/ricin vendus dans le commerce (dégagent une fumée/gaz censé faire fuir ou asphyxier les rongeurs). Ces fumigènes ont une efficacité relative : ils peuvent tuer quelques campagnols dans leurs terriers, ou les inciter à fuir chez le voisin, mais en terrain ouvert, ils se déplacent et reviennent souvent. On parle aussi du carbure de calcium (mis dans la galerie, un peu d’eau dessus dégage de l’acétylène explosif) – très dangereux, à proscrire pour un particulier. Certaines plantes sont réputées repousser : la fritillaire impériale (couronne impériale) dans les massifs, la castoréum (dérivé du castor, rarissime). Franchement, la méthode la plus durable est de piéger sans relâche et de rendre le milieu peu favorable (pas de jachères herbeuses non fauchées, etc.), tout en encourageant les prédateurs.
Quelles méthodes plus drastiques (chimiques ou autres) pour se débarrasser de ces rongeurs ?
En dernier recours ou en cas de pullulation agricole sévère, on recourt aux rodenticides chimiques, mais avec précaution. Des appâts empoisonnés au phosphure de zinc existent pour les campagnols (surtout utilisés en agriculture extensive) : le phosphure, une fois ingéré par le campagnol, réagit dans l’estomac en produisant un gaz mortel. Ces appâts (blé traité typiquement) sont disposés dans les galeries actives et recouverts, pour éviter que d’autres animaux ne les mangen】. C’est efficace, mais strictement réservé à des campagnes encadrées par les FREDON/FDGDON (Fédérations de défense contre les organismes nuisibles), car le phosphure est toxique pour la faune non cible s’il est mal utilisé. La bromadiolone (anticoagulant) a aussi été beaucoup utilisée en champs contre le campagnol terrestre, mais son usage est désormais très encadré voire interdit dans certains départements car elle cause des empoisonnements secondaires de prédateurs (renards, buses qui mangent les campagnols empoisonnés】. Depuis 2014, un arrêté limite strictement la bromadiolone (quantités max, seuil d’infestation minimal à atteindre pour la déployer, etc.】. Donc un particulier n’y a pas accès librement (et tant mieux). Par contre, on trouve en jardinerie des appâts campagnols “grand public” à base de céréales anticoagulantes – leur efficacité est modeste, mais on peut en disposer dans les galeries comme on le ferait pour des souris. La difficulté est que les campagnols se nourrissent surtout de végétal frais, donc les appâts ne les attirent pas toujours. Il existe aussi une machine de professionnel : la détruiseuse à injection de gaz (appareil type carbidateur) qui injecte un mélange gazeux dans les galeries puis le fait exploser, tuant les rongeurs par l’onde de choc. C’est utilisé par certaines FDGDON dans les prés, mais indisponible aux particuliers. Pour les mulots (plutôt en maison), les mêmes rodenticides que pour souris sont utilisés (blocs, pâtes). On peut poser des collets piège (mini collets à mulot) dans les galeries de jardin, mais c’est très pointu. Il faut noter que les loirs et lérots (autres petits rongeurs de maison) sont protégés – ne pas les tuer, on les déplace. Enfin, mentionnons que parfois le tir au fusil est pratiqué pour les campagnols en cas de surpopulation (sur de courtes distances dans les prés en neige) et bien sûr pour les lapins/lagomorphes si invasifs – c’est du ressort de la régulation par chasse. Pour un jardin familial, on évitera.
Combien coûte la lutte contre mulots/campagnols ?
Le coût varie selon l’ampleur. Pour un jardin potager privé, investir dans quelques pièges putange anti-campagnol revient à ~5-10 € par piège (il en faut plusieurs). Un piège à guillotine type Topcat est plus cher (~70-100 €) mais réutilisable et durable, souvent utilisé par les pros ou jardiniers confirmés. Les appâts empoisonnés type anticoagulant vendus pour campagnols coûtent ~10 € la boîte (à utiliser avec prudence). Souvent, les FDGDON mettent à disposition des agriculteurs des appâts au phosphure subventionnés en cas de pullulation, donc l’agriculteur ne paie qu’une partie. Un particulier peut débourser 30-50 € en pièges divers et peut-être 20 € en répulsifs/produits pour tenter de sauver son potager, ce qui reste modeste comparé aux pertes potentielles (une colonie de campagnols peut ruiner tout un carré de légumes ou une jeune plantation d’arbres fruitiers, le coût se chiffre alors en centaines d’euros de plants). L’intervention d’un piégeur professionnel chez un particulier est rare (sauf grand terrain) – s’il vient, il pourrait facturer 100-200 € la prestation comprenant plusieurs visites de piégeage. Par contre, pour un agriculteur sur des dizaines d’hectares, la lutte peut avoir un coût élevé si on multiplie les pièges ou interventions (d’où les aides collectives). Notez que ne rien faire peut coûter bien plus cher : ex, en 2014 dans le Massif Central, les campagnols ont ravagé tant de prairies que les pertes fourragères ont coûté des millions aux éleveurs. Idem, un campagnol terrestre qui annèle des dizaines de pommiers cause une perte durable. Donc la lutte, même coûteuse en main d’œuvre, est économiquement justifiée. Pour un jardinier amateur, c’est souvent la patience et l’huile de coude qui coûtent le plus.
Quand faire appel à un professionnel pour ces rongeurs ?
Si votre terrain est le théâtre d’une pullulation incontrôlée de campagnols, et que malgré vos pièges vous ne voyez pas le bout (par ex. les prairies alentour en sont pleines), alors il est temps de faire appel aux services spécialisés. En zone rurale, le référent peut être la FREDON ou la FDGDON locale (organisme agricole sanitaire) qui coordonne la lutte – contactez la Chambre d’agriculture ou la mairie pour connaître les dispositifs. Ils pourront peut-être vous prêter des pièges ou organiser une campagne. Une entreprise de désinfestation classique de ville n’est pas toujours formée pour les campagnols, mais certaines le font. Si vous êtes un particulier jardinier et que malgré pièges et chats, vos récoltes sont ravagées chaque année, un piégeur professionnel peut intervenir sur quelques jours pour réduire drastiquement la population. On peut le trouver via les associations de piégeurs agréés ou en cherchant “piégeur nuisibles (campagnols)” dans votre département. Pour un mulot dans la maison, un dératiseur standard saura s’en occuper comme de souris. Un indice pour appeler un pro : quand les dégâts financiers ou écologiques dépassent le seuil supportable (arbres fruitiers morts en nombre, potager anéanti, sol affaissé par galeries) – ne pas hésiter car le professionnel aura plus de moyens (par ex. autorisation d’utiliser la bromadiolone de manière encadrée en dernier ressort, ou machines explosives). Également, si vous n’êtes pas à l’aise avec la mise à mort de ces petites bêtes (pièges à tuer) et que ça vous répugne, déléguez à un pro. Enfin, en agriculture, c’est souvent obligatoire de suivre les préconisations des GDON et de ne pas faire n’importe quoi – donc se tourner vers eux est la bonne démarche. Un dernier cas : si c’est un animal protégé ou non ciblé (ex. vous pensiez à un campagnol mais c’est peut-être un loir protégé qui fait du bruit dans le grenier), un professionnel saura faire la différence et agir légalement.
Y a-t-il des obligations légales concernant les campagnols ?
Oui, localement. Les campagnols terrestres notamment sont classés “organismes nuisibles aux cultures” dans certaines zones, et il existe un arrêté interministériel du 14 mai 2014 qui encadre leur contrôl】. Il impose par exemple un seuil d’infestation au-delà duquel un traitement chimique (bromadiolone) peut être fait, et limite les quantités de poison utilisables par hectar】. Les préfets de région peuvent prendre des arrêtés de lutte collective obligatoire contre le campagnol. Par exemple, en Auvergne, des campagnes de piégeage et d’empoisonnement encadré sont régulièrement menées, et chaque agriculteur doit y participer sous peine de sanctions car le campagnol est un fléau régional. Dans certaines communes, il peut y avoir des arrêtés demandant aux habitants de piéger sur leur terrain lors d’une pullulation pour une lutte collective (c’est fréquent en zone d’élevage, car les campagnols prolifèrent sur prairies – ex. la région Franche-Comté a longtemps eu un plan “Lutte campagnol” très actif). Si un propriétaire refuse, la FREDON peut intervenir d’office après mise en demeur】. Pour les mulots/souris sylvestres ordinaires, pas d’obligation spécifique, c’est plus la responsabilité générale de ne pas causer de nuisances au voisinage. Il n’y a par exemple pas de déclaration à faire si on a des mulots. Cependant, si par extraordinaire un terrain non entretenu sert de refuge à une colonie qui envahit les jardins voisins, le maire pourrait intervenir au titre du pouvoir de police du Code rural. En outre, certaines espèces proches (ex. loirs, lérots) sont protégées, donc obligation de les laisser tranquilles ou de solliciter une autorisation de déplacement. Par ailleurs, le piégeage des campagnols avec des méthodes potentiellement dangereuses (pièges à explosifs, poisons agricoles) est strictement réservé aux piégeurs agréés en suivant la réglementation – un particulier n’a pas le droit d’utiliser des produits phytos non autorisés grand public. En résumé, dans les zones agricoles, la lutte contre le campagnol est souvent obligatoire collectivement (par arrêté préfectoral de lutte), et pour un particulier c’est plutôt un devoir de bonne gestion. Aucune espèce de campagnol ou mulot n’est protégée en France (ce sont des nuisibles du point de vue du Code rural). Donc vous pouvez les piéger ou les éliminer dans les règles, tandis que les loirs/lérots qui sont des rongeurs “protégés” doivent être relâchés si capturés.
Reptiles (serpents) nuisibles éventuels
Y a-t-il des reptiles nuisibles en France ?
En France, aucun reptile n’est vraiment considéré comme un nuisible habituel dans les maisons. Les serpents (couleuvres, vipères) sont généralement craintifs et même utiles car ils régulent les rongeurs et insectes. Cependant, il peut arriver d’en croiser dans son environnement proche, surtout à la campagne. Il n’est pas impossible qu’une couleuvre s’aventure dans un jardin ou un grenier (elles peuvent s’abriter dans les tas de bois ou de compost, ou chercher des souris dans les combles). Les vipères, elles, fréquentent les zones rocailleuses et herbeuses ensoleillées ; on peut en trouver dans les jardins de campagne en lisière de bois. Si on a une présence régulière de serpents près de la maison, on peut la percevoir comme gênante ou risquée (surtout pour les vipères à cause de leur venin). Pour réduire leur installation, on peut tenir son jardin bien entretenu : tondre l’herbe haute, débroussailler les friches, enlever les tas de pierres, de bois ou de ferrailles qui leur servent de refuges. Il est également conseillé de limiter les proies potentielles : si votre terrain est envahi de mulots ou de grenouilles (dont les serpents raffolent), résoudre ce problème limitera l’intérêt du lieu pour un serpent. Si malgré tout un serpent se loge dans votre habitation (cas rare, par ex. une couleuvre dans un faux plafond), ne tentez pas de le tuer – c’est dangereux et souvent illégal. La plupart des serpents de France sont protégés, même les vipères (espèces menacées). Gardez vos distances et appelez soit les pompiers (ils interviennent pour un serpent dans une maison s’il y a un risque), soit une association herpétologique locale qui saura capturer l’animal sans le blesser et le relâcher en lieu sûr. En attendant, isolez la pièce et laissez-le tranquille pour ne pas le pousser à fuir plus loin dans la maison. Sachez que les serpents ne cherchent jamais la confrontation : ils mordent uniquement par défense. Une vipère évitera l’homme et ne mordra que si on la manipule ou marche dessus. Dans les régions à vipères (massifs du Centre, Est, Sud), portez de bonnes chaussures et gants en jardinant dans les broussailles épaisses. Si vous trouvez une vipère dans votre jardin proche de la maison, les pompiers peuvent se déplacer et la reloger plus loin (il y a des protocoles de sauvetage pour ces espèces protégées). En zone méditerranéenne, d’autres reptiles peuvent s’inviter : le lézard vert ou le gecko peuvent entrer dans la maison par les ouvertures – ceux-là ne posent aucun problème, au contraire ils mangent mouches et moustiques, on conseille de les laisser tranquilles. En résumé, aucun reptile n’est nuisible à proprement parler dans nos régions : ils ne détériorent pas les bâtiments, ne souillent pas les denrées. La gêne est surtout émotionnelle (peur des serpents) et le risque sanitaire limité (quelques régions à vipères où il faut faire attention, mais les accidents sont rares). De plus, les serpents sont protégés par la loi (Arrêté du 19 novembre 2007), il est interdit de les tuer intentionnellement. La meilleure conduite est de prévenir leur venue (jardin net, éviter de nourrir en plein air qui attirerait rongeurs, donc serpents) et d’apprendre à cohabiter quand on en voit : garder ses distances, les guider vers la sortie si possible (un balai pour pousser doucement un serpent inoffensif vers l’extérieur), ou faire appel aux spécialistes. La plupart du temps, le serpent passera son chemin et ne reviendra pas si le jardin n’est pas hospitalier. Donc pas d’inquiétude majeure : les “nuisibles” reptiles sont très rares, nos quelques serpents français font plutôt partie du patrimoine naturel à préserver.
Parasites (acariens, tiques, puces)
Comment se manifestent les parasites comme les acariens et les tiques ?
Les acariens de poussière (minuscules arachnides) sont invisibles à l’œil nu mais omniprésents dans nos maisons. Ils prolifèrent dans la literie, les moquettes, les rideaux – bref, dans tous les textiles pouvant retenir la poussière. On ne les “voit” pas directement, mais leurs effets se font sentir chez les personnes allergiques : éternuements au réveil, nez qui coule ou bouché, yeux rouges et irrités, asthme aggravé la nuit ou eczéma persistant peuvent révéler une allergie aux acariens domestique】. Ces parasites se nourrissent des squames de peau et adorent les milieux chauds (20-25 °C) et humides (70-80% d’humidité relative】. Si vous avez ce type de symptômes respiratoires chroniques surtout en intérieur, c’est probablement dû aux acariens. Les tiques, elles, sont des parasites externes bien visibles une fois gorgées de sang. Dans la nature (herbes hautes, forêts), on peut les attraper sur la peau : elles s’accrochent pour piquer et sucer le sang, souvent sans douleur (leur morsure est indolore car elles injectent un anesthésiant). On ne sent donc pas forcément la piqûre, mais on peut voir la tique fixée sur la peau, de quelques millimètres, gris-brun avec souvent le corps gonflé une fois gorgée. Après une promenade, on découvre parfois une tique accrochée dans le creux du genou, à l’aine ou sous l’aisselle (zones chaudes et humides du corps】. Les tiques sur les animaux de compagnie sont aussi fréquentes : en caressant votre chien ou chat après une sortie, inspectez sa peau pour repérer une petite boule marron accrochée (souvent aux endroits peu poilus comme les oreilles, le cou ou entre les doigts). Enfin, les puces sont aussi des parasites bien connus : ce sont de petits insectes sauteurs (2-3 mm) qui infestent souvent les chiens, chats et qui peuvent piquer l’homme. Leurs piqûres provoquent de fortes démangeaisons, avec de petits points rouges souvent groupés sur les chevilles ou les jambes (les puces de chat/chien adorent mordre là où la peau est fine, souvent plusieurs piqûres alignées). Si votre animal se gratte frénétiquement, il peut avoir des puces – on peut en apercevoir de minuscules noires qui se déplacent rapidement dans son pelage, ou des “grains de poivre” noirs sur sa peau (excréments de puces). En résumé : acariens = allergies respiratoires toute l’année, tiques = petit parasite accroché à la peau après sortie en nature, puces = boutons de piqûres qui grattent beaucoup, surtout s’il y a des animaux à la maison.
Quels risques pour la santé posent ces parasites ?
Les acariens de poussière ne piquent pas, mais leurs déjections et leurs corps en miette sont d’intenses allergènes. Ils provoquent des symptômes toute l’année : rhinite (éternuements, nez bouché), conjonctivite, toux asthmatiforme, eczém】. Une allergie aux acariens non traitée peut évoluer en véritable asthme chronique. Les tiques, en revanche, peuvent transmettre plusieurs maladies en mordant. La plus connue est la maladie de Lyme (borréliose de Lyme), due à une bactérie (Borrelia) que certaines tiques transporten】. Plus la tique reste fixée longtemps, plus le risque de transmission est gran】. La maladie de Lyme peut provoquer des problèmes articulaires, cutanés et neurologiques sévères si elle n’est pas traitée à temps. D’autres maladies vectorielles existent : TBE (encéphalite à tiques, un virus encore rare en France), fièvre boutonneuse méditerranéenne (transmise par les tiques du chien), tularémie, etc. Heureusement, elles sont rares. En France, on surveille surtout Lyme (des milliers de cas par an】. Les puces, de leur côté, sont surtout gênantes par leurs piqûres. Cependant, elles peuvent aussi véhiculer quelques maladies : historiquement la peste bubonique via la puce du rat (Rassurez-vous, aujourd’hui c’est extrêmement rare et sous contrôle), ou le typhus murin (bactérie transmise par puce également】. Plus concrètement, une forte infestation de puces peut causer de l’anémie chez un jeune animal (tellement de sang prélevé que l’animal s’affaiblit】. Chez l’homme, des piqûres multiples peuvent s’infecter si on se gratte beaucoup. Certaines personnes développent des allergies aux piqûres de puces : les boutons deviennent très rouges, gonflés, et peuvent déclencher fièvre ou urticaire en cas de réaction important】. Autre point : les puces de chat/chien peuvent transmettre aux animaux un ver intestinal (ténia Dipylidium) s’ils avalent une puce en se léchant. En résumé, pour l’homme : acariens = allergies respiratoires, tiques = risque de maladies (Lyme surtout), puces = gêne cutanée et rares maladies (typhus, peste) mais surtout un risque d’allergie ou d’infection locale des piqûres.
Comment prévenir et combattre les acariens (allergies) ?
La lutte contre les acariens domestiques vise à réduire leur nombre dans votre intérieur. Ils prolifèrent surtout dans la literie et les tissus où on se tient longtemps. Adoptez ces mesures anti-acariens : aérez toutes les pièces chaque jour pendant au moins 15-30 minutes, même en hiver, en favorisant les courants d’ai】. Maintenez une température modérée (18-19 °C) dans le logement, surtout dans la chambre (les acariens prolifèrent peu en dessous de 18 °C】. Gardez l’humidité relative sous 60% si possible (utilisez un hygromètre ; si c’est trop humide, identifiez la source – séchage de linge, infiltration – et résolvez-la, ou utilisez un déshumidificateur】. Aspirer régulièrement est essentiel : passez l’aspirateur (avec filtre HEPA de préférence) au moins une fois par semaine, sur les sols, tapis, moquettes, matelas, rideau】. Passez un chiffon humide sur les meubles pour capter la poussière (plutôt qu’un plumeau qui la fait voler). Réduisez les nids à poussière : si vous êtes très allergique, évitez moquettes et tentures murales, lavez ou congelez régulièrement les peluches, rangez bibelots et livres dans des vitrines fermées plutôt qu’en piles exposée】. Pour la literie : utilisez des housses anti-acariens intégrales certifiées (housse de matelas et d’oreillers à tissus serrés】. Lavez les draps, taies et housses *chaque semaine à 60 °C】 – cette température tue les acariens et élimine les allergènes (leurs protéines). Lavez couettes et oreillers à 60 °C tous les 3 mois ou utilisez une housse anti-acariens autour si non lavable】. Évitez les oreillers et couettes en plumes difficiles à nettoyer, prenez du synthétique lavable. Vous pouvez également utiliser un spray acaricide naturel (à base de géraniol ou benzyl benzoate) sur le matelas et la moquette pour tuer les acariens, mais c’est à renouveler souvent et moins efficace que les mesures d’hygiène. L’ensemble de ces actions diminue drastiquement la charge allergénique : vous respirerez mieux et éternuerez moins en présence d’acariens.
Comment se protéger des tiques lors des activités en plein air ?
La prévention reste la meilleure arme contre les tiques et les maladies qu’elles porten】. Lorsque vous allez en forêt, dans les herbes hautes ou même jardiner dans la végétation épaisse, couvrez-vous bien : portez des vêtements longs et de couleur claire (vous repérerez plus facilement les tiques dessus】. Rentrez le bas du pantalon dans vos chaussettes ou utilisez des guêtres pour fermer l’accès aux cheville】. Portez des chaussures fermées. Vous pouvez appliquer un répulsif anti-tiques sur vos vêtements et sur la peau exposée (privilégiez ceux contenant du DEET ou de l’icaridine reconnus efficaces, en suivant les consignes selon l’âge】. Par exemple, vaporisez vos chaussures, chaussettes et bas de pantalon. En promenade, restez autant que possible sur les sentiers et évitez de vous frotter aux buissons et herbes haute】. Après l’activité en pleine nature, inspectez minutieusement tout votre corps (et celui de vos enfants/animaux) en rentran】. Examinez surtout les zones chaudes et cachées : cuir chevelu, nuque, aisselles, coudes, nombril, aine, arrière des genoux, chevilles… une petite tache noire peut être une tique accrochée. N’oubliez pas de vérifier vos animaux (écartez bien les poils, en particulier autour du cou, oreilles, ventre). Si vous repérez une tique fixée, il faut la *retirer rapidement et correctement】. Utilisez un tire-tique (petit crochet en pharmacie) : glissez-le sous la tique tout contre la peau, attrapez-la et tournez doucement sans tirer jusqu’à ce qu’elle se détach】. Désinfectez ensuite la zone à l’antiseptique. Évitez surtout les méthodes comme l’éther, l’alcool, l’huile ou la brûlure sur la tique – elles stressent la tique qui risque de régurgiter dans la plaie (augmentant le risque d’infection】. Surveillez ensuite la zone pendant quelques semaines : si une rougeur s’étend en cercle autour de la morsure (érythème migrant) ou si vous ressentez symptômes grippaux (fièvre, courbatures) dans le mois, consultez un médecin rapidemen】. Un traitement antibiotique précoce permet d’éviter la maladie de Lyme ou de la guérir rapidemen】. Dans certaines régions à risque (Alsace, Europe de l’Est), il existe même un vaccin contre l’encéphalite à tiques (TBE). À titre préventif, vous pouvez également télécharger l’application officielle Signalement TIQUE et déclarer vos morsures de tique】 – cela aide les chercheurs et autorités à mieux cartographier le risque, et vous aurez des conseils en retour. En résumé : vêtements couvrants, répulsifs, inspection après sortie et retrait correct rapide – ces gestes simples réduisent énormément le risque d’attraper la maladie de Lyme et autres infections.
Comment éliminer les puces et s’en protéger ?
Les puces proviennent souvent de nos animaux domestiques. La première étape est donc de traiter vos animaux régulièrement : utilisez des pipettes antipuces mensuelles, des colliers antipuces ou des comprimés oraux prescrits par le vétérinaire selon le cas. Un animal traité brisera le cycle de reproduction des puces (une puce adulte vivant sur l’animal pond des œufs qui tombent dans l’environnement). Si vous découvrez des puces dans la maison (vous voyez de minuscules insectes sauter, ou vos chevilles sont piquées), il faut agir sur tous les fronts : l’animal, la maison, et les alentours. Aspirez à fond tous les sols, tapis, recoins de canapé, fauteuils, lits… partout. Jetez ou videz le sac/collecteur de l’aspirateur loin de la maison (car il contiendra puces et œufs). Lavez tout ce qui est lavable en machine à 60 °C : linge de lit, housses de coussin, plaids du chien, peluches, etc. (les puces et larves meurent à 50 °C). Ce qui n’est pas lavable (gros matelas, canapé), passez-y un nettoyeur vapeur si possible, ou saupoudrez de la terre de diatomée dans les fentes et sous les coussins – c’est une poudre naturelle qui tue les puces par dessiccation (laissez-la agir quelques heures puis aspirez-la). Ensuite, vous pouvez utiliser un insecticide spécial puces pour les habitations. Il en existe sous forme de sprays ou de fumigateurs (“foggers”) à déclencher. Suivez bien les instructions : sortez personnes et animaux, couvrez aquarium et denrées, déclenchez le fumigène au centre de chaque pièce infestée, laissez agir 2-3 heures portes fermées, puis aérez longuement. Ces produits contiennent en général un insecticide qui tue les puces adultes et un régulateur de croissance (IGR) qui empêche les œufs/larves de se développer – c’est important car 95% de l’infestation se trouve au stade œuf/larve/cocon dans les tapis et sols. Répétez le traitement 2 à 3 semaines plus tard (pour tuer les nouvelles puces écloses entre-temps). En parallèle, continuez à aspirer quotidiennement ou quasi, ça récoltera les œufs et stimulera l’éclosion des cocons (ceux-ci étant résistants aux insecticides, mieux vaut qu’ils éclosent pour les tuer ensuite). Pensez à traiter aussi votre voiture si vos animaux y montent, ainsi que les zones de repos de l’animal à l’extérieur (niche, etc.). Sur vous, protégez-vous en portant un pantalon clair et des chaussettes si vous avez un doute (pour voir les puces éventuellement). Les piqûres de puce peuvent être apaisées avec des crèmes anti-histaminiques ou corticoïdes locales, pour éviter de se gratter et s’infecter. Les démangeaisons peuvent durer quelques jours. Petit piège maison : placez une bassine d’eau savonneuse sous une lampe la nuit – les puces sont attirées par la chaleur de l’ampoule, sautent et tombent dans l’eau où le savon les noie. Ça n’éradiquera pas l’infestation mais peut en capturer quelques-unes pour évaluation. Enfin, une fois débarrassé, prévoyez en continu un traitement antipuce sur vos animaux, et un nettoyage régulier de leur couchage, afin d’éviter de nouvelles introductions. Si votre maison a été traitée correctement, il ne devrait plus rester de puces, mais attention : les œufs peuvent rester viables plusieurs mois dans une fente de plancher et éclore plus tard si l’environnement se réchauffe ou vibre. Demeurez vigilant les 6 semaines suivant le traitement.
Que dit la réglementation pour ces parasites ?
Il n’y a pas de lois spécifiques imposant un traitement contre les acariens, puces ou tiques chez les particuliers – c’est laissé à la responsabilité de chacun. Cependant, un logement infesté de parasites peut être considéré comme indécent ou insalubre. Par exemple, louer un logement infesté de puces ou de punaises de lit engage la responsabilité du bailleur qui doit fournir un logement exempt de nuisible】. En cours de bail, difficile d’obliger un locataire à traiter sauf si l’infestation cause un trouble au voisinage ou provient d’un manque d’hygiène manifeste. En copropriété, une infestation de puces ou punaises peut justifier une action coordonnée pilotée par le syndic (avec répartition des frais selon l’origine). Sur le plan de la santé publique, une habitation très infestée par des parasites (punaises, puces…) peut faire l’objet d’un arrêté d’insalubrité par la préfecture si cela présente un risque pour les occupants ou le voisinage – les services d’hygiène pourraient alors imposer et réaliser une désinfestation d’office. Heureusement, on n’en arrive généralement pas là : chacun a intérêt à traiter ces problèmes rapidement. Concernant les tiques, si votre jardin en est envahi (herbes hautes, gibier fréquent), la mairie ne vous obligera pas à traiter chimiquement, c’est à vous de débroussailler et protéger votre famille. Pour les espaces publics, en cas de prolifération de tiques (par ex. dans un parc urbain), le maire peut fermer temporairement l’accès et ordonner un fauchage ou un traitement acaricide ciblé, car c’est un enjeu de santé (maladie de Lyme). Mais c’est rare. En forêt publique, des panneaux peuvent signaler les zones à tiques pour inciter à la prudence, et l’ARS peut mener des études. S’agissant des acariens allergènes, aucune loi ne vous oblige à aérer ou aspirer – mais l’assurance maladie recommande fortement ces mesures pour la santé publique. Quant aux puces, leur présence peut être considérée comme liée à l’insalubrité : par exemple, un immeuble abandonné infesté de puces (via pigeons) qui contamine les habitations voisines pourrait motiver un arrêté municipal. Si un occupant laisse proliférer puces ou punaises au point de contaminer l’immeuble, sa responsabilité peut être engagée. Enfin, citons que les punaises de lit font l’objet d’un plan national et que l’État a récemment clarifié la responsabilité du bailleur pour y remédie】. Les règlements sanitaires départementaux prévoient en général que les occupants doivent maintenir les lieux propres et non propices au pullulement d’insectes ou de vermin】 – c’est la base légale générale pour exiger qu’un propriétaire ou locataire traite un logement infesté. En somme, aucune amende directe ne vise “ne pas avoir tué ses puces”, mais le cadre de la salubrité et du logement décent implique de s’en occuper.
Nuisibles agricoles (ravageurs des cultures et jardins)
Quels sont les principaux nuisibles pour les cultures et potagers ?
Les cultures sont attaquées par une grande variété de ravageurs, parmi lesquels :
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Insectes piqueurs-suceurs (qui aspirent la sève) : pucerons sur presque toutes les plantes cultivées (rosiers, arbres fruitiers, légumes…), aleurodes ou mouches blanches en serre (tomates, aubergines), cochenilles sur les agrumes et plantes d’intérieur, thrips sur les fleurs et légumes. Ils provoquent des déformations, du miellat collant, et transmettent parfois des virus.
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Insectes défoliateurs (qui mangent les feuilles) : chenilles de papillons (ex : chenilles vertes de la piéride du chou, chenilles de noctuelles qui grignotent salades et tomates la nuit, chenilles processionnaires sur pins et chênes), coléoptères (ex : doryphore rayé jaune et noir sur pomme de terre, altises qui perforent les feuilles de navets/radis, criocère du lis rouge vif sur les lis). Ces ravageurs peuvent réduire à néant le feuillage des plantes.
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Insectes foreurs ou mineurs (qui creusent fruits, tiges ou bois) : carpocapse du pommier/poirier (vers dans les pommes/poiresqualitel.org】, mouche de la cerise (asticots dans les cerises), mouche de l’olive (asticots dans les olives), charançon du pois (trous dans les graines), mineuses des feuilles (galeries visibles dans les feuilles, p. ex. mineuse du marronnier).
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Gastéropodes : limaces et escargots adorent les jeunes plantules et les feuilles tendres ; ils sévissent par temps humide sur salades, fraisiers, hostas, etc.
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Rongeurs et petits mammifères : campagnols (leurs galeries et appétit pour les racines détruisent prairies, vergers, potagers), lapins de garenne (grignotent les jeunes pousses et écorces d’arbres), souris/mulots (volent semences et grignotent légumes en stockage).
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Oiseaux : pigeons ramiers (broutent colza, pois, jeunes choux), étourneaux (flock de milliers qui pillent les cerises, raisins et oliveraies), corbeaux et corneilles (arrachent les semis de maïs pour manger les grains, picorent melons et noix), moineaux (becquètent céréales et bourgeons).
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Maladies cryptogamiques (champignons) : mildiou de la vigne et de la pomme de terre (taches brunes, pourriture】, oïdium (feutrage blanc sur rosiers, courgettes), rouilles des céréales (pustules orange】, tavelure du pommier (croûtes sur fruits), botrytis ou pourriture grise (moisissure grise sur fraises, raisins).
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Autres : taupins (vers fil-de-fer dans le sol qui perforent tubercules), altises (petits coléoptères sauteurs qui cribblent les feuilles de choux/navets de trous), courtilières (insectes taupes qui coupent les racines).
Chaque culture a ses ravageurs spécifiques. Par exemple, la vigne craint le mildiou, l’oïdium, la flavescence dorée (maladie à cicadelles) et l’eudémis (ver de la grappe). Le colza craint les altises et charançons du bourgeon. Les pommiers subissent le carpocapse et la tavelure. Les tomates redoutent le mildiou et les aleurodes. Les menaces évoluent aussi avec le climat et les espèces invasives introduites (ex : la pyrale du buis arrivée vers 2010 a ravagé les buis partout). Être un cultivateur ou jardinier attentif implique de bien connaître les ennemis de ses plantes pour réagir rapidement.
Quels dégâts observe-t-on sur les cultures attaquées ?
Cela dépend du ravageur :
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Pucerons : feuilles enroulées, collantes de miellat luisant ; développement des plantes ralenti ; souvent présence de fourmis qui “gardent” les pucerons pour le miellat.
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Chenilles défoliatrices : feuillage percé de trous ou entièrement dévoré. Ex : doryphores laissant les tiges de pommes de terre nues ; chenilles de piérides ne laissant que les nervures des feuilles de chou ; pyrale du buis faisant brunir et sécher les rameaux de buis, avec des toiles et excréments visibles ; processionnaires rendant un pin tout roux par perte des aiguilles sur les parties infestées.
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Insectes foreurs des fruits : fruits véreux tombant prématurément ou pourrissant. Ex : pommes avec un trou noir et un tunnel jusqu’au trognon (carpocapse) ; cerises habitées par un asticot blanc (mouche de la cerise) ; olives piquées qui noircissent (mouche de l’olive). On trouve souvent des petits tas de sciure ou des excréments dans le fruit attaqué.
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Limaces : jeunes plants sectionnés au ras du sol (ex : salades décapitées la nuit), larges trous irréguliers sur les feuilles basses, traînées de bave argentée sur le sol ou la végétation.
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Campagnols : plantes flétries comme si elles manquaient d’eau alors que le sol est humide, car les racines sont mangées ; jeunes arbres ou arbustes qui se déracinent facilement car plus de radicelles ; carottes/grandes racines creusées de l’intérieur, souvent ne restant qu’une écorce. Petites galeries visibles en surface de la pelouse, petits monticules de terre par endroits.
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Oiseaux : sur semis de céréales ou tournesol, des manques en lignes (graines déterrées par les corvidés) ; sur fruits, trous de bec (ex : raisins percés qui pourrissent ensuite, pommes picorées en hauteur par les corbeaux) ; sur maïs, plantules arrachées et mises de côté pour manger la graine ; dans un potager, jeunes feuilles de laitue ou de petits pois grignotées par les pigeons ; sous un arbre fruitier, quantité de débris de fruits (cerises à moitié mangées, figues trouées) et fientes d’oiseaux en dessous. Également, vacarme et grand nombre d’oiseaux s’abattant sur la parcelle au crépuscule (signe d’étourneaux).
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Maladies fongiques : taches, moisissures ou flétrissements. Ex : taches brunes avec auréole jaunâtre sur tomates et pommes de terre (mildiou), finissant par noircir la tige et pourrir les tubercules ; feutrage blanc farineux sur rosiers, vignes, cucurbitacées (oïdium) ; sur blé, pustules poudreuses orange sur la face inférieure des feuilles (rouille) ; fruits recouverts d’un duvet gris et momifiés (botrytis).
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Dégâts animaux : terriers dans les berges d’étang (ragondins), sol creusé sur de grandes zones (sangliers), troncs d’arbres écorcés sur 50 cm de hauteur (cerfs, qui frottent leurs bois ou broutent l’écorce en hiver), jeunes pousses complètement broutées (chevreuils).
Le résultat final de ces dégâts, c’est soit une baisse de rendement (culture affaiblie donne moins de récolte), soit une qualité moindre (fruits abîmés invendables), voire la mort de la plante (cas extrême si les organes vitaux sont détruits, ex : racines dévorées, tronc annelé, feuilles entièrement défoliées plusieurs années de suite). Un œil exercé reconnaît rapidement l’origine des dommages, ce qui permet de réagir en conséquence.
Comment prévenir et combattre ces ravageurs de façon naturelle ou intégrée ?
La base de la lutte, c’est la prévention par de bonnes pratiques culturales :
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Rotation des cultures et diversité : ne pas cultiver chaque année la même plante au même endroit perturbe le cycle des ravageurs spécialisés. Par exemple, alterner les cultures (blé suivi de colza, puis orge) aide à réduire les populations de ravageurs spécifiques de l’une ou l’autre. Au potager, on change les emplacements (pas tomates après tomates, etc.). Aussi, associer différentes espèces sur une même parcelle crée un environnement moins favorable aux invasions massives (les ravageurs aiment les grandes étendues d’une même plante). Par exemple, en permaculture, on mêle carotte et poireau : la mouche de la carotte déteste l’odeur du poireau et vice versa, chacune repousse le ravageur de l’autre. Autre exemple : semer du trèfle sous le blé peut perturber les pucerons du blé.
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Plantes compagnes et répulsives : certaines plantes protègent leurs voisines. Ex : planter des œillets d’Inde au pied des tomates repousse les aleurodes et nématodes ; la capucine attire à elle les pucerons (ce qui évite qu’ils aillent sur vos légumes, on la qualifie de plante “piège”) ; la menthe éloignerait les fourmis et pucerons ; le basilic près des tomates dérange aussi les pucerons et améliore le goût des tomates dit-on. Dans un pommier, on peut suspendre des pots de fougère ou de sureau pour repousser carpocapse et pucerons (remèdes de grand-père). Ces associations sont surtout préventives et fonctionnent en complément d’autres méthodes.
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Choix de variétés résistantes : utiliser des cultivars naturellement résistants à certains ravageurs ou maladies réduit beaucoup les traitements. En agriculture, il existe par ex. du blé résistant à la rouille jaune, du colza résistant au phoma, de la pomme de terre résistante au mildiou (ex variétés ‘Fontenot’ ou ‘Jazzy’). Au potager, optez pour des tomates résistantes au mildiou (certains hybrides récents), des rosiers étiquetés “ADR” (très résistants maladies), etc. Pour les fruitiers, des variétés anciennes sont parfois plus robustes (ex : pommier ‘Reine des reinettes’ plus tolérant tavelure). Attention, “résistant” ne veut pas dire invulnérable, mais plutôt moins affecté ou tardivement.
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Maintenir les auxiliaires naturels : c’est le principe de la lutte biologique. Il faut favoriser les prédateurs et parasites des ravageurs. Pour cela, entretenez la biodiversité du jardin : par exemple, laissez une haie fleurie et sauvage sur une bordure, qui servira de refuge aux coccinelles, syrphes, chrysopes (grands prédateurs de pucerons】. Plantez des fleurs mellifères (achillée, phacélie, cosmos…) pour nourrir les insectes utiles. Installez un hôtel à insectes pour accueillir chrysopes (elles y pondent volontiers), abeilles solitaires, etc. Placez des nichoirs à mésanges dans les arbres : une mésange chaque printemps peut consommer jusqu’à 500 chenilles processionnaires ou autres larves pour nourrir sa nichée 】 Les chauves-souris consomment d’innombrables papillons nocturnes ravageurs ; un gîte à chauves-souris sous votre toit aidera à en avoir. Préservez les hérissons, crapauds, orvets dans votre jardin – ils mangent limaces, vers blancs et autres ravageurs du sol. En serre, on peut acheter et lâcher des auxiliaires spécifiques : par ex, la petite guêpe Encarsia formosa contre les aleurodes (elle pond dans leurs larves), le Phytoseiulus persimilis (un acarien prédateur des tétranyques rouges), les nématodes Steinernema contre les vers gris du sol, etc. Tout ceci s’inscrit dans la lutte intégrée.
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Méthodes mécaniques et piégeage : souvent la première réponse du jardinier est manuelle. Ramassez les doryphores et leurs larves à la main, jetez-les dans un seau d’eau savonneuse pour les éliminer. Écrasez les amas d’œufs orange de doryphore au dos des feuilles. Cueillez et brûlez les fruits véreux tombés, pour ne pas laisser les larves de carpocapse hiverner au sol. Utilisez des pièges : des plaques jaunes engluées dans la serre capturent mouches blanches et pucerons ailés ; des pièges à phéromone installés dans les pommiers attrapent les papillons mâles du carpocapse, réduisant la reproduction (ou du moins signalant le vol pour savoir quand traiter). On peut aussi piéger les papillons nuisibles en plaçant une bassine d’eau additionnée d’un peu de bière ou de sirop en soirée (ils y tombent). Tendez des filets : un voile anti-insecte sur la rangée de carottes empêche la mouche de la carotte de pondre, un filet sur le chou bloque la piéride (papillon blanc) de venir. Buttez la base des poireaux en été pour éviter que la mouche mineuse n’y accède. Arrosez au pied plutôt que par aspersion si possible – on mouille moins le feuillage, donc on évite d’aider champignons et limaces. Désherbez autour des cultures pour éliminer les plantes hôtes de ravageurs (ex : arrachez les morelles et amaranthes qui hébergent pucerons et aleurodes). Installez des barrières : un collier de glu autour des troncs fruitiers bloque les fourmis (donc les cochenilles et pucerons seront moins protégés et plus vulnérables aux coccinelles) ; une bande de cuivre autour d’un bac potager décourage les limaces ; un bac d’eau cendrée attire et noie les limaces ; vous pouvez aussi enterrer jusqu’au rebord des pièges à bière (tasse remplie de bière) ici ou là, qui noieront nombre de limaces. Pour éloigner les oiseaux, des effaroucheurs visuels : bandes réfléchissantes, vieux CD suspendus aux branches, épouvantail stylisé (peu efficace à long terme car ils s’habituent). Les canon effaroucheurs sonores ou ultrasons existent pour sangliers et oiseaux, mais leur usage doit être modéré et réglementé (bruit pour les voisins, et efficacité décroît sur faune intelligente comme les corvidés).
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Traitements biologiques : il s’agit d’utiliser des substances naturelles ou micro-organismes. Le plus célèbre est le Bacillus thuringiensis (BT】: cette bactérie produit une toxine fatale aux chenilles. On pulvérise du BT (disponible en poudre à diluer, homologué en bio) sur le feuillage des plantes attaquées (choux, buis, pins) quand les chenilles sont là ; elles ingèrent la toxine en mangeant la feuille et meurent en un à deux jours. C’est sans danger pour les autres animaux (le BT est même utilisé pour tuer les larves de moustiques dans les mares). Il faut cibler les périodes de présence des chenilles (par ex. en septembre pour la pyrale du buis, en avril pour les jeunes processionnaires dans les pins). Autre biocontrôle : le virus de la granulose du carpocapse du pommier (CpGV) vendu sous forme de suspension à pulvériser – il infecte seulement les larves de carpocapse dans les fruits et les tue. On peut aussi appliquer des huiles paraffiniques sur les arbres en hiver pour étouffer les œufs d’insectes sur l’écorce (ex : oeufs de pucerons ou de cochenilles). Les purins et macérations végétales sont utilisés en préventif : le purin d’ortie renforce la plante et peut dissuader pucerons (effet nutritif surtout), le purin de prêle apporte de la silice et rend les tissus plus résistants aux maladies, la décoction d’ail ou de tanaisie a un effet fongicide léger. On peut vaporiser du savon noir dilué sur les colonies de pucerons ou de cochenilles : il dissout leur protection cireuse et les fait mourir par asphyxie (bien mouiller le dessous des feuilles). Ces traitements “maison” sont autorisés en jardinage (ils font partie des remèdes traditionnels).
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Recours limité aux pesticides chimiques : en dernier ressort, si la survie de la culture est en jeu et qu’aucune méthode douce ne suffit, un traitement chimique peut s’envisager. Par exemple, un agriculteur pourra traiter un champ de blé contre les pucerons si la pression est forte pour éviter une épidémie de jaunisse virale. Mais cela se fait en respectant les doses homologuées et les conditions (distance des habitations, pas de vent, horaires adaptés). En jardin amateur, depuis 2019 la vente et l’usage de pesticides chimiques de synthèse (herbicides, insecticides, fongicides conventionnels) sont interdits – seuls les produits utilisables en agriculture biologique ou de biocontrôle sont autorisés (ex : soufre, cuivre, BT, huile de colza, spinosad, pyrèthre naturel, ferramol anti-limaces). Cette réglementation vise à protéger l’environnement et la santé des jardiniers. Donc un particulier doit se contenter de solutions naturelles ou se tourner vers des entreprises agréées pour traiter s’il pense qu’un traitement chimique lourd est nécessaire (rare). À noter : certaines filières agricoles ont des obligations de lutte. Par exemple, les vignes atteintes de flavescence dorée (maladie grave transmise par cicadelle) doivent obligatoirement être traitées insecticide contre le vecteur (cicadelle) par arrêté préfectoral. De même, en cas d’épidémie de rouille dans les céréales, des instructions peuvent recommander fortement de traiter pour éviter la propagation. Mais la tendance générale est à la réduction des intrants chimiques (plan Écophyto). Les agriculteurs adoptent de plus en plus l’Agriculture Intégrée combinant toutes les méthodes (citées ci-dessus) et n’utilisant la chimie qu’en ultime recours.
Que dit la loi concernant les nuisibles des cultures ?
Plusieurs réglementations encadrent la lutte contre les ravageurs agricoles :
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Organismes de quarantaine : ce sont les ravageurs exotiques dangereux. S’ils sont détectés, des mesures obligatoires d’éradication s’appliquent. Par exemple, le capricorne asiatique des arbres (insecte xylophage importé) doit être signalé en DRAAF ; les arbres infestés et alentours dans un rayon défini sont abattus et détruits sur ordre des autorité】. Autre exemple : la bactérie Xylella fastidiosa (qui ravage oliviers et polygales) : obligation d’arracher les plantes atteintes et tous les hôtes dans un rayon de 50 m autour, interdiction de replanter certaines espèces pendant un temps. Tout professionnel ou particulier constatant un organisme de quarantaine doit le notifier (généralement aux FREDON ou SRAL). Il est interdit d’introduire sur le territoire des végétaux porteurs de ces ravageurs (contrôles douaniers renforcés).
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Termites : on l’a dit, dans les zones déclarées par arrêté préfectoral, les propriétaires ont l’obligation de faire diagnostiquer et, en cas de présence, de traiter leurs bien】. En cas de travaux de démolition, le bois infesté doit être incinéré sur place ou traité avant transport, et une déclaration en mairie doit être fait】. Ne pas déclarer ou ne pas traiter peut être sanctionné d’une amende (1500 €, 7500 € pour une personne morale】.
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Ambroisie : cette plante invasive dont le pollen cause de fortes allergies est soumise à obligation de destruction. Un maire ou préfet peut mettre en demeure un propriétaire de terrain d’éliminer l’ambroisie. Certains départements ont un arrêté imposant la lutte contre ambroisie (Ardèche, Rhône…). Ne pas le faire peut entraîner une contravention (jusqu’à 750 €).
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Pullulations de campagnols : comme vu plus haut, dans plusieurs régions (Massif Central, Est), le préfet déclenche des plans de lutte collectifs obligatoires. L’arrêté du 14/05/2014 cité oblige à respecter les quantités et conditions d’usage des rodenticides anti-campagnols. Par ex., on n’a pas le droit d’appliquer de la bromadiolone si le seuil de 33% de prairies infestées n’est pas atteint – et quand c’est autorisé, c’est sous supervision (distribution de l’appât par la FDGDON). Un agriculteur refusant de mettre en œuvre les actions pourrait être pénalisé (et de toute façon, il subit les dégâts).
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Chasse et faune nuisible : les sangliers, cerfs et autres gibiers sont gérés par le Code de l’environnement. Les chasseurs doivent réguler pour éviter les dégâts, et s’il y a trop de dégâts, le préfet peut autoriser des battues administratives ou classer temporairement une espèce nuisible (c’est arrivé pour les sangliers dans certains secteurs). Les espèces comme renard, corbeau, étourneau sont classées ESOD (ex-“nuisibles”) par arrêté annuel du préfet dans chaque département – cela autorise piégeage et tir en dehors des périodes de chasse ordinaires, pour protéger les élevages et cultures. Un agriculteur peut donc légalement piéger corbeaux ou ragondins sur ses terres si l’arrêté le permet (souvent via un piégeur agréé). Par contre, certaines espèces sont protégées même si elles causent des dégâts (ex : blaireau protégé dans certains pays, mais pas en France où il est chassable ; castor protégé – on ne peut pas le tuer même s’il inonde un champ, on doit trouver des solutions non létales).
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Produits phytosanitaires : l’usage des pesticides est très encadré. Depuis le 1er janvier 2019, les jardiniers amateurs ne peuvent utiliser que des produits de biocontrôle ou autorisés en bio (loi Labbé). Les agriculteurs doivent respecter les AMM (autorisations de mise sur le marché) : par ex, pas le droit d’utiliser un insecticide sur une culture pour laquelle il n’est pas homologué ; respecter les doses maximales, délais avant récolte, etc. Il y a aussi les zones de non-traitement (ZNT) instaurées par arrêté de 2019 : typiquement 5 m sans traitement près des habitations pour les cultures basses, 20 m pour les produits les plus toxiques (CMR). Ils doivent avertir les riverains ou stopper si vent fort >19 km/h. Des contrôles peuvent sanctionner les manquements (amendes, retraits d’aides PAC). La loi encourage fortement les méthodes alternatives (un agriculteur doit tenir un registre d’utilisation et avoir suivi une formation Certiphyto).
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Obligations de lutte : certaines filières ont des obligations. Ex : en viticulture, quand une zone est déclarée contaminée par la flavescence dorée (maladie épidémique), tous les viticulteurs de la zone doivent traiter leurs vignes contre la cicadelle vectrice, y compris en bio (avec un insecticide accepté en bio dans ce cas) sous peine de sanctions administratives. De même, pour le carpocapse de la pomme en production fruitière intégrée, il y a parfois des obligations de confusion sexuelle ou de traitement si un seuil est dépassé. Ce sont des arrêtés préfectoraux ou des obligations contractuelles liées aux certifications.
En synthèse, la loi impose aux professionnels de protéger leurs cultures (pour éviter dissémination généralisée d’organismes nuisibles) et aux particuliers de ne pas nuire à la salubrité publique (éviter de laisser proliférer moustiques, rats, etc.). La réglementation se durcit surtout pour limiter l’usage des produits chimiques, tout en responsabilisant chacun quant à la lutte raisonnée contre les nuisibles.
Nuisibles des forêts (scolytes, chenilles processionnaires, etc.)
Quels nuisibles menacent nos forêts ?
Les forêts subissent aussi des invasions de ravageurs, souvent d’insectes. Ces dernières années, les plus destructeurs sont :
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Les scolytes de l’épicéa (Bostryches typographes) : de petits coléoptères qui se reproduisent sous l’écorce des épicéas en creusant des galeries et en coupant la circulation de sève. Lors de pullulations massives, ils provoquent la mort rapide de vastes peuplements d’épicéas (phénomène aggravé par la sécheresse qui affaiblit les arbres】. On observe alors des cimes rougies sur les épicéas atteints, et l’écorce se détache en révélant des galeries typiques en étoile.
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Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) et du chêne (Thaumetopoea processionea) : des chenilles très urticantes qui vivent en colonies. La processionnaire du pin forme des nids blancs soyeux bien visibles sur les pin】, et les chenilles en sortent pour se nourrir des aiguilles, pouvant défolier partiellement l’arbre. La processionnaire du chêne vit sans nid volumineux mais en groupe sur les branches de chênes, qu’elle peut défolier aussi. Au-delà du stress infligé aux arbres, ce sont leurs poils urticants qui posent un souci de santé publique (fortes irritations, réactions allergiques chez l’humain et les animaux】.
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Le chancre du châtaignier (Cryphonectria parasitica) : un champignon microscopique qui s’attaque aux châtaigniers. Il provoque des plaies orange sur l’écorce et finit par anneler et tuer les branches, voire l’arbre entier en quelques années. Arrivé en France au XXᵉ siècle, il a décimé de nombreux châtaigniers.
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La cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus) : un petit insecte (une guêpe minuscule) importé d’Asie qui pond dans les bourgeons de châtaignier et cause des galles (boules) sur les feuilles, freinant la croissance et diminuant fortement la production de châtaignes.
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Maladies du frêne et de l’orme : la chalarose du frêne, due à un champignon, provoque le dépérissement de la plupart des frênes d’Europe (dessèchement des rameaux, mortalité élevée) ; la graphiose de l’orme (champignon Ophiostoma véhiculé par un scolyte) a quasiment éliminé les ormes champêtres de nos contrées au XXᵉ siècle en les desséchant de haut en bas.
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Insectes xylophages invasifs : citons le capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis) arrivé sporadiquement via des palettes en bois – il s’attaque à de nombreux feuillus (érables, platanes, bouleaux…) en forant de larges galeries dans le tronc, et peut tuer des arbres en bonne santé. Le nématode du pin (un ver microscopique) n’est pas un insecte mais mérite mention : il a ravagé les pins au Portugal, et on redoute son entrée en France (il cause une flétrissure brutale des pins). Autre insecte sous surveillance : le scolyte polyphage du chêne (Xylosandrus germanus), un petit coléoptère invasif détecté dans l’Est qui peut attaquer beaucoup d’arbres affaiblis.
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Dégâts de gibier : dans certaines forêts, le surpopulation de cervidés (chevreuils, cerfs) et de sangliers cause de gros dégâts aux arbres et aux jeunes plants. Les chevreuils broutent les jeunes pousses et empêchent la régénération naturelle (on parle de “cercle de broutement” vide sous leur hauteur d’atteinte). Les cerfs écorcent les jeunes troncs en frottant leurs bois (ou en broutant l’écorce en hiver, faute d’autre nourriture). Les sangliers, eux, fouillent le sol de la forêt à la recherche de bulbes et larves, ce qui perturbe le renouvellement des semis et peut détruire des jeunes plantations.
En bref, nos forêts font face à des ravageurs insectes (surtout coléoptères et lépidoptères) de plus en plus nombreux, souvent exacerbés par le changement climatique et le commerce international (qui amène de nouveaux parasites). Le dépérissement de certaines essences (épicéas, frênes, châtaigniers…) est directement lié à ces attaques combinées aux stress environnementaux.
Quels dommages constate-t-on en forêt en cas d’attaque ?
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Scolytes sur épicéas : on repère facilement une infestation sévère car des groupes d’épicéas entiers rougissent en quelques semaines en ét】. L’arbre infesté voit ses aiguilles passer du vert au rouge brun, signe qu’il est mort. Si on gratte l’écorce, on trouve des galeries sinueuses à la surface du bois, et souvent de la sciure rouge-brun au pied du tronc ou dans les crevasses d’écorce (sciure expulsée par l’insecte】. L’écorce peut se détacher par plaques. Parfois on voit couler un peu de résine aux points d’entrée si l’arbre a essayé de se défendre. Ces dégâts signifient que le bois est rapidement envahi de champignons (les scolytes amènent avec eux des spores qui tachent le bois de bleu), rendant l’épicéa invendable après quelques semaines. Les foyers se propagent d’arbre en arbre, et en l’absence d’intervention, peuvent raser des forêts entières en 1-2 ans.
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Chenilles processionnaires : un pin infesté présente des branches partiellement défoliées – on voit des zones où les aiguilles ont été mangées, souvent sur la partie haute ou en périphérie de l’arbre. On remarque les nids blancs fixés sur ces branches (pour la processionnaire du pin】, ou bien on peut apercevoir les chenilles se déplaçant en file indienne au sol au printemps. L’arbre prend un aspect “éclairci” avec des paquets d’aiguilles roussies. S’il n’est pas trop affaibli, il produira de nouvelles aiguilles l’année suivante, mais des attaques répétées le fragilisent (il peut devenir vulnérable à d’autres parasites ensuite). Sur un chêne à processionnaires, on observe en juin-juillet des tronçons de branches totalement sans feuilles, comme si elles avaient été brûlées, et parfois des amas de chenilles sur le tronc en journée ou d’épais fils soyeux reliant des feuilles entres elles (nids temporaires). Outre cela, la présence de beaucoup de nids de processionnaires indique un risque d’exposition aux poils urticants : on retrouve ces poils volatils collés sur les aiguilles environnantes, au pied de l’arbre, ce qui cause irritations cutanées aux promeneurs, conjonctivites, etc., et peut être mortel pour un chien curieux qui renifle ou avale une chenille (nécrose de la langue).
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Chancre du châtaignier : on voit apparaître sur l’écorce des crevasses orangées ou brun-orangé, souvent entourées d’une boursouflure. L’arbre essaie de compartimenter le champignon. Les rameaux au-dessus du chancre se flétrissent et meurent, avec les feuilles qui brunissent et restent attachées. Sur un jeune châtaignier, le champignon peut ceinturer le tronc et tuer l’arbre entier en quelques mois. Dans un taillis, on observe de nombreuses tiges mortes avec ces plaies orangées.
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Cynips du châtaignier : on remarque des galles vertes ou rouges de 0,5 à 3 cm sur les feuilles ou bourgeons des châtaigniers en mai-juin. Ces excroissances sphériques ralentissent la formation des fleurs : les châtaigniers attaqués donnent peu ou pas de châtaignes, et voient leur croissance réduite. Sur de jeunes arbres, une forte attaque peut affaiblir durablement la plante.
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Frênes atteints par la chalarose : on note un dépérissement descendant : les cimes des frênes contaminés se dégarnissent, les feuilles flétrissent en été comme si l’arbre avait soif. On voit des taches brunes sur les feuilles et des chancres (nécroses noires) sur les pousses et le tronc. Souvent l’arbre produit de nombreux rejets sur le tronc (tentative désespérée de pousser). En quelques ans, un frêne peut mourir. On observe alors de nombreux fûts secs encore debout en forêt. Pareil pour l’orme avec la graphiose, mais l’orme meurt encore plus vite (quelques mois).
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Dégâts de gibier : on identifie facilement l’écorçage du cerf : on trouve l’écorce arrachée sur 50-100 cm de hauteur sur les jeunes troncs, en hiver (cerf ou chevreuil broutant l’écorce) ou au printemps (frottis de bois de cervidés). Cela laisse des grandes plaies verticales, souvent le cambium est complètement enlevé sur le pourtour – l’arbre annelé ainsi meurt souvent. Les sangliers laissent des sols retournés comme passés à la motobineuse, par zones de plusieurs mètres carrés, surtout en lisière ou clairière humide (ils cherchaient des bulbes ou larves dans le sol). Si on voit énormément de sols remués, c’est signe d’une population de sangliers élevée. Les dégâts de broutage de chevreuils se remarquent quand on examine la régénération : les jeunes semis d’arbres ont leurs bourgeons terminaux et feuilles grignotés ; on peut voir des morsures nettes et l’absence de tout plant de plus de 30 cm de haut malgré une bonne germination (ils les broutent dès qu’ils dépassent). On parle de “cercle magique” sous 1 m, où il n’y a plus rien en zone de fort broutement.
Comment protège-t-on les forêts de ces nuisibles ?
La gestion des ravageurs forestiers repose beaucoup sur la surveillance et la réaction rapide. Pour les scolytes de l’épicéa, la règle d’or est : dès qu’un arbre est attaqué, il faut l’enlever avant que les nouveaux insectes ne s’envolent. Concrètement, les forestiers inspectent régulièrement leurs peuplements d’épicéas (surtout après des tempêtes ou sécheresses】. Si un épicéa est repéré rougissant en juillet, on doit le couper et le débarder au plus vite (idéalement sous 6 semaines). Le bois infesté est transporté hors de la forêt pour être scié en scierie rapidement, ou alors *écorcé sur place et l’écorce brûlée】. Cela élimine les larves et adultes sous l’écorce. Parfois, on utilise aussi des pièges à phéromone pour scolytes : ce sont des pièges munis d’un attractif sexuel ou de stress d’arbre, qui capturent un certain nombre de scolytes – cela permet de monitorer les populations et d’en tuer une partie, mais en pleine pullulation cela n’attrape qu’une fraction des insectes. Des techniques sylvicoles sont déployées : en cas de foyer important, on peut décider d’une coupe rase sanitaire de toutes les épicéas sur quelques hectares touchés afin de stopper net la propagation, quitte à replanter ensuite avec une essence moins sensible. À long terme, on encourage la diversification des essences (ne plus avoir que des épicéas pures) pour que les scolytes ne trouvent pas d’alimentation illimitée. Ces mesures sont souvent coordonnées au niveau départemental. La réglementation permet au préfet d’imposer ces coupes sanitaires aux propriétaires privés sous peine d’exécution d’offic】.
Pour les chenilles processionnaires, plusieurs méthodes complémentaires sont utilisées :
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Lutte mécanique : couper et détruire les nids de chenilles dans les pins en hiver. Des élagueurs équipés de combinaisons grimpent ou utilisent des perches pour décrocher les cocons blancs et les brûler. Cette méthode est efficace localement (on élimine des milliers de chenilles d’un coup) mais doit être répétée chaque année. Sur les chênes, on peut brosser les nids soyeux sur le tronc (ou aspirer les colonies) et les brûler aussi.
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Piégeage : installation de colliers Ecopiège sur les troncs de pins vers février-mars : c’est un système de gouttière circulaire avec un sac rempli de terre. Quand les chenilles descendront du nid pour aller s’enterrer, elles vont tomber dans le piège et s’y enterrer (on collecte ensuite le sac rempli de chenilles et on le détruit). C’est très utilisé dans le sud de la France par les particuliers. Autre piège : les pièges à phéromone pour capturer les papillons mâles en été (juillet-août) – cela en attrape, mais ça ne suffit pas à empêcher la reproduction car les femelles attirent les mâles sur de grandes distances. Néanmoins, ces pièges (un entonnoir avec une capsule de phéromone) permettent de suivre l’intensité des vols.
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Lutte biologique : pulvérisation de Bacillus thuringiensis (souche kurstaki) sur les peuplements de pins à l’automne ou tout début d’hiver (quand les petites chenilles sortent des œufs et n’ont pas encore formé de gros nid】. Le BT agit en tuant la chenille qui ingère les aiguilles traitée】. C’est très efficace si appliqué au bon moment (90% de chenilles tuées). En forêt publique, on traite par BT certaines zones sensibles (forêts urbaines ou à proximité d’écoles/campings). Ce traitement biologique est sans danger pour l’homme, mais il peut toucher d’autres chenilles d’espèces non nuisibles présentes au même moment (effet collatéral sur d’autres lépidoptères). Les municipalités traitent souvent les pins des parcs et voiries au BT fin septembre ou octobre.
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Moyens naturels : on favorise beaucoup les prédateurs des processionnaires. Deux mésanges (bleue et charbonnière) en particulier en raffolent : on a installé des nichoirs à mésanges un peu partout (y compris par l’ONF) aux abords des forêts de pin】. Les études montrent qu’une famille de mésanges peut consommer plus de la moitié des chenilles d’un pin infesté. De même, on encourage les fourmis dans les pins (elles mangent les jeunes chenilles qui descendent). En ville, on a même utilisé des micro-guêpes parasites (Trichogrammes) qui pondent dans les œufs de processionnaires – ça marche en laboratoire, sur le terrain c’est plus aléatoire. On essaye d’introduire le Torymus contre la processionnaire du chêne (cette guêpe parasite naturellement les œufs), en cours d’étude.
Globalement, contre la processionnaire, la lutte doit être annuelle et prolongée, car même si on réduit fortement la population une année, elle peut remonter ensuite (les papillons adultes volent loin). Dans le sud de la France, c’est un chantier de santé publique récurrent chaque hiver pour protéger habitants et touristes.
Pour le chancre du châtaignier, la méthode efficace a été la lutte biologique par hypovirulence. On a trouvé des souches du champignon atteintes d’un virus qui les affaiblit – ces souches “hypovirulentes” ne tuent pas l’arbre et, mieux, peuvent transmettre leur virus aux souches virulentes. Les techniciens injectent donc dans les chancres sur l’arbre une pâte contenant ces souches atténuées (par des petits trous dans l’écorce) – le virus se propage dans le champignon, le chancre s’arrête de progresser, l’arbre peut cicatriser. C’est comme un vaccin : cela a sauvé nombre de châtaigneraies notamment en Ardèche. Cette technique, complexe mais écologique, a donné de très bons résultats localement.
Contre le cynips du châtaignier, on a là encore importé son ennemi naturel : un tout petit insecte parasitoïde, le Torymus sinensis, originaire de Chine. Lâché en France depuis 2011 dans les châtaigneraies touchées, il s’est installé et en 5-6 ans on voit le cynips reculer nettement (il y a moins de galles, plus de récolte). C’est un cas d’école de lutte biologique réussie en forêt/verger.
Contre la chalarose du frêne ou la graphiose de l’orme, hélas pas grand-chose à faire : on sélectionne et on protège les arbres qui semblent résistants (quelques frênes montrent une tolérance, on espère que leurs semis feront la relève). L’orme champêtre a quasi disparu ; on replante d’autres espèces (orme de Sibérie plus résistant, érables à la place des frênes…).
Enfin, pour les dégâts de gibier, la protection passe d’abord par la régulation des populations. Les chasseurs sont incités à prélever plus de chevreuils et cerfs si les dégâts sont excessifs (les plans de chasse en tiennent compte, et les préfets peuvent ouvrir des chasses administratives supplémentaires). On utilise aussi des dispositifs de protection mécaniques : dans les plantations, chaque jeune arbre peut être protégé par une gaine en grillage ou plastique sur 1,50 m de haut (anti-broutement). On pose des clôtures grillagées temporaires autour des parcelles régénérées naturellement pour laisser pousser les semis hors de portée. Ce sont des mesures coûteuses. Des répulsifs olfactifs existent (à base de suif, d’œuf pourri, etc.) à pulvériser sur les jeunes plants, mais leur efficacité est inconstante et ils doivent être réappliqués souvent. Parfois, on pend aux branches des sachets de poils de chien ou de loup (quand on en a !) pour faire fuir chevreuils par l’odeur. Le mieux reste de maintenir le gibier à une densité en équilibre avec la forêt : c’est tout l’objet de la chasse et de la concertation ONF-chasseurs.
Quelles sont les obligations légales en matière de nuisibles forestiers ?
Le Code forestier et des arrêtés préfectoraux encadrent la lutte obligatoire contre certains ravageurs :
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Pour les scolytes de l’épicéa, dans beaucoup de départements de l’Est et du Centre, des arrêtés “scolytes” imposent aux propriétaires d’abattre et évacuer les épicéas scolytés sans délai. Par exemple, dans le Grand-Est, un arrêté régional oblige sous peine d’amende à retirer les bois infestés dans les plus brefs délais (souvent 1 mois) et à en informer l’administration (certains demandent d’envoyer une copie du bordereau de scierie prouvant la livraison des bois scolytés】. Si un propriétaire n’agit pas, après mise en demeure le Préfet peut faire réaliser la coupe d’office (et lui facturer】. C’est assez contraignant mais justifié par la nécessité d’éviter la propagation exponentielle du parasite.
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Pour les processionnaires, depuis un arrêté de 2022 la chenille processionnaire du chêne est classée “menace pour la santé publique”. Certains préfets (par ex. Paris, Yvelines…) ont pris des arrêtés obligeant les propriétaires à traiter ou faire traiter les chênes infestés sur leur terrain. De même, pour la processionnaire du pin, des mairies du Sud diffusent des arrêtés municipaux imposant le traitement ou l’enlèvement des nids sur les propriétés privées (ex : la ville de Nice depuis 2019). Ce n’est pas uniformément appliqué, mais ça tend à se développer car la responsabilité du maire peut être engagée en cas d’inaction si quelqu’un est gravement atteint. Dans les zones non soumises à obligation, c’est fortement conseillé et souvent subventionné (certaines communes fournissent des écopièges subventionnés aux administrés).
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Pour le chancre du châtaignier, il n’y a pas d’obligation légale car il est déjà trop répandu. Mais pour le cynips du châtaignier, comme c’est un organisme de quarantaine, un arrêté du ministère de l’Agriculture (2014) a organisé la lutte officielle avec lâchers du parasitoïde Torymus – les propriétaires de châtaigneraies devaient laisser faire ces lâchers et signaler les foyers.
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Pour les maladies type chalarose du frêne ou graphiose de l’orme, pas d’obligation de lutte car ce sont des phénomènes diffus non maîtrisables. Cependant, en zone urbaine, un propriétaire doit abattre un orme mort graphiosé car il peut devenir dangereux et c’est un foyer de scolytes pour les rares ormes voisins (souvent les mairies l’exigent par arrêté de sécurité).
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Sur la faune : le plan de chasse gibier est une obligation réglementaire (loi chasse de 1964 et suivantes). Les fédérations de chasse indemnisent les dégâts de grand gibier aux agriculteurs, et en contrepartie le préfet exige qu’elles maintiennent des populations raisonnables (on ajuste le nombre de bracelets de tir cerf/chevreuil chaque année). Si une espèce cause vraiment des ravages, le préfet peut la classer ESOD localement : c’est arrivé pour les cerfs dans quelques massifs ou les sangliers quasi partout en battue administrative. Les particuliers n’ont pas le droit de tuer du gibier en dehors des périodes et sans permis, même s’ils subissent des dégâts (ils doivent faire appel à des lieutenants de louveterie ou chasseurs assermentés). Pour les espèces protégées (ex : castor, loup s’il venait à croquer un troupeau), il faut une dérogation du préfet pour agir.
En somme, en forêt : obligation de gérer certains parasites (scolytes en tête), obligation de sécurité (couper les arbres morts dangereux), et obligation de préserver la santé publique (processionnaires). Les propriétaires forestiers sont responsables de leurs parcelles : laisser un foyer de parasites se propager sans rien faire peut engager leur responsabilité vis-à-vis des voisins. D’ailleurs, souvent les arrêtés les mentionnent explicitement. Heureusement, l’intérêt économique converge avec l’intérêt sanitaire : personne n’a envie de perdre toute sa forêt, donc les bonnes pratiques sont suivies. Quant aux forêts publiques, l’ONF applique scrupuleusement ces obligations (ils ont même parfois des crédits spéciaux de l’État en cas de crise scolyte pour aider à reboiser).
Enfin, notons qu’il existe un programme national appelé DSF (Département Santé des Forêts) reliant toutes les observations et analyses de ces nuisibles forestiers, et qu’il y a une obligation pour les pépiniéristes de délivrer des plants sains (contrôles phytos) – par exemple, on ne doit pas vendre de plants contaminés par un organisme nuisible sans les traiter, etc. Tout cela fait partie du dispositif global de protection. En conclusion, chacun (État, collectivités, propriétaires, citoyens) a sa part de responsabilité dans la lutte contre les nuisibles, pour protéger la santé, l’environnement et nos ressources agricoles et forestières.